Multimedia
Audio
Video
Photo

Guadalajara: les activités commencent

Anonyme, Friday, May 28, 2004 - 01:31

annie

 
Guadalajara, jeudi soir.

À l'heure de vous faire parvenir un résumé du déroulement tranquille des événements du contre-sommet de Guadalajara, les choses se bousculent. Le campement principal oú allaient dormir environ 150 activistes vient d'être encerclé par une demi-tonne de policiers.

 
Guadalajara, jeudi soir.

À l'heure de vous faire parvenir un résumé du déroulement tranquille des événements du contre sommet de Guadalajara, les choses se bousculent. Le campement principal oú allaient dormir environ 150 activistes vient d'être encerclé par une demi-tonne de policiers.

À la suite du résume de ce récent événement, vous pourrez lire un compte-rendu des premiers jours de manifestation.

En fin d'après-midi, le parc ou s'installait le campement des divers groupes anarchistes fut encerclé par une escouade de policiers de toute sorte. Impossible d'entrer ou de sortir. Les policiers ont deployé leurs effectifs dans toute la zone, située passablement loin du centre-ville.

La nouvelle s'est répandue et divers groupes alors dispersés dans d'autres événements sont venus porter renfort : une soixantaine de personnes sont d'abord arrivées accompagnées d'une batucada. La tension était alors très forte. La manifestation d'appui est arrivée vers 21 heures, apres avoir pris d'assaut et dévié un autobus du transport public. À un certain moment les policiers se sont déployés pour les encercler, mais sans suite. À cette heure (1 heure du matin), les gens du campement sont toujours encerclés par plusieurs lignes policières, et la manifestation d'appui continue, quoique plus tranquille.

Plusieurs policiers sillonent le secteur en bicyclette, et une bonne soixantaine de policiers en civil accompagnent leur copains habillés en robocop (les anti-émeute : plus de 200). Près du site, au moins une quarantaine de voitures et de camions de police sont stationnés.

Les plans de la soirée furent évidemment annulés : on devait faire un Food Not Bombs et une batucada dans les rues du centre-ville, histoire de souligner le souper officiel de l'ouverture du sommet. La tactique policière a fonctionné : ils nous ont gardéEs bien loin de toute manifestation publique.

Deux jeunes d'environ 15 ans étaient dans le parc à l'heure de l'encercler. Malgré les pressions de membres d'organisations de droits humains et de la mère, les enfants ne sont pas sortis avant minuit. Quant aux journalistes, ils s'en sont donné à coeur joie avec cette histoire croustillante.

Pour le moment, le bruit circule qu'il n'y aura pas de confrontation majeure. La tactique policière serait seulement de coincer les activistes pour éviter la manifestation de ce soir, et éventuellement celle de demain (la plus importante). En conférence de presse, un responsable de la police a justifié les mesures prises par la présence de bâtons et de roches dans le campement. Aussi, plus tôt cet après-midi, lors d'une confrontation policière dans un parc ou s'installait un groupe, un activiste aurait ete blessé.

Voila pour le déroulement de la soirée de ce jeudi 27 mai.

* * *

A la suite, vous pourrez lire le résumé fait plus tot ce matin des deux premiers jours de manifestation, soit mardi et mercredi.

* * *

Jeudi midi.

Les activités du contre sommet de Guadalajara ont commencé hier, mercredi 26 mai. Les caravanes on fait leur entrée dans la ville au matin, et les gens se sont repartis dans leur campements. Un édifice immense de trois étages, situé tres près de la zone fortifiée, accueille pour le moment environ une soixantaine d'activistes. Le centre de médias alternatifs est en train de s'y installer. Le campement des anars est situé un peu peu plus loin: environ une centaine de personnes s'y retrouvent.

La journée de mercredi fut tranquille : le temps d'arriver et de faire la reconnaissance des lieux. Description rapide de l’effectif policier et militaire : ils sont littéralement partout. Une zone immense est bloquée : seules les personnes munies d'une carte d'identification spéciale peuvent y entrer (soit : les gens qui habitent dans la zone ou celles et ceux formant partie du sommet officiel), et ce suite à un contrôle policier.

L'edifice grandiose ou se réunit tout le Beau Monde est entouré de murs " nouveau style ". Ils ont 3 mètres de hauteur et sont faits de métal lisse, ce qui fait qu'à première vue personne ne peut y grimper ou s’aggriper (les murs n’ont qu'une petite surface de grillage permettant aux policiers de nous voir). Il y a un mur qui entoure de près la zone du Sommet, et plusieurs autres dans les rues avoisinantes (il est possible de circuler par les petites entrées bien gardées de ces autres murs : elles seront cependant fermées rapidement si "nécessaire").

Durant tout l’après midi de mercredi, les effectifs policiers s’en sont donnés a coeur joie en faisant des demonstrations et des entraînements dans les rues. Tout ça dans le but de montrer au public que leur ville est sous contrôle, et en meme temps que le danger des "globaliphobiques" est bel et bien réel...(Globalifóbicos : une invention langagière de Zedillo, president du mexique avant Fox. Le terme “globalifóbicos" est utilisé par toute la presse mexicaine, et la population en général. Nous sommes donc ceux et celles qui avons peur du progrès, nous sommes violentEs, et nous sommes jeunes, droguéEs ou alcolos. Surtout : "nous ne savons pas pourquoi nous venons manifester". Entre autres grâce a ce terme puissant, beaucoup de gens de Guadalajara ont vraiment peur de nous en ce moment. Depuis des semaines, on nous décrit comme des terroristes dans la presse locale. Plusieurs pensent qu'on va devaliser les marchés publics, ou dévaster la ville entière).

Hier soir, mercredi, nous sommes tous et toutes alléEs faire notre première action publique : une batucada à travers le centre de la ville. Avec des torches et beaucoup de bruit. C'est évident que la police a la directive de ne pas "provoquer". Les gros casques et les robocops sont restés presqu'invisibles tout au long du trajet. Policiers en bicyclette, voitures de police dans toutes les rues, et un effectif imposant qui garde les barricades immenses, rien de plus (!). Ils ont pris la peine de bien nous filmer, et de nous raccompagner à nos campements.

D'autres activités sont à venir. Il y aura un Food Not Bombs plus tard cet après-midi (en même temps que le Beau Monde aura son souper de bienvenue), et une autre batucada ce soir. Demain, c'est la marche principale. On suppose qu'il y aura beaucoup plus de gens. Samedi soir, il y aura un concert de clôture. Voila, en resumé.

AttachmentSize
16951.jpg0 bytes


Subject: 
Conférence de Shangai
Author: 
Louise-Ann Maher
Date: 
Sun, 2004-05-30 15:41

Qui était à la conférence de Shangai, organisée par la BM qui avait à présenter 100 programmes pour lutter contre la pauvreté ? Faut dire que c'était moins médiatisé.


[ ]

Subject: 
Martyrs c'est dommage
Author: 
Louise-Ann Maher
Date: 
Mon, 2004-05-31 12:40

Vous devriez être là où on ne vous attend pas. Sinon, il est évident que vous risquez vos vies et que le Sommet des bandits de la planète n'est pas dérangé.
Ceci n'est pas une critique, c'est une suggestion. Soyez clandestins, agissez clandestinement, pas devant des caméras vidéos qui vont vous ficher dans toutes les agences de sécurité de la planète.


[ ]

CMAQ: Vie associative


Quebec City collective: no longer exist.

Get involved !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.