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Alors, de quoi s'agit-il?Anonyme, Thursday, January 1, 2004 - 13:50
Ehab Lotayef
Le Caire, 6 decembre 2003. L'avion atterrit à l'aéroport JFK. Il s'agissait d'un vol d'Egypt Air de Montréal vers Le Caire, via New York. Nous avions subi des contrôles de sécurité à Montréal. Mon partenaire de voyage, Babak Salari, est un photographe qui s'inquiète toujours des rouleaux de pellicule qu'il transporte. Les machines à rayons X le préoccuppent énormément, car elles peuvent très facilement endommager le film sensible et rendre tout son Un article écrits par Ehab Lotayef, membre du Projet Solidarité--Irak et d'Objection de conscience, présentement en Irak avec un ami photographe, Babak Salari. Il traite de la répression subie au départ, lors de leur escale à l'aéroport JFK de New York. Alors, de quoi s'agit-il? Le Caire, 6 decembre 2003. L'avion atterrit à l'aéroport JFK. Il s'agissait d'un vol d'Egypt Air de Montréal vers Le Caire, via New York. Nous avions subi des contrôles de sécurité à Montréal. Mon partenaire de voyage, Babak Salari, est un photographe qui s'inquiète toujours des rouleaux de pellicule qu'il transporte. Les machines à rayons X le préoccuppent énormément, car elles peuvent très facilement endommager le film sensible et rendre tout son Une explication s'impose ici: les États-Unis exigent que tous les passagerEs en transit quittent leur avion, aillent reprendre leurs bagages déjà enregistrés, obtiennent les visas dont ils ont besoin, enregistrent à nouveau leurs bagages et subissent de nouveaux contrôles sécuritaires avant d'embarquer à bord du même avion qui les a amenés. Nous étions donc en train d'entrer aux États-Unis. Nous en étions encore à la première étape, notre bagage personnel en main, à passer les contrôles de l'immigration, lorsque Babak, qui était juste devant moi, fut envoyé dans une autre direction que celle du convoyeur et des bagages. Je ne pouvais pas lui demander ce qui se passait car tout mouvement soudain de ma part aurait été perçu comme suspect et m'aurait valu un traitement brutal de la part des autorités étasuniennes. À ce moment, j'ai simplement pensé que l'équipement et les fournitures photographiques que Babak transportait étaient à l'origine d'un problème quelconque. J'ai franchi les contrôles d'immigration sans délais, puis attendu patiemment sa réapparition de la salle où on l'avait envoyé. Je suis allé reprendre mon bagage (Babak transportait le sien au complet à bord de l'avion) et j'ai conversé avec d'autres passagers, jusqu'à ce qu'ils partent Trente minutes plus tard, Babak a été escorté vers un autre agent d'immigration dans une cabine au bout du corridor; ce fut le début d'un autre long processus que je ne pouvais suivre que de loin, derrière une paroi de verre. Ce n'est que lorsque Babak leva la main droite et que je perçus qu'on prenait ses empreintes digitales, que j'ai realisé qu'il n'y avait aucun problème au niveau de ce qu'il transportait. Le problème résidait plutôt dans ses origines. Babak, même s'il vit au Canada depuis plus de deux décennies et détient un passeport canadien, est né en Iran, l'un des pays "suspects". La prise d'empreintes digitales entraina le retard du vol. Quand l'agent d'immigration en eût fini avec Babak, les appels "final calls for Egypt Air flight" retentissaient dans les hauts-parleurs et nous commencions tout juste à suivre les procédures que les autres passagers avaient complétées depuis longtemps. Tout le reste fut fait de facon précipitée, tant le passage aux douanes pour entrer aux États-Unis, que le contrôle des bagages pour en sortir, les contrôles sécuritaires du départ et l'embarquement. Résultat : les vérifications et le passage aux rayons X de nos bagages à main furent faits approximativement et le sac contenant les films de Babak ne fut ni radiographié ni vérifié minutieusement à la main. Si l'objectif de ces procédures pénibles, irrespectueuses et parfois humiliantes est de mettre en place un système de sécurité sa ns faille, comment peuvent-ils être si négligents dans les étapes les plus importantes? Ce sac aurait pu contenir n'importe quoi! Et, s'il ne s'agit pas tant de réelle sécurité, alors je me permets de demander: de quoi s'agit-il? +++ Ehab Lotayef, poete de Montréal et ingénieur qui travaille à l'Université McGill, était en Irak avec le Projet Solidarité--Irak le mois de decembre. Le Projet Solidarité--Irak (PSI) est une initiative militante, basée à Montréal, visant à contribuer à la surveillance internationale des forces d'occupation et de la reconstruction corporative de l'Irak et à fournir un accompagnement protecteur aux IrakienNEs sous occupation. Pour joignez cette liste, envoyer un courriel vide a psi-...@lists.riseup.net. Pour contacter PSI, p...@riseup.net.
Premier article de Montrealais Ehab Lotayef en Irak (traduction).
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