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Récupération politique du 8 mars.

Anonyme, Wednesday, March 10, 2004 - 16:52

Fleurette Riverin

La Journée internationale des femmes, en prenant la couleur de 12 centrales syndicales, dont la CSN, la FTQ et la CSQ, vient de plonger tête première dans la petite politique partisane des syndicats voués à dénoncer le gouvernement Charest, et cette récupération de la Journée par les syndicats fait qu'on la transforme en rien de moins qu'une autre manifestation syndicale.

Cela fait aussi la preuve que tous les groupes de pression actuels ou presque sont infiltrés ou inféodés aux syndicats, qui eux le sont au PQ et ne veulent pas qu'on touche à leurs acquis souvent exorbitants et sans commune mesure avec la capacité de payer des québécois, et surtout sans commune mesure avec la vraie pauvreté des femmes à l'échelle mondiale.

Cette Journée internationale devrait être uniquement dédiée aux femmes à travers le monde, à nous rappeler les luttes terribles de certaines contre une infâmante pauvreté et domination qui n'est certes par la norme au Québec, nous rappeler aussi leurs réalisations et aussi leurs échecs et le chemin qu'il leur reste encore à parcourir pour recouvrer l'égalité et le respect à l'échelle de la planète, nous rappeler l'intérêt d'autres cultures, et non pas à promouvoir les revendications égoïstes de syndicats et syndiqués plus gras que nature. Tristement politique sera donc cette Journée des femmes transformée en mascarade syndicale avec bruits et fureurs habituels



Subject: 
Mise au point
Author: 
Carl Desjardins
Date: 
Wed, 2004-03-10 21:39

Mme. Riverin, est-ce que vous vous êtes déjà demandée dans quel système politico-socio-économique nous vivons? Je crois sincèrement que non vous ne le savez pas. Nous vivons dans un système capitaliste et patriarcale et soi-disant démocratique. Le but du capitalisme est d'engraisser les patrons et de ceux qui sont près des milieux financiers et tenir dans la misère la population. Bref, les travailleurs passent leurs vies à travailler pour payer la retraite de leur patron en plus d'augmenter la prime de rendement de celui-ci si les travailleurs font mieux leurs jobs. Pour ce qui est du syndicalisme au Québec, je doit vous rappeler ma chère dame que les syndicats sont la seul force organisé pour obtenir le respect des patrons et d'obtenir des conditions de travail décentes.

La pauvreté est principalement dû à des lois qui favorisent une minorité de la population comme les Paul Desmarais et Pierre-Karl Péladeau de ce monde. Elle est aussi dû à des gouvernements qui marche main dans la main avec le grand patronat (ex: le gouvernement conservateur de Jean Charest). Quand un gouvernement s'attaque de plein front aux acquis sociaux pour lequel nos ancêtres et nos ainés se sont battus avec acharnement depuis plus de 100 ans, et que ce gouvernement tend à vouloir en faire table rase. Il devient important pour la population de se révolter contre ses mesures amorale et asociale. Si les premiers à se tenir debout sont les syndicats, nous devons tous et toutes les suivrent et demander en premier lieu des comptes à ce gouvernement. Si celui-ci ne veut rien entendre, nous devons alors augmenter la pression pour le faire plier et si ça ne fonctionne pas, il ne reste qu'une solution, c'est-à-dire de faire ce qu'on fait le peuple de Géorgie et de sortir ce gouvernement du parlement. N'oublions pas que nous en avons le pouvoir.

Finalement, si le gouvernement en place s'attaque aux droits des femmes et à leurs conditions, comme par exemple les changements que veut apporter le ministre de la "Solidarité Sociale" Claude Béchard au programme de la Régie des Rentes, nous devons tous nous lever et dire NON à de tels mesures rétrogrades.

Votre article ne prône en aucune façon la justice sociale, c'est pourquoi je me vois dans l'obligation de refuser votre soumission

Carl Desjardins
CMAQ-Québec


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Subject: 
Réponse à Carl Desjardin
Author: 
Antimisandrie
Date: 
Thu, 2004-03-11 18:34

Il y a des erreurs dans ta mise au point. Nous ne vivons pas dans une société patriarcale mais une société individualiste. C'est vrai que les syndicats sont la seul force organisée pour obtenir le respect de certains patrons mais cela ne les obliges pas à exagérer dans leur demande parfois.

Tu te trompe carrément quand tu dis que des lois qui favorisent une minorité de gens sont responsable de la pauvreté. Les trois principales raison sont la monoparentalité, la drogue et l'alcool. Faudrait que tu nous dise de quel loi tu parles car je ne connais aucune loi qui est responsable de la pauvreté.

Finalement, tu es fidèle à toi même en ne validant pas ce texte. C'est simple, tout texte qui n'est pas conforme à ta pensée tu les rejettes. Heureusement qui a d'autres administrateur du CMAQ qui n'ont pas ton intolérence intellectuel.


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Subject: 
+1
Author: 
patc
Date: 
Wed, 2004-03-10 22:20

La fonction du validateur est de s'assurer que la soumission ne transgresse pas la politique éditoriale, pas de juger des opinions émises dans le texte.

Je ne vois absolument aucune raison de censurer ce texte.


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Subject: 
liberté d expression
Author: 
Mayaxtal
Date: 
Thu, 2004-03-11 00:40

je crois que chacun a le droit a son opinion. chacun a un perception differente de la justice social, alors ce texte ne contien rien qui puisse me le faire refuser.


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Subject: 
Texte paraissant également sur le site Cyberpresse
Author: 
Bouddheur
Date: 
Thu, 2004-03-11 11:09

Il est en ligne depuis 2-3 jours dans la section Opinions du site Web www.cyberpresse.ca.

