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Le RCLALQ livre un congélateur à la Régie du logement

Anonyme, Wednesday, March 10, 2004 - 15:26

RCLALQ

Montréal, le 10 mars 2004. À Montréal, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a livré à la présidente de la Régie du logement, Madame France Desjardins, un congélateur rempli de baux et d'avis de hausses de loyer. Au moment où le ministre des Affaires municipales, Monsieur Jean-Marc Fournier, jongle avec l'idée de délester l'actuelle méthode de fixation des loyers, le RCLALQ fait valoir la nécessité de protéger les locataires qui vivent la plus importante flambée du coût des loyers depuis les années 1980.

Plutôt que de vouloir empirer la situation en assouplissant les règles en vigueur, la Régie et le ministre devraient geler les loyers en attendant de trouver des solutions, solutions qui passent par un vrai contrôle des loyers.

Des locataires de Gatineau, Québec, Longueuil, Laval, Trois-Rivières, Beauharnois, Thetford Mines et Montréal s'étaient au préalable rassemblés à l'aréna Saint-Donat. Après le dîner, ils ont assisté à une cérémonie «d'avant-match» en l'honneur du gel des loyers. Ensuite, au son des percussions brésiliennes de Kumpania, chacun d'entre eux a déposé un bail ou un avis de hausse de loyer dans le congélateur avant de partir le livrer aux bureaux de la Régie du logement situés au Village olympique.

En 2001, plus de 218 000 ménages locataires consacraient déjà plus de 50% de leur revenu au loyer. Depuis, les loyers augmentent considérablement dans les principaux centres urbains. Il est maintenant courant de voir des logements en location annoncés à plus de mille dollars par mois. Par exemple, depuis trois ans, les loyers ont augmenté de 14% à Montréal, 17% à Gatineau et 10% à Québec.

Selon une étude récente de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS), l'actuelle méthode de fixation des loyers avantage les investisseurs et les propriétaires immobiliers à plusieurs égards. Cette étude et ses faits saillants sont téléchargeables à www.rclalq.qc.ca . Une autre étude, publiée en 2002 par l'INRS, montrait que nos loyers généraient en 2001 des revenus bruts totaux de plus de 6 milliards de dollars annuellement (cette étude est disponible à http://www.shq.gouv.qc.ca/publications/fiches_fr/M0647006.html).

En outre, très peu de loyers sont fixés par la Régie du logement. En 2002-2003, une année record, il n'y a eu environ que 1% des loyers qui ont été fixés par la Régie sur les quelques 1,3 millions de logements de la province (3379 en 1999-2000, 6377 en 2000-2001, 11 060 en 2001-2002 et 13 982 en 2002-2003).

D'ici le 30 mars prochain, le RCLALQ fera parvenir ses commentaires et ses propositions au ministre Jean-Marc Fournier qui s'est engagé à tenir des consultations par la suite. Le RCLALQ lui demande de geler les loyers en attendant de trouver des solutions pour freiner les augmentations des loyers qui sont l'obstacle principal au droit d'accès au logement et de maintien dans les lieux. Pour le Regroupement, qui réitère son opposition à tout délestage des règles en vigueur, ces solutions passent par un contrôle obligatoire des loyers et un dépôt des baux à la Régie du logement.

Site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec
www.rclalq.qc.ca


Subject: 
Les locataires ont beaucoup de droits
Author: 
Michel Vincent
Date: 
Thu, 2004-03-18 16:32

Locataire pendant 7 ans, je suis maintenant propriétaire depuis 4 mois et j'ai 3 logements. Là-dessus, 2 locataires font la pluie et le beau temps. Le premier ne paie pas. Il attend que je l'envoie à la Régie. Quand on passe à la régie (1 mois et 18 jours après le retard), il me paie le premier mois de loyer. L'autre mois attendra!!! Hé oui, un locataire peut payer un mois et demi plus tard. Tant pis si son propriétaire est jeune, pas riche et qu'il a des loyers pas cher (485$ pour un 5 1/2 au 2e pas de voisin au-dessus.). L'autre locataire, quand je l'appelle à 11h le soir pour tapage excessif, elle me répond "va chier". La régie me dit que ca me prendra 7 mois avant de passer en audition pour me débarasser de cette locataire. Je suis donc incapable d'évincer ce genre de locataires pour en avoir de meilleurs. Ce n'est pas pour augmenter le loyer mais pour avoir une qualité de vie, ce que moi et l'autre locataire n'avons pas en ce moment. La régie finit par protéger ces types de comportement. Je le sais, je sors de la régie aujourd'hui...

Les comités de logements sont dans l'erreur. Je n'augmente pas mon locataire qui est sympathique, qui paye à chaque premier et entretien bien son logement (ca veut dire qu'il est capable de changer une ampoule). Les comités devraient dénoncer les pourris et favoriser des mesures d'expulsion plus sévères. Les propriétaires aurait peut-être moins peur de laisser un logement à quelqu'un qui a peu de revenus s'ils savent qu'ils peuvent s'en débarasser en cas de force majeur.

Au lieu de jouer la confrontation, ne pourrait-on pas trouver un terrain d'entente? Quand je vois comment ca marche en attendant, je souhaite voir une grande dérèglementation ou bien un système à la française (avec des règles déjà en vigueur sous les socialistes à l'époque...).

Michel


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