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Des locataires visitent des propriétaires qui font de la discrimination et des élus qui laissent à eux-mêmes les gens en rec

Anonyme, Wednesday, May 12, 2004 - 15:20

RCLALQ

Montréal, Québec et Gatineau, le 12 mai 2004. Simultanément à Montréal et Québec, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a visité en autobus des propriétaires qui exercent de la discrimination, qui recueillent des renseignements personnels ou qui profitent de la discrimination lors de la recherche de logement. Les bureaux de deux ministres du gouvernement Charest ont également été ciblés. Pendant ce temps, une conférence de presse se tenait à Gatineau en collaboration avec la Coalition urgence logement de Gatineau.

La présente période de recherche de logement nous montre que les propriétaires ont le champ libre pour limiter l'accès au logement en imposant divers obstacles à la conclusion d'un bail (demande de dépôt d'argent, demande abusive de renseignements personnels, discrimination ouverte ou voilée, etc.). «Les locataires se voient contraints de donner des renseignements inutiles ou de mentir sur leur situation familiale pour obtenir le logement convoité», déplore André Trépanier, responsable des dossiers politiques du RCLALQ.

À Montréal, le RCLALQ a d'abord fait un retour sur la situation prévalant à Place l'Acadie. Les immeubles de Place l'Acadie, vingt-deux au total, ont souvent défrayé les manchettes lors de reportages sur l'insalubrité. Malgré des interventions faites à la Régie du logement et auprès de la Ville de Montréal et la vente du complexe à un nouveau propriétaire en juillet 2003, ces locataires, qui peuvent difficilement se reloger ailleurs, continuent d'endurer de pitoyables conditions de logement. Quant à lui, le nouveau propriétaire, PJM Canada, exerce des pressions pour se débarrasser de locataires qu'il juge indésirables. Puis, la caravane montréalaise s'est déplacée décorer les alentours de la résidence personnelle de Sam Bustros, conseiller stratégique de la Ligue des propriétaires de Montréal. Celui-ci, dont la maison est située dans un quartier cossu de Laval, fait remplir à ses aspirant-e-s locataires des formulaires qui font une demande abusive de renseignements personnels, demande des dépôts d'argent avant la signature du bail (ex.: 600$) et exige des endosseurs pour les jeunes locataires. Le RCLALQ a ensuite conclu sa tournée en faisant une visite éclair au bureau lavallois de Michèle Courchesne, ministre responsable des droits de la personne et de l'accès à l'information. «La discrimination, particulièrement celle exercée envers les gens à faible revenu, les membres des minorités visibles et les ménages avec enfants, ne doit plus être tolérée par le gouvernement du Québec», s'indigne Anne-Françoise Jacques, d'Entraide logement Hochelaga-Maisonneuve.

À Québec, le RCLALQ a ciblé Boardwalk Equities, qui est le plus gros propriétaire du Canada (33 000 logements dont 1200 dans la région de Québec) et qui fait remplir un formulaire de renseignements personnels de trois pages où aucun détail n'échappe à l'œil inquisiteur de ses gestionnaires. Après, la caravane s'est rendue aux bureaux de la CORPIQ (Corporation des propriétaires immobiliers du Québec). Depuis sa fondation, celle-ci fait la promotion de la collecte abusive de renseignements personnels et dénigre les personnes assistées sociales. Durant les années 1980, elle s'est fait connaître en confectionnant des listes noires de locataires. Depuis quelques mois, elle offrent le «Piff-o-mètre», un service d'enquête sur les locataires. La caravane a terminé son périple en faisant un tour au bureau du ministre du Travail, Michel Despré. «Les formulaires de location mis de l'avant par les corporations de propriétaires doivent être interdits puisqu'ils représentent des outils de discrimination et portent atteinte à la vie privée des locataires», précise Mathieu Houle-Courcelles du Bureau d'animation et d'information logement de Québec (BAIL).

À Gatineau, le RCLALQ et la Coalition Urgence logement de Gatineau ont livré le message commun des comités logement du Québec en s'attardant un peu plus sur les problèmes de recherche de logement rencontrés en Outaouais. «Depuis deux ans surtout, les ménages avec enfant font face à d'importantes difficultés lors de leur recherche de logement», témoigne Yves Séguin de la Coalition Urgence logement de Gatineau. Si le coût des loyers, jumelé à la pauvreté, est le premier obstacle à l'accès au logement, le RCLALQ en a répertorié plus d'un: la discrimination directe, les formulaires de demande de location et de renseignements personnels, les frais pour recherche de crédit (le «taxage» des locataires), les journées porte ouverte (les visites en groupe), le dossier de crédit, la Commission d'accès à l'information (CAI), les délais à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).

En route vers son élection, en avril 2003, le Parti libéral s'engageait à faire reconnaître formellement le logement comme un droit. Le RCLALQ attend impatiemment une action gouvernementale en ce sens afin :

1. D'encadrer juridiquement le processus de location d'un logement pour assurer le droit d'accès et mettre fin à la discrimination et à la collecte abusive de renseignements personnels ;

2. D'élargir les pouvoirs de la Régie du logement afin qu'elle ait juridiction sur le processus de location des logements;

3. D'interdire les formulaires de demande de location mis de l'avant par les associations de propriétaires;

4. D'interdire toute forme de dépôt d'argent avant la signature d'un bail.

Site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du québec
rclalq.qc.ca


Subject: 
erratum
Author: 
Makhno
Date: 
Mon, 2004-05-17 09:07

Juste pour mentionner que votre lien n'est pas le bon...
http://www.rclalq.qc.ca/

:)

Voila l'info est corrigéee

Sebastien


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