Ce sont les 15 et 16 janvier 2004, en préambule au Forum social mondial de Mumbai, que s’est tenue la troisième édition du Forum syndical mondial. Les syndicalistes y sont de plus en plus en nombreux.

La délocalisation temporaire du Forum social mondial à Mumbai n’a aucunement découragé la participation syndicale. Au contraire, elle a plutôt augmenté de manière significative. La volonté commune de démontrer que le modèle néo-libéral n’est pas la solution au développement de l’humanité s’en est trouvée renforcée.

Lors de cette importante rencontre syndicale, de nombreuses voix se sont fait entendre contre le recours à la guerre. Selon Willy Thys, Secrétaire général de la Confédération mondiale du Travail, «nous sommes persuadés que la négociation est le moyen propre à la solution des conflits». «De plus», a-t-il ajouté lors de son intervention, «le dialogue peut, en effet, apporter des solutions autres que militaires ainsi que le démontre notamment le rapprochement qui s’effectue actuellement entre l’Inde et le Pakistan».

Le mouvement syndical est un acteur essentiel du développement social et la participation de centaines de syndicalistes à cet événement majeur le démontre. Le Forum social mondial est un endroit où se construit l’unité d’action, pas seulement syndicale mais avec des organisations progressistes de la société civile. Il s’agit d’organiser un contre-pouvoir face aux multinationales. Il faut faire en sorte que les valeurs de la personne humaine soient respectées.

Pour la Confédération mondiale du Travail, la chose est claire: pour éradiquer la pauvreté, le moyen le plus sûr est de créer des emplois décents et dignes et de promouvoir l’application des normes internationales du travail.