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Expiration des suppléments au loyer accordés les 1er juillet 2001, 2002 et 2003: Près de 3000 familles et personnes menacées

Anonyme, Sunday, January 4, 2004 - 20:15

FRAPRU

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain lance un appel pressant au gouvernement Charest pour qu'il annonce immédiatement une prolongation de l'aide financière d'urgence accordée sous forme de supplément au loyer à près de 3000 familles et personnes qui se sont retrouvées sans logis autour des 1er juillet 2001, 2002 et 2003. Le FRAPRU craint que les ménages concernés ne se retrouvent de nouveau à la rue, le 1er juillet prochain, si le gouvernement ne prolonge pas l'aide qui leur a été accordée ou même s'il tarde à faire l'annonce d'une telle prolongation.

Rappelons que le gouvernement a accordé 500 suppléments au loyer d'urgence en 2001, 1150 en 2002 et 1500 en 2003. Au total, près de 3000 ménages bénéficient encore de cette aide à l'échelle du Québec, dont 1900 à Montréal, plus de 200 à Gatineau, Québec et Longueuil et une centaine à Laval. Elle leur permet présentement d'occuper des logements dont le loyer serait autrement beaucoup trop élevé pour leurs moyens sans y consacrer plus de 25 % de leurs revenus. À Montréal, par exemple, l'aide moyenne accordée est de 305 $ par mois pour les suppléments au loyer octroyés en 2001, de 337 $ pour ceux de 2002 et de 429 $ pour ceux de 2003.

Pour le FRAPRU, il est évident que, sauf rares exceptions, les familles et les personnes touchées seront incapables d'assumer une telle différence de coût de loyer et qu'elles devront déménager et se chercher un logement dans un marché qui sera encore plus serré qu'au moment où elles se sont retrouvées sans logis. En effet, même si les données publiées récemment par la Société canadienne d'hypothèques et de logement montrent une légère augmentation du taux général de logements inoccupés dans les régions métropolitaines de Montréal (1,0 %), Québec (0,5 %) et Gatineau (1,2 %), la disponibilité de logements à bas loyer y est, elle, est à peu près nulle. Par ailleurs, plusieurs propriétaires continuent à exercer de la discrimination au moment de la location d'un logement, en particulier à l'égard des familles avec enfants et des ménages à l'aide sociale.

Un problème qui se pose dans l'immédiat

Même si les suppléments au loyer ne viennent à expiration que le 30 juin 2004, le FRAPRU rappelle que c'est dans les toutes prochaines semaines que les ménages devront décider de demeurer ou non dans leur logement. L'organisme craint que la réception depuis le 1er janvier des premiers avis d'augmentation de loyer de la part des propriétaires ne sème un vent de panique chez ces locataires à très faible revenu qui décideront d'ores et déjà de déménager, devant la perspective de devoir consacrer le double et parfois même le triple du montant que le supplément leur permettait de payer en loyer. En effet, à la réception d'un avis du propriétaire, les locataires ont un mois pour décider de demeurer ou non dans leur logement.

Tout en conseillant aux ménages concernés de ne prendre aucune décision précipitée et d'entrer immédiatement en lien avec un comité logement ou une association de locataires, le FRAPRU demande au ministre des Affaires municipales, M. Jean-Marc Fournier, de prendre sans plus tarder position dans le dossier. Selon François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, "le 1er juillet 2004 sera déjà une journée assez difficile pour plusieurs familles et individus, sans que le gouvernement lui-même ne remette à la rue des gens qu'il a déjà aidés à s'en sortir".

www.frapru.qc.ca


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