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Léa Roback et Madeleine Parent, des militantes modèles

Sisyphe, Friday, April 30, 2004 - 21:50

Sisyphe

Pour le 1er mai, Sisyphe propose le portrait de deux femmes, Léa Roback et de Madeleine Parent, qui ont fait beaucoup pour le droit à la syndicalisation au Québec. Un droit menacé par un gouvernement néolibéral qui s'est mis au service de la haute finance et des multinationales au lieu de servir la population qui l'a élu.

Quand je pense à Léa Roback, écrit Élaine Audet, je pense à sa joie, à son humour, à son indépendance d'esprit, à sa vaste culture, à sa détermination, à sa parole franche et directe, à son énergie inépuisable, à sa passion de la justice et de la connaissance, et surtout à sa soif de liberté. Liberté à l'encontre des idées reçues et de toute institutionnalisation, alliée à une volonté irréductible de créer un monde meilleur, libéré de tout rapport de domination. C'est en lisant l'histoire des luttes dans l'industrie du vêtement et du coton que j'ai appris quelles femmes remarquables étaient Léa Roback et Madeleine Parent. Lire l'article: Léa Roback, vivante pour l'éternité, par Élaine Audet

"L’effet Madeleine", c’est ainsi que la réalisatrice Sophie Bissonnette décrit le contenu de son film. Dans tous les commentaires de celles et ceux qui y ont participé, on retrouve à l’oeuvre ce fameux "effet Madeleine. L'auteure commente également le livre "Madeleine parent, militante" (sous la direction d'Andrée Lévesque, éditions du Remue-ménage) publié après le colloque consacré à Madeleine Parent en 2001. Lire l'article: Madeleine Parent - Tisserande des solidarités, par Élaine Audet

On peut lire également un article de la généticienne de McGill, Abby Lippman, qui dénonce la tendance à créer des pré-maladies à des fins économiques.

La néo-médicalisation s'insère parfaitement dans le courant de la société de consommation nord-américaine d'aujourd'hui et dans la vision actuelle selon laquelle la maladie, ou la «pré-maladie», est perçue comme un «débouché économique», écrit A. Lippman. A titre d'exemple, cette nouvelle forme de médicalisation est présentée sous l'emballage du «choix» individuel et offre aux femmes des «options» multiples. Lire l'article: La néo-médicalisation et la santé reproductive des femmes, par Abby Lippman

Par ailleurs, Sisyphe propose également des textes de références, comme la recension d'un livre sur le patriarcat. Selon l'auteure Sylvia Walby, le patriarcat - système de structures et de relations sociales dans lequel les hommes dominent et oppressent les femmes - repose sur six structures: l'emploi, le travail domestique, la culture, la sexualité, la violence et l'État. Bien qu'autonomes, elles interagissent les unes sur les autres pour donner lieu à différentes formes de patriarcat, dont le patriarcat privé et public constituent les pôles d'un continuum. Lire l'article: Le système patriarcal à la base des inégalités entre les sexes, par Manon Tremblay, directrice du Centre Femmes et Politique, à l'Université d'Ottawa.

De son côté, l'historienne américaine Sheila Jeffreys rappelle les luttes des femmes contre la violence sexuelle envers les enfants en Angleterre dans les années '50. Dans l'entrevue qu'elle donne à la féministe française Claudie Lesselier, Jeffreys met en perspective certaines conséquences négatives de la "révolution sexuelle" sur les femmes qu'elle prétendait libérer et des courants sociaux actuels (ex.: le queer ). Enfin, elle explique que la gauche, en cantonnant l'exploitation sexuelle dans le cadre de la liberté d'expression, porte la responsabilité de l'échec relatif de la lutte contre différentes formes de cette exploitation (pornographie, prostitution, violence). Lire l'article: L'érotisation de la violence et de la subordination

Dans le même courant radical, quoiqu'en Italie, cette fois, la féministe Elvira Banotti s'indigne contre la tolérance, pour ne pas dire la complaisance, de la société italienne et de son gouvernement pour les clients de la prostitution. En Italie, écrit-elle, on considère l’exploitation des femmes dans les prisons dites "maisons de plaisir" comme la forme la plus haute et la plus émouvante de relations avec les femmes. La prostitution est inscrite dans l'androlâtrie et dans le monothéisme, dans une culture pornographique qui empêche les relations réelles entre les femmes et les hommes, dans l'art qui a célébré une femme muette, donc une nature morte de femme. Lire l'article: Pacte du silence sur les clients de la prostitution

