Les membres de la ligue arabe n’ont pas pu se réuni lors du sommet arabe qui devait se tenir en début de la semaine dernière à Tunis. La Tunisie avait attribué ce report aux «profondes divergences» apparues dans les positions des 22 pays membres de l'organisation panarabe sur «des questions fondamentales.
La trouble politique de la ligue arabe n’a pas été étonnante pour plusieurs analystes et journalistes, mais elle demeure un signe qui confirme la citation arabe qui dit que « les régimes arabes se sont mis d’accord de rester toujours en désaccord. »

Revue de la presse arabe
La trouble politique des pays arabes
Mohamed Nabil *
hik...@swissinfo.org
Les membres de la ligue arabe n’ont pas pu se réuni lors du sommet arabe qui devait se tenir en début de la semaine dernière à Tunis. La Tunisie avait attribué ce report aux «profondes divergences» apparues dans les positions des 22 pays membres de l'organisation panarabe sur «des questions fondamentales.
La trouble politique de la ligue arabe n’a pas été étonnante pour plusieurs analystes et journalistes, mais elle demeure un signe qui confirme la citation arabe qui dit que « les régimes arabes se sont mis d’accord de rester toujours en désaccord. »
Les medias arabe ont commenté le report du sommet arabe qui aurait pu se réaliser sur le sol tunisien. Abdelbari Atwan, le journaliste de Alkuds Alarabi publié à Londres a critiqué les dirigeants arabes dont les rencontres se succèdent à Charm Escheikh . Ils ne veulent ni délivrer la nation arabe de ses crises, ni réhabiliter l’institution du sommet et l’action arabe commune. Ce qu’ils veulent, tout au plus, c’est d’assurer leur propre sauvetage et de sauver la face, eux qui ont failli à leur devoir envers leurs peuples et négligé l’action arabe commune. Ce sont eux qui ont provoqué l’échec du sommet qu’ils ont boycotté, se faisant représenter par des responsables de quatrième, voire de cinquième rang. Ces gouverneurs qui acceptent l’aide financière américaine pour qu’ils la mettre dans leurs poches ont perdu la volonté et les peuples arabes ne les prennent pas en considération, a poursuivit le journaliste arabe.
Majed Naâma, rédacteur en chef du Nouvel Afrique-Asie, a expliqué le premier avril les cause de la défaite des régimes arabes lors du sommet à Tunis .Elle a vu que le report du Sommet arabe n'est pas intervenu dans un ciel sans nuages. C'est l'aboutissement d'une accumulation d'erreurs et d'improvisations.

Dire maintenant que la Tunisie a torpillé la solidarité arabe n'est que mensonge. Le paradoxe est qu'un certain pays arabe se croyait investi d'une mission : celle de «leader arabe», mais ce rôle doit se mériter. Il faut réellement honorer cette mission.
Le manque du réalisme politique a provoqué l’échec arabe .La journaliste Naama a ajouté que la Tunisie et les autres pays du Maghreb n'ont pas attendu le sommet pour entamer des réformes structurelles Ce manque de sérieux, c'est du surréalisme.
Le journal Alahram Hebdo a affirmé que la décision tunisienne de reporter sine die le sommet arabe qui devait se tenir les 29 et 30 mars à Tunis était une surprise pour tous les ministres arabes qui ont tenté de maîtriser la situation. Ce report a été décidé de manière irrévocable et inattendue, sans concertation préalable avec le secrétariat général de la Ligue ou les dirigeants des pays arabes. Plusieurs pays ont exprimé leur stupeur et leur regret, a ajouté le journal égyptien.
L’éditorialiste du journal Alarab publié à Londres a confirmé qu’il n’est pas surpris du report du sommet arabe. La question n’est pas une question de timing ou de lieu de tenue du sommet. Qu’il se tienne ici ou là, qu’il ait lieu au Machreq ou au Maghreb, le sommet ne serait d’aucune utilité pour la nation arabe s’il n’aborde pas lesdites questions, s’il ne permet pas d’aller au fond des choses concernant les questions qui se posent dans les sociétés arabes. Loin de toute polémique, les régimes arabes sont tombés dans un coma très profond tandis que les reformes politiques demandées ne sont pas instituées dans le monde arabe.
*Journaliste au Canada