Petite analyse sur la désinformation de la Presse face à l'arrestation de Saddam.

La Presse nous a montré une fois de plus son étonnante capacité à manipuler l'opinion publique, voir à "fabriquer le consentement" dans les termes du célèbre linguiste Noam Chomsky.

Cette fabrication du consentement se traduit par l'imposition subtile de certains points de vue, certaines idées et opinions sur n'importe quel sujet, pour que les gouvernements puissent mener leurs politiques en toute impunité. Mais le lien entre les gouvernements et les médias n'est pas si facile à faire ; c'est davantage une relation d'intérêts qu'un "complot" médiatique. Pour vendre leurs produits, les médias doivent faire dans le sensationnalisme et donc nécessairement la brièveté et converger dans le sens de tous les autres médias. Des idées contraires à ce que le bon peuple entend d'habitude pourraient porter atteinte à la vente du produit. C'est comme ça qu'on en vient à une légitimation (70% des Américains) de génocides, de carnages, de massacre entres autres en Irak.

Saddam vient d'être arrêté. Dans la Presse, on lit des mots à résonnance positive comme "aboutissement", "la peur mise en échec", "heureux du dénouement", "le grand sourire de Paul Bremer" ou "eldorado pétrolier" . On n'y pense pas, mais ces mots modèlent notre pensée. On ne présente qu'un côté de la médaille, celui des Américains et de l'arrestation spectaculaire de Saddam. Le clou dans l'affaire, c'est la liste des "pires dictateurs". ON y présente tous plein de dictateurs, tels Pol-Pot, Noriega, Mobutu, Duvalier, Suharto ou Pinochet, en omettant bien sur de dire qu'ils ont été financés à grosses doses par les Amércains".

C'est ridicule. Réapproprions-nous l'information, car les conglomérats médiatiques nous bouffent tout rond. Vive le CMAQ!