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urgence-immigrationanonyme, Tuesday, April 6, 2004 - 09:00 Montréal, le 6 avril 2004 - Le Canada a longtemps conservé l’image, à la fois au niveau international et à l’intérieur de sa propre population, d’une terre d’accueil pour les immigrant-e-s et réfugié-e-s. Cette image s’effrite depuis quelques années, mais si la réalité de nos lois et de nos façons de traiter les demandeuses et demandeurs de statut était mieux connue, cette illusion serait sérieusement altérée. Afin d’informer la population sur cette réalité méconnue mais fondamentale, nous avons installé cinq banderoles portant le message suivant : “ Déportation Canada : 10 000 immigrant-e-s détenu-e-s en 2003 COMMUNIQUÉ - Pour diffusion immédiate Non à la criminalisation des immigrant-e-s, sans-statut et réfugié-e-sMontréal , le 6 avril 2004 - Le Canada a longtemps conservé l’image, à la fois au niveau international et à l’intérieur de sa propre population, d’une terre d’accueil pour les immigrant-e-s et réfugié-e-s. Cette image s’effrite depuis quelques années, mais si la réalité de nos lois et de nos façons de traiter les demandeuses et demandeurs de statut était mieux connue, cette illusion serait sérieusement altérée. De 1998 à 2002, environ 50 000 personnes ont été expulsées du Canada. Ce chiffre astronomique révèle une machine bureaucratique impressionnante. Des milliers de personnes renvoyées dans des conditions dramatiques et dans des pays souvent dangereux pour elles. Evidemment, un tel niveau d’expulsions s’accompagne d’une forte répression auprès des immigrantes et immigrants. Selon le Bureau du vérificateur du Canada*, 10 000 immigrantes et immigrants ont été emprisonné-e-s en 2003. Ces détentions visent non seulement à assurer les expulsions décrétées par le gouvernement canadien, mais aussi à intimider et à désorganiser les communautés qui tentent de défendre leurs droits. Pensons notamment à l’emprisonnement de palestiniens militant pour la reconnaissance des sans-statut de leur communauté, ou encore à la détention et l’expulsion de Mohamed Cherfi, militant actif du Comité des sans-statut algériens. À ces peines d’emprisonnement et ces expulsions s’ajoutent des procédures judiciaires visant à criminaliser la dissidence politique. N’oublions pas, finalement, les cinq musulmans détenus depuis plus d’un an sous les infâmes certificats de sécurité, dont le Montréalais Adil Charkaoui, et ce sans qu’aucune accusation ne soit portée contre eux. Afin d’informer la population sur cette réalité méconnue mais fondamentale, nous avons installé cinq banderoles portant le message suivant : “ Déportation Canada : 10 000 immigrant-e-s détenu-e-s en 2003
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