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Un Discours du trône bien vague sur la crise du logement - Le FRAPRU veut des gestes concrets... dès le budgetAnonyme, Monday, February 2, 2004 - 20:09
FRAPRU
Le Front d'action populaire en réaménagement urbain trouve les intentions exprimées au sujet du logement, de l'itinérance et de la pauvreté dans le Discours du trône beaucoup trop vagues. Le FRAPRU se dit notamment inquiet que la question du logement, tout comme celle de la pauvreté, soit abordée par le biais des infrastructures urbaines, ce qui laisse craindre que les besoins de base de la population à plus faible revenu se retrouvent en compétition avec d'autres besoins urgents des municipalités, notamment le transport en commun, l'eau et les routes. Les sans-abri et les mal-logés en seraient, à son avis, grands perdants, comme ce fut le cas après le budget Martin de 2000 qui ouvrait la même possibilité dans le programme d'infrastructures annoncé alors. Le FRAPRU espère des précisions dès demain dans la réponse officielle que le premier ministre donnera au Discours du trône. Il exige surtout des investissements concrets clairement destinés au logement social dans le budget fédéral prévu pour les prochaines semaines. Il veut enfin que le Parti libéral prenne des engagements politiques clairs à ce sujet, avant le déclenchement des élections générales. Selon le FRAPRU, le Québec est présentement la province la plus durement touchée par la crise du logement. Il précise que, parmi les régions métropolitaines du Canada, celles où le taux de logements inoccupés est le plus bas sont dans l'ordre Québec (0,5 %), Sherbrooke (0,7 %) et Montréal (1,0 %). Viennent ensuite les villes de Victoria (1,1 %), Gatineau (1,2 %), Winnipeg (1,3 %) et Trois-Rivières (1,5 %). L'organisme ajoute qu'une telle pénurie provoque une augmentation importante du coût des loyers dans les principaux centres urbains du Québec, à l'image de celle qui a été vécue ailleurs au Canada au moment où la rareté de logements y était plus importante. Elle entraîne également une aggravation sérieuse du problème de l'itinérance, les centres d'aide aux sans-abri débordant littéralement. De plus, autour de 500 familles avec enfants de Montréal sont toujours sans logis et doivent être hébergées en hôtel ou chez des parents, amis ou connaissances. Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, "c'est bien beau de parler de la pauvreté des enfants, comme le fait le Discours du trône, mais il faut aussi s'assurer que les familles aient un toit bien à elle et qu'elles n'y consacrent pas jusqu'à 80 % de leur revenu, comme c'est le cas de 111 400 ménages locataires au Québec". Il considère que le gouvernement libéral n'a pas complètement assumé ses responsabilités à cet égard, même s'il a annoncé des investissements de 1 milliard $ en six ans dans le financement de "logements abordables". Le FRAPRU considère ces investissements insuffisants, compte tenu de la gravité de la crise du logement et du tort que le gouvernement fédéral a causé en se retirant totalement du financement de nouveaux logements durant une période de huit ans. Il réclame aussi que les fonds fédéraux soient clairement dirigés vers le logement social, sous la forme de HLM, de coopératives d'habitation et de logements gérés par des organismes sans but lucratif. Comme d'autres groupes communautaires à travers le pays, le FRAPRU réclame qu'Ottawa injecte 2 milliards $ par année dans le financement de nouveaux logements sociaux. |
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