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Conseil général de la CSQ - La CSQ intensifie ses moyens d'action - 250 syndicats demandent un mandat de grève générale deAnonyme, Friday, February 20, 2004 - 15:15
CSQ
MONTREAL, le 20 fév. - Au sortir de leur Conseil général, les membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont organisé une soupe populaire pour témoigner leur opposition concernant les décisions et les politiques du gouvernement. Les délégués s'opposent au démantèlement des services publics et craignent une baisse de la qualité de ces services, un appauvrissement des individus et des familles et une diminution de leurs conditions de travail. "Le gouvernement ne peut s'attendre à ce que nous baissions la garde après les attaques virulentes dont ont été victimes les organisations syndicales avant les fêtes, particulièrement dans le secteur de la santé et des services sociaux, de même que dans les services de garde. Nous ne relâcherons pas la pression. Notre organisation est en voie de s'outiller pour contrer d'autres secousses sismiques ", d'indiquer Réjean Parent. Un Conseil général spécial en mars Les 250 syndicats de la Centrale tiennent des assemblées générales depuis le mois de décembre dernier dans le but d'obtenir des mandats de grève de 24 heures à utiliser au moment jugé opportun. Les premiers syndicats ayant répondu à l'appel sont issus de la santé et des services sociaux dont celui de l'Hôpital St-Luc et celui de l'Hôpital Notre-Dame. Du côté des autres secteurs, les consultations sont déjà très avancées et les résultats seront annoncés lors d'un Conseil général spécial qui aura lieu en mars. Si l'agenda gouvernemental est plus explicite en ce qui concerne les quatre forums annoncés par le gouvernement de M. Charest, le Conseil général sera appelé à se prononcer sur la participation de la Centrale aux forums. Dépôt des requêtes pour contester la loi 8 D'ici le Conseil général spécial, la CSQ poursuit son plan d'action qui prévoit, entre autres, les contestations juridiques de plusieurs lois votées par le gouvernement et qui portent atteinte au syndicalisme, à la liberté d'association et au droit à la négociation. D'ailleurs, la CSQ a déposé aujourd'hui une requête visant à faire déclarer inconstitutionnelle, nulle et sans effet la loi 8 empêchant la syndicalisation de responsables de services de garde en milieu familial (RSG). Selon la CSQ, ces lois sont incompatibles avec les chartes québécoise et canadienne des droits de la personne qui garantissent les droits constitutionnels de la liberté d'association, de la liberté d'expression et le droit à l'égalité et à la non-discrimination basée sur le sexe. La loi 8 enlève le droit à la syndicalisation des responsables des services de garde et viole ainsi leur liberté d'association et de négociation. De plus, la CSQ déposera des plaintes au Bureau international du travail stipulant que la loi 8 est contraire aux pactes et aux engagements internationaux. Parce qu'elles sont en majorité des femmes, elles subissent une discrimination basée sur le sexe, contraire aux chartes québécoise et canadienne. Le service juridique de la CSQ étudie aussi la possibilité de contester plusieurs autres lois adoptées à toute vapeur en décembre dernier. Les attaques fusent en santé : nous sommes prêts! "Nos membres de la santé et des services sociaux vivront des périodes de perturbation dans les prochaines semaines, mais nous sommes prêts à surmonter les obstacles et tous les membres de la Centrale mettront l'épaule à la roue", d'indiquer Réjean Parent. Les membres du personnel de la santé et des services sociaux font déjà les frais de ces nouvelles vagues de chambardements et ils devront, en plus, s'acclimater aux nouvelles structures en même temps que la négociation locale. Pour faire face à ces nouveaux bouleversements, les trois fédérations de la santé et des services sociaux de la CSQ soit la FSPPSSS, FPSSS et UQII sont en chantier et seront prêtes à soutenir et à supporter leurs membres ainsi que celles et ceux qui voudront les suivre. "Même si nous ne souhaitons pas la négociation locale, la Centrale peut déjà compter sur une expertise dans ce domaine compte tenu de son réseau d'éducation et de la négociation locale des enseignantes et enseignants", d'indiquer Réjean Parent. La Centrale dénonce avec vigueur les intrusions imposées du ministre Couillard dans les relations de travail. En procédant à de nouvelles modifications de structures, en fusionnant les unités de négociation et en ne tenant pas compte des particularités et des désirs des travailleuses et des travailleurs des secteurs de la santé et des services sociaux, le ministre manque de respect envers les employés de l'Etat dont il a la responsabilité. Ces derniers anticipent, comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, la sous-traitance d'un grand pan des activités. La CSQ dénonce également l'attitude machiavélique du gouvernement en ce qui a trait aux conseils d'administration des nouvelles agences de développement. La CSQ questionne le fait que se sont les députés, dans les régions, qui ont soumis leurs candidatures au ministre qui a nommé les 14 membres qui y siégeront, faisant fi ainsi de la pratique habituelle qui permettait une représentation juste et représentative de la population. "Assistons-nous au retour des "baronnets" locaux ?", d'indiquer Réjean Parent. Le président de la CSQ a profité de la Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation, qui avait lieu du 16 au 20 février, pour souligner l'apport des services professionnels qui représentent une force de l'éducation publique.
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 170 000 membres, dont près de 125 000 dans le secteur public, la grande majorité travaillant dans le domaine de l'éducation. La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ
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