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Une trêve pour le temps des Fêtes ?fccberthier, Sunday, December 28, 2003 - 03:50
Pierre Gravel
Hé bien , NON ! Il n’y en aura pas de trêve. L’aveuglement volontaire circonstanciel, si pratique et naturel pour certains, désolé, mais je ne suis pas de ceux chez qui ça arrive. Une trêve pour le temps des Fêtes ? Souvent j’écris et apporte mes commentaires sur divers forums et j’inscris toujours mes coordonnées internet et ce pour deux raisons. Premièrement ça témoigne du fait que je suis en mesure d’assumer totalement ce que je dis ou prétends et deuxièmement, ça me permet aussi de recevoir des messages soit de désaccord ou encore d’appréciation de ceux et celles lisant mes exposés. Quelle ne fût pas ma surprise cependant de recevoir le 25 décembre deux messages, assez similaires en terme de contenu, se résumant à me dire que nous sommes en pleine période des Fêtes et que je devrais me faire moins incisif dans mes propos. On me demande ni plus ou moins de faire une trêve. Plus précisément ce qu’on me demande c’est de faire usage de moins d’agressivité dans mes propos et ce, tant envers nos gouvernements qu’envers nos directions syndicales. Donc on me demande de faire ‘’cute’’ ou ‘’cucu’’ c’est selon. Me la fermer parce que c’est Noël ou encore le jour de l’an équivaudrait à prétendre que parce que chez moi les lumières flashent pis que la table craque sous le poids des victuailles que c’est ainsi dans chaque loyer, dans chaque maison, dans chaque famille?! Hé bien , NON ! Il n’y en aura pas de trêve. L’aveuglement volontaire circonstanciel, si pratique et naturel pour certains, désolé, mais je ne suis pas de ceux chez qui ça arrive. Comme si parce que c’est Noël je devrais oublier, ne serait-ce que pour une journée, que des individus devenu itinérants par obligation dorment dans des boîtes de cartons sur une couche de ‘’slush’’ parce que leurs seules fautes est de souffrir de problèmes mentaux. Comme si parce que c’est Noël je devrais oublier cette jeunesse ignorée que l’on s’empresse à sevrer d’attention et d’affection au plus sacrant à cause de nos délires matérialistes . Jeunesse que l’on s’autorise à mépriser par la suite parce qu’à coup de seringues celle-ci tente d’oublier le monde de fou que lâchement nous sommes à lui construire. Comme si parce que c’est Noël je devrais oublier toute cette paresse, cette lâcheté et cet égoïsme, ensemble nauséabond de termes qui sont devenus les seuls éléments pouvant nous permettre de nous considérer distinct. Et distinct de quoi ou par rapport à quoi? Parce que l’on ne représente plus qu’une bête caricature de ce qui s’est déjà prétendu un peuple fier ? Parce qu’en deux décennies à peine nous avons accepté de nous conformer sans trop rechigner au beau p’tit moule du parfait petit égoïste capitaliste américanisé jusque l’os? Comme s’il y avait de quoi être fier! Comme si parce que c’est Noël je devrais oublier que nos gouvernements actuels et passés, tels des prostituées de bas de gamme, pour une poignée de p’tit change, de concert avec des proxénètes cravatés et/ou ‘’magistraturés’’, ‘’patroneux’’ de tout ordre, ‘’fiscaleux’’ de grande imposture, ont légiféré et continueront de légiférer de manière à favoriser une croissance tangible de la pauvreté qui mènera tout un peuple vers une insécurité totale et absolue voire même irréversible. Comme si parce que c’est Noël je devrais fermer les yeux sur l’imposture de cette fausse démocratie que représente la grosse, laide et grasse parade politique actuelle, vaudeville démocratique, parodie grotesque de liberté de choix pestiférée à sa source, auquel participe et adhère tous les partis politique corrompus tous autant les uns les autres. Comment oublier et demeurer serein devant le fait qu’un parti s’autorise le droit de s’accaparer le nom de tout un peuple ( le Parti Québecois) et que ce même peuple ne s’offusque pas qu’il soit à en pervertir l’essence même. Comme si se faire cracher dessus,,, se faire ramener au statut de tapis sur lequel on essuie ses déficits afin de soulager encore plus ceux qui les causent ,,,se faire dire qu’on est petit et surtout qu’on doit le rester était devenu chose normale, acceptable et irrévocablement nécessaire à la