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Si j’vote, j’veux que ça compte !

DEMERS, Monday, March 15, 2004 - 09:30

DEMERS

Si j'vote, j'veux que ça compte !
Voilà ce qu'on retient de l'affiche annonçant une conférence sur le scrutin proportionnel qui se tiendra le jeudi 18 mars, à 19h00, à La place d'à côté. L'évènement montréalais est le point culminant d'une campagne nationale menée depuis près de cinq mois par l'Union des forces progressistes (UFP).

La conférence tombe à point nommé, soit un an après la publication du rapport des États généraux sur la réforme des institutions démocratiques et 20 ans après celui de la Commission de la représentation électorale. Aujourd'hui comme hier, les citoyens veulent voir leur vote compter lors des élections. Malgré les engagements du gouvernement Charest, la réforme, voulue par 90 % des 1000 délégués présents aux États généraux, risque d'être une simple opération cosmétique.

Selon l'indice de disproportionnalité mis au point par le politicologue américain Michael Gallagher, le Québec se situe à l'avant-dernier rang sur un classement de sept échelons. Cet indice permet ainsi de comparer différents systèmes électoraux. Le système québécois et canadien, que l'on appelle majoritaire uninominal à un tour, obtient un résultat peu enviable. Pire que nous dans les pays dits démocratiques ? La France ! Pour leur part, la Suède et la Belgique occupent le premier rang.

Notre mode de scrutin actuel est en vigueur depuis 1791. Issu des corporations du Moyen Âge, il a été mis en place par la Couronne britannique après la conquête de la Nouvelle-France. Depuis la Confédération canadienne, en 1867, 65 % des élections ont présenté une distorsion par comparaison avec les voix exprimées par la population. Aujourd'hui, le problème persiste et favorise ainsi le bipartisme.

Depuis 40 ans, tant au niveau provincial que fédéral, plusieurs groupes tentent de faire avancer la démocratie dans le sens de la proportionnelle. Ce dossier est l'un des plus documentés dans l'Administration québécoise.

À deux reprises, le Parti québécois (PQ) a abordé la question lors de ses premiers mandats. En 1978, le ministre Robert Burns a publié le livre vert Un citoyen, un vote. Puis, en mars 1984, la Commission de la représentation électorale publie son rapport Pour un mode de scrutin équitable.

En réponse à ce dernier rapport, le Premier ministre de l'époque, M. René Lévesque, propose un projet de loi ; lequel n'a pas franchi les portes du caucus des députés du parti. Des débats déchirants, selon le compte rendu des délibérations, ont mené ces derniers à favoriser la souveraineté avant la démocratie.

Les effets pernicieux du mode de scrutin actuel se situent bel et bien au plan démocratique. En plus d'engendrer des décalages de représentativité, il pousse souvent les électeurs à voter de façon stratégique plutôt que selon leurs convictions sociales et politiques. Ce déficit démocratique fait en sorte, la plupart du temps, qu'une minorité porte au pouvoir un parti qui gouvernera, par la suite, une majorité.

La campagne de l'UFP, soutenue, entre autres, par le Nouveau parti démocratique (NPD), le Mouvement démocratie nouvelle (MDN) et le Collectif féminisme et démocratie (CFD), a pour principaux objectifs de donner à chaque vote un poids le plus égal possible, de reconnaître la pluralité politique, la diversité sociale et le rôle joué par les régions du Québec et de permettre la parité homme-femme au sein des élus.

Bien que le gouvernement Charest se soit engagé à poursuivre le travail entamé par les péquistes l'année dernière, le ministre délégué à la Réforme des institutions démocratiques, M. Jacques Dupuis, propose un projet corrigé. Jugeant trop compliquées certaines dispositions du rapport de la Commission de la représentation électorale, il tend vers une réforme simplifiée.

Le scrutin uninominal à un tour, en vigueur depuis plus de deux siècles, ne semble donc pas sur le point de connaître des modifications majeures. Malgré le fait qu'il n'ait jamais reçu d'approbation démocratique, il affecte toujours notre système et met dans l'ombre une majorité de voix.

Il n'est pas difficile de comprendre, dans les circonstances, pourquoi les électeurs portent peu d'intérêt à la chose politique. Cette situation laisse alors la voie libre aux politiciens pour amorcer une réforme qui risque d'être plus près de leur propre besoin démocratique que de celui de la population dans son ensemble.

Agenda, Soirée publique de l'UFP


Subject: 
validation
Author: 
simms
Date: 
Mon, 2004-03-15 09:40

validé suite à corrections mineures, ajout de code pour formatter un peu le texte


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Subject: 
J'vote pas et je veux que ça compte !
Author: 
calvaire01
Date: 
Thu, 2004-03-18 16:06

Moi, je me refuse à voter pour obtenir de nouveaux maîtres en échange qui feront ce qu'ils veulent une fois élus et exploiteront la population, proportion ou sans proportion. Je me veux autonome et j'en souhaite autant pour les autres et ce sans proportion.
Ni Dieu(x), ni maître(s) !


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Subject: 
Nos maîtres et maîtresses
Author: 
DEMERS
Date: 
Fri, 2004-03-19 19:12

J’espère que vous ne fumez pas camarade ! Sommes-nous totalement maîtres de nos vies ? Pourquoi ne pas envisager la chose comme un pas vers plus d’égalité et de justice sociale entre les êtres humains ?

Nous resterons toujours soumis à quelque chose, voir uniquement la nature. Comment pouvons-nous même maîtriser totalement notre subconscient personnel et collectif ?

Cependant, il importe plus de pouvoir choisir avec qui nous partageons notre indépendance personnelle que de se battre pour une liberté totale, que j’estime inaccessible.

La liberté est faite de petites conquêtes personnelles et sociales. C’est davantage un cheminement qu’une fin en soi !


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