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Une "note économique" biaisée et incomplète sur les frais de scolarité - "L'Institut Economique de Montréal se PLANTE une fAnonyme, Tuesday, January 20, 2004 - 19:00 (Communiqués | Education)
FEUQ
MONTREAL, le 20 janv. - La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) dénonçait aujourd'hui une "note économique" produite par l'"Institut" Economique de Montréal (IEDM) qui conclut que le gel des frais de scolarité risque de compromettre la qualité de l'enseignement universitaire. Après avoir prétendu que le capitalisme ne nuit pas à l'environnement et que la loi du marché doit prévaloir en santé, l'IDEM se plante une fois de plus sur l'enjeu des frais de scolarité. La FEUQ considère que l'Institut économique de Montréal a une fois de plus mis de l'avant son approche doctrinaire et partisane en citant en exemple la Nouvelle-Ecosse. "Louanger la province qui bien que facturant les frais de scolarité les plus élevés, investit le moins par étudiant au Canada et a le deuxième pire ratio d'étudiant/professeur démontre que l'objectif de l'IEDM n'est pas d'améliorer la qualité de nos universités,", a fait remarquer Nicolas Brisson, président de la FEUQ. L'institut ne se préoccupe pas de la mobilité sociale La FEUQ dénonce les oublis importants que faits l'IEDM. "L'IEDM ignore totalement que la participation à l'université des jeunes issus des familles à faible revenus a diminué suite aux hausses de frais de scolarité dans le reste du Canada et ne dit rien sur le fait qu'un jeune sur deux admis à l'université aux Etats-Unis n'y va pas en raison du coût des études", s'est indigné le président de la FEUQ. Alors qu'au Québec, seulement 1 jeune sur dix dit ne pas faire d'études pour des raisons financières, cette proportion augmente à plus de 25% dans le reste du Canada où les frais de scolarité sont parmi les plus élevés au monde. "Quand l'argent est deux fois plus un problème pour faire des études universitaires dans les provinces qui facturent des montants deux fois plus élevés qu'au Québec, il est difficile d'affirmer que le coût n'a pas d'impact sur l'accessibilité aux études universitaires", a mentionné Nicolas Brisson. L'Institut ne mentionne pas que le Québec gagne financièrement à diplômer ses jeunes La FEUQ n'en revient tout simplement pas que l'IEDM invoque le rendement des diplômes sans mentionner qu'un diplômé universitaire paie en moyenne un demi-million de plus en impôt qu'un non diplômé tout en entraînant des coûts beaucoup moins élevés en assurance-emploi et en aide sociale. "Les diplômés universitaires payeront plus de 7 fois en impôts ce que l'Etat a investit dans le coût de leur formation. Il est complètement farfelu de prétendre, comme le fait l'IEDM, que c'est l'ensemble des contribuables qui paie les études universitaires de futurs hauts salariés" a affirmé le président de la FEUQ en mentionnant par ailleurs que c'est tous les contribuables qui gagnent à ce que le Québec puisse former de bons médecins, de bons enseignants ou ingénieurs. L'Institut néglige les pertes financières engendrées par un dégel des frais de scolarité De plus, l'Institut fait une grossière erreur en n'évaluant pas les drames financiers qu'engendrent les hausses de frais de scolarité. Le fardeau de l'endettement étudiant, qui a triplé au Canada suite aux hausses de frais de scolarité, constitue un autre élément ignoré par l'IEDM. Le nombre de dettes d'études de plus de 15 000$ a augmenté de plus 300% au Québec suite aux hausses successives de frais de scolarité de 250% entre 1990 et 1993. Constituant un véritable casse-tête financier pour les jeunes diplômés et le gouvernement, l'endettement coûte énormément cher à l'Etat québécois. "En doublant les frais de scolarité, l'endettement étudiant a augmenté et l'incapacité de rembourser des montants aussi élevé a suivi. En 2001, l'Etat du Québec déboursait 400M$ de plus en remboursement de prêts étudiants auprès des institutions financières qu'en 1996. Où a été le gain financier pour le Québec?", s'est interrogé sarcastiquement Nicolas Brisson. L'Institut est davantage préoccupé par les baisses d'impôt que par la qualité des diplômes Enfin, l'IEDM affirme bêtement que le sous-financement des universités est causé par le gel des frais de scolarité alors que les universités ont subi tout récemment des coupures de subventions gouvernementales de 500 $ millions. La FEUQ rappelle que des hausses de frais de scolarité s'accompagnent d'un désengement de l'Etat dans le financement des universités, ne permettant pas une augmentation des ressources financières pour les universités. "Au Canada, les hausses de frais de scolarité ont financé jusqu'à 60 % les coupures gouvernementales dans les universités et la dernière fois qu'il y a eu un dégel massif des frais de scolarité au Québec, les universités en sont sorties avec moins de revenus", a souligné Nicolas Brisson, accusant du même souffle l'IEDM de détourner le débat sur les conséquences baisses d'impôt. "Le véritable enjeu pour l'IEDM, c'est que le gouvernement baisse les impôts, peu importe si cela affecte l'accès à une bonne éducation pour les jeunes. Il serait beaucoup plus intelligent et équitable que l'IEDM demande au gouvernement de renoncer à 7,5 % de ses baisses d'impôt, pour que soient disponibles les 375 $ millions de réinvestissement nécessaires aux universités. Mais peut-être qu'une telle remise en question viendrait remettre en question le financement même de l'"Institut"? a conclu Nicolas Brisson. |
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