construction des assises d’un pays. Elle est rendu où notre fierté? Comment oublier que des entreprises étrangères, considérées en Europe comme des bandits internationaux, arrivent à se faire octroyer des subventions par nos chers gouvernements afin de pouvoir s’accaparer nos ressources naturelles (Parmalat/ notre eau). Alors qu’on nous dit qu’on doit couper partout parce que trop pauvres, on permet aux riches entreprises de s’enrichir à même ce qui devrait être reconnu comme bien commun propre et exclusif au peuple québécois, et ce sans exiger aucune maudite redevance. Sommes nous rendus au point où notre Québec et les ressources qu’il contient et qui sont nôtres, ne vaut pas plus que les 900 petites jobs que Parmalat nous gratifient? Sommes-nous rendus si ‘’cheap’’ à acheter? Comment oublier que le peuple auquel j’appartiens, incapable de seulement retenir ce que l’histoire aurait dû lui enseigner, soit encore à rêver d’un Messie par qui tout arrivera sans effort? Comment oublier que ce même peuple remet, sans exigence et dans une soumission presque gênante, son destin de travailleurs entre les mains de quelques ‘’lèches-cul’’ peureux qui s’auto-étiquettent de leaders(?) mais qui en guise de grande démonstration de prise de responsabilité envers ceux qui les paient, négocient en coulisse ce qui pourtant est non-négociable. Comment un peuple arrive-t-il à être incapable de dire NON ou encore TASSES-TOÉ? Comment un peuple peut-il accepter que ceux et celles étant pourtant supposé être à le défendre et/ou le représenter soient justement ceux et celles qui sont les premiers à tirer sur la laisse afin de les empêcher d’avancer? Comment ne pas m’indigner du fait que certains individus, camouflés dans des habits de chefs syndicaux, soient eux-mêmes à engraisser le terreau déjà trop fertile d’un néo-libéralisme à tout crin de par leurs actes ou encore de par la forme que prends leurs actions? Faudrait que je me tais, que j’oublie ou que j’accepte parce que c’est le Temps des Fêtes, que des jeunes filles aussi jeunes que 12 ou 13 ans, ici dans ma ville comme partout ailleurs malheureusement, soient à se prostituer à coup de $10.°°la passe afin de pouvoir se payer les mêmes ‘’gogosses’’ vestimentaires sexy que leurs amies issues de familles responsables(?)plus aisées peuvent se permettre et ce dans l’unique but de ne pas se voir marginaliser à l’école? Que le seul choix s’offrant à elles afin de ne pas marginaliser leurs quotidiens soit de marginaliser leurs existences nocturnes et de ‘’scrapper’’ probablement par le fait même leur futur faudrait pas que je m’en scandalise? Et dire qu’on me demande une trêve ? Désolé mais il n’y en aura pas de trêve. Ni pendant ni après les Fêtes. Au contraire, je crois que le temps est venu que le ton monte. Je crois que le temps est venu que le peuple, celui qui subit, celui à qui on demande toujours des efforts , celui à qui on demande toujours de se taire, celui à qui on impose toujours et tout le temps, celui à qui on demande toujours de laisser les autres décider pour lui, celui qu’on manipule qu’on berne qu’on utilise qu’on abuse et qu’on trompe ,,, se lève et écarte de son chemin ceux et celles devenus trop serviles et voulant le ralentir ou l’empêcher de dire : C’est assez,,,,,, il n’y a RIEN à négocier. On ne négocie plus, on revendique. On ne s’écrase plus, on marche. On ne laisse plus personne définir nos exigences, on est adulte et capable de déterminer ce qu’on veut. On ne se divise plus pour l’action en 73 succursales nombrilisées et fragiles attendant qu’un ordre, qui ne viendra jamais, arrive de quelque part pour bouger. On s’affranchit une bonne fois pour toute de cette folie coutumière ancestrale obligatoire de toujours remettre nos décisions d’actions entre les mains d’une poignée de pseudo-experts négociateurs frileux dont l’incapacité de construire de véritables démonstrations de solidarité entre TOUS les travailleurs a été démontrée cent fois. Dorénavant, peu importe qui voudra toujours perdre son temps à tirer sur la laisse,,, il n’y a plus de collier à l’autre bout pour nous retenir. Le dernier paragraphe représente la grâce que je nous souhaite comme peuple pour 2004. Pierre Gravel |
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