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Base navale de Guantanamo : l'enfer <i>made in USA</i>Michael Patrick..., Thursday, April 22, 2004 - 22:31
Radio-Havane
Les noms des camps Delta, Rayons X et Iguane entreront dans l'histoire des infamies commises par le gouvernement des États-Unis au nom de la présumée « guerre contre le terrorisme » sous la bannière de laquelle l'ordre juridique de ce pays, les lois internationales établies pour les cas de conflit et tous les droits humains ont été violés. Notre Point de Vue jette un coup d'oeil sur les horreurs qui sont commises dans la base étatsunienne de Guantanamo. 20 avril 2004 Les noms des camps Delta, Rayons X et Iguane entreront dans l'histoire des infamies commises par le gouvernement des États-Unis au nom de la présumée « guerre contre le terrorisme » sous la bannière de laquelle l'ordre juridique de ce pays, les lois internationales établies pour les cas de conflit et tous les droits humains ont été violés. Notre Point de Vue jette un coup d'oeil sur les horreurs qui sont commises dans la base étasunienne de Guantanamo. Le 13 novembre 2001, date à laquelle les forces de la dite « alliance du Nord » ont pris le contrôle de la ville de Kaboul, un décret présidentiel signé à la Maison Blanche prévoyait la création d'un camp de prisonniers pour les personnes arrêtées en Afghanistan dans la base navale de Guantanamo, située sur une partie du territoire cubain qu'usurpent les États-Unis. La création de ce centre de détention avait et a pour but de violer toutes les normes légales, nationales et internationales assurant la protection des prisonniers qui, dès le moment de leur arrestation en Afghanistan, ont perdu tous leurs droits, ont été enchaînés comme des bêtes et transportés à des milliers de kilomètres dans cette base étatsunienne. Ils subissent des interrogatoires poussés et sont victimes constamment de tortures physiques et mentales. Au début, ils ont été enfermés dans le dit camp « Rayons X » [ed: Camp X-Ray] construit pour accueillir les boat-people haïtiens les plus problématiques ou ceux qui avaient le virus du SIDA. Les premières images des prisonniers dans la base navale de Guantanamo ont été prises dans ce camp de détention où dans des tenues jaunes vif, près de 700 prisonniers de 42 pays, arrêtés en Afghanistan et au Pakistan ont vécu et vivent des journées épouvantables pratiquement à l'intempérie. Plus tard, ils ont été rassemblés dans le camp Delta, à l'exception d'un petit groupe de mineurs, âgés de 13 à 15 ans, internés dans une installation du dit camp Iguana où il est absolument interdit de les voir et dont on ne connaît ni la nationalité ni la provenance. Le camp Delta est divisé en quatre sections dont trois ont des conditions à tel point déplorables qu'il y a eu, d'après ce que l'on sait, 36 tentatives de suicide. Là, les prisonniers, qui se trouvent sous la dénomination obscure de « combattants ennemis » : un apport sombre des États-Unis au droit international, vivent dans des blocs de deux étages, avec 24 cellules minuscules pour chacun. Les murs et les portes de ces cellules sont en grillage, sans aucune intimité. Des projecteurs et des lampes sont allumés 24 heures sur 24 ce qui aggrave les conditions climatiques propres d'une zone tropicale humide. Des haut-parleurs débitent sans arrêt une musique assourdissante. Cette routine est à peine interrompue par une courte marche solitaire de 20 minutes, pieds et mains enchaînés, trois fois par semaine, et qui prend fin par une brève douche. Dans la quatrième section se trouvent les prisonniers qui se sont montrés coopératifs lors des interrogatoires et leurs conditions de détention sont plus acceptables. Ils sont mieux nourris, ils sont habillés en blanc et ils peuvent recevoir des visites mais ils ne peuvent cependant ni parler ni répondre aux questions des visiteurs lors des visites sporadiques que le Pentagone organise à l'intention de certains médias dans le but d'améliorer l'image de ce camp de concentration. Un cinquième camp est en chantier en ce moment et sa première section doit être terminée en juillet de cette année. Parmi ses installations il y en a une qui attire particulièrement l'attention : là seront exécutés ceux qui seront condamnés à la peine de mort. Voici une brève description des conditions de détention dans l'enfer de la base navale de Guantanamo. Il y a d'autres questions légales et humanitaires que nous aborderons dans les jours qui viennent et qui permettront de comprendre pourquoi, la dénomination de « trou noir juridique » utilisée par Johan Steyn, juriste britannique, est insuffisante pour définir un endroit que Dante aurait sans aucun doute inclu dans son enfer de la Divine Comédie. Il manque seulement à la base navale de Guantanamo le panneau avec la légende : « Vous qui entrez, abandonnez tout espoir ». Voir la deuxième partie de cet article: http://www.cmaq.net/fr/node/16473
site internet de la chaîne radiophonique cubaine
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