Pour y accéder, cliquer ici. Il est également possible de lire les nombreuses réactions d'internautes en cliquant sur le bouton prévu à cet effet, au-dessus du titre du texte de M'am' Riverin.

Méditativement/lévitativement,
Le Bouddheur ;O(


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Subject: 
Des femmes aussi dans les syndicats
Author: 
Sisyphe
Date: 
Thu, 2004-03-11 16:17

Je trouve qu'on crie très vite à la récupération politique quand les femmes obtiennent des appuis hors de leurs rangs traditionnels. Faut-il rappeler qu'il y a des milliers de femmes dans les syndicats, d'où l'intérêt de ces derniers à endosser les revendications des femmes. En outre, tous les syndicats ont des comités de condition féminine. Faudrait-il empêcher les femmes qui en sont membres de manifester ou de célébrer le 8 mars avec les autres femmes du seul fait qu'elles sont liées à un syndicat ? L'alliance des groupes de femmes et des syndicats n'est pas nouvelle et me semble plus naturelle que ne le serait une opposition entre eux. Enfin, les hommes syndiqués qui appuient les femmes dans leurs revendications et célèbrent avec elles le 8 mars ne sont pas pour autant des récupérateurs.

Avant qu'on prétende que je prêche pour ma chapelle syndicale, je dis que je ne suis pas syndiquée et ne l'ai jamais été, ayant toujours été travailleuse autonome, indépendante ou à la pige, selon l'expression qu'on veut utiliser.


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Subject: 
Un prétexte pour les anti-syndicalistes
Author: 
Bouddheur
Date: 
Thu, 2004-03-11 17:49

Si les syndicats n'avaient pas été vus lors de cette journée, comment pariez-vous qu'on aurait alors dénoncé de corporatisme de ces derniers?

Aussi, ça peut servir de prétexte pour dénigrer cette journée ainsi que tout le mouvement féministe. Une rapide consultation des nombreux commentaires d'internautes suscités, sur Cyberpresse, par le même texte y étant publié (voir le lien fourni dans mon précédent commentaire), en témoigne éloquemment à mon avis.

Salutations
Le Bouddheur ;O(


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Subject: 
Vaine tentative
Author: 
martin dufresne
Date: 
Thu, 2004-03-11 20:16

On appréciera le surréalisme de l'accusation lancée par "Anonyme":
"La Journée internationale de la femme... vient de plonger tête première dans la petite politique partisane..."
L'auteur blâme la Journée... comme si ce n'étaient pas des femmes bien réelles qui, de l'intérieur et de l'extérieur des syndicats et en front commun avec des hommes non masculinistes, unissent leurs forces pour riposter aux attaques du gouvernement Charest, attaques aussi bien dirigées contre les travailleuses syndiquées que contre les non syndiquées, les non salariées, les assistées sociales et les instances féministes d'État.
Pour qui l'ignorerait, la mobilisation des femmes syndiquées et de leurs collègues masculins à l'occasion du 8 mars est un phénomène de longue date, qui n'a jamais "teinté" les forces vives d'un féminisme diversifié. C'est même ainsi que des millions de femmes ont réussi à obtenir certains droits encore inédits dans d'autres pays où l'épouvantail de l'antisyndicalisme est plus efficace qu'au Québec.

En somme, une vaine tentative d'"Anonyme" pour tenter de discréditer, en les jouant l'une contre l'autre, la mouvance féministe et les organisations syndicales, en s'attristant du caractère "politique" de la lutte. S'il y a mascarade ici, c'est bien celui de ces antiféministes à peine déguisés. Pathétique...

Martin Dufresne


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Subject: 
Une disciple de Piché?
Author: 
Bleuler
Date: 
Thu, 2004-03-11 23:48

On ne peut guère célébrer le 8 mars sans la mettre en relation avec les problèmes et les revendications actuelles des femmes. Mais voilà! Les problèmes des femmes ne sont pas des problèmes en "vases clos" détachés de la trame socio-économique de notre société. La meilleure façon de résister à l'exploitation, à l'oppression et à l'aliénation est de résister aux efforts de la droite pour nous diviser. Si vous sortiez le nez de chez vous, vous découvririez qu'au Québec existe depuis bien longtemps un vaste front commun des forces progressistes pour faire obstacle aux efforts de destruction du tissu social. Les syndicats sont solidaires de la plupart des organisations de défenses des droits des femmes et réciproquement.

En ce qui regarde les syndiqués trop gras qui sucent le sang des pauvres, vous repasserez. Le père Piché dans "La Presse" nous en a déjà tartiné tout un pain. Ce genre de raisonnement économique des années cinquante ne tient pas compte de la ventilation du PNB. Avec la syndicalisation de la fonction publique, nous sommes parvenus à mobiliser des ressources humaines dans autres choses que la fabrication et la consommation de marchandises commercialisables. Nous avons des professionnels pour prendre soin de notre santé, des travailleuses sociales pour prendre soins des "laissés pour compte" et bien d'autres travailleurs occupés à des activités socialement bénéfiques. Malheureusement pour les capitalistes, ces activités ne se transigent pas en bourses et ils n'y trouvent pas un levier de pouvoir. C'est bien ça qui les agace. Nous avons encore bien des pauvres au Québec, mais ils ne sont pas pauvres de la syndicalisation. La croissance économique des vingt dernières années a permis d'augmenter considérablement la richesse mathématique du pays. Allez voir dans la poche de qui est passé l'argent. Vous découvrirez que la pauvreté a une bien meilleure explication que le syndicalisme.


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