Indignation de SOS-Sexisme, un groupe féministe français, contre les accommodements que fait la municipalité d'Athènes avec les proxénètes de la région pour fournir un nombre supplémentaire de femmes ( pour la plupart venues) de l'extérieur et des pays les plus pauvres aux athlètes et aux touristes lors des jeux olympiques. Lire l'article: Halte à la prostitution aux Jeux olympiques d'Athènes

Enfin, Martin Dufresne commente un article du Courrier de Saint-Hyacinthe concernant le rapport Rondeau. Lire l'article:
Faut-il saper le féminisme québécois au nom de la "condition masculine"?

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Subject: 
Ramassis de désinfo et de propagande
Author: 
Pourquoi
Date: 
Tue, 2004-05-04 13:10

Le seul article avec lequel je suis en accord c'est lui à propos de la néo-médicalisation.

Mais le problème dans ce phénomène c'est que les femmes acceptent de prendre toutes ces pilules, même qu'elles en demandent plus.....

Je ne crois pas du tout à l'oppression des femmes dans la société québecoise d'aujourd'hui et de la complainte envers le patriarcat qui est mort depuis belle lurette

Je fais pas de commentaire a propos du texte de Dufresne ça fait trop pitié

Les prostituées louent leur corps comme tout employé d'une entreprise loue son corps ou son cerveau. De plus, elles sont bien mieux rénumérées. Il faudrait légalisé et réglementé pour leur bien-être, la repression rendrait le phénomene encore plus underground se qui rendrait leur condition encore plus précaire.


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Subject: 
À propos de l'article de Martin
Author: 
Bleuler
Date: 
Tue, 2004-05-04 16:25

En effet, madame Bégin mérite nos félicitations. La journaliste a écrit un très bel article à propos du rapport Rondeau. Elle a bien compris les problèmes et les caractéristiques de la clientèle masculine révélées par le rapport et la pauvreté des ressources spécialisées au Québec.

Contrairement à certains radicaux complètement aveuglés par leurs croyances, madame Bégin ne minimise pas les problèmes et ne perçoit pas de conflit entre le développement de services pour les hommes et le maintient de services pour les femmes. Elle salue ce premier pas dans la bonne direction.

Surtout, elle prend ses distances face à des groupes comme "L'AprèsRupture", mais sans jamais commettre l'erreur de confondre tous les besoins soulignés par le rapport Rondeau avec des analyses et des revendications réactionnaires. Martin gagnerait à s'en inspirer...


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Subject: 
Bonjour M. Bleuler
Author: 
Gilles
Date: 
Thu, 2004-05-13 00:03

Pourquoi tant d'attaques contre L'apres rupture ( pas faites par vous je note) , je ne suis pas du coin, mais ce serait un genre d'alkaeida softcore?


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Subject: 
Il faut viivre avec les conséquences de ses choix
Author: 
Bleuler
Date: 
Thu, 2004-05-13 09:22

Monsieur Gilles

Je ne suis pas sûr. Je n'ai lu qu'une quarantaine de textes du site de L'AprèsRupture. Je croise aussi, quelques fois, leurs "porte-parole" dans des assemblés publics.

Je crois qu'il y a une confusion entre le groupe L'AprèsRuture et le site web tenu par ce groupe. Le site est un portail qui conduit à de nombreux textes s'intéressant à la condition paternelle. L'AprèsRupture semble avoir adopté une politique d'édition très libérale à ce sujet. Leur site donne accès à des textes d'opinion féministes et antiféministes sans grand discernement. Même les textes antiféministes se contredisent les uns les autres. C'est un peu comme sur le site féministe Sisyphe mais en plus libéral. Je crois qu'ils ne refusent que les textes racistes et homophobes. Parfois certains textes antiféministes dérapent complètement. Même certains textes de leurs chroniqueurs sont explicitement misogynes. Ca fait dur en bibite. En publiant ces textes, L'AprèsRupture se comporte comme s'il endossait le contenu des textes même si ces textes contreviennent aux orientations explicites du groupe. Je ne sais pas si c'est vraiment le cas, mais ça en a l'apparence. Aussi, se font-ils reprocher le contenu de ces textes comme si ce contenu était le leur. Ils doivent vivre avec les conséquences de leur "libéralisme".


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