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Questions adressées aux mouvements syndicaux actuels

Anonyme, Friday, December 12, 2003 - 15:43

Une pluie de communiqués syndicaux inonde le CMAQ. L'eau coule à flots sur le site depuis un certain temps. Certains applaudiront à cette propagande et diront qu'il y a un renouveau syndical. Personne qui a l'esprit à gauche ne s'offusquera des mobilisations actuelles. Mais qui osera remettre en question le corporatisme syndical et l'absence d'objectifs larges qui ont peine à se camoufler derrière toute cette littérature ? ChacunE défend ses intérêts personnels et aucune culture révolutionnaire n'en émerge. Les libéraux sont mauvais parce qu'il me coupe, diront-ils. Ils ajouteront peut-être un nous pour étendre leur égocentrisme à leur corporation respective ou en témoignage superficiel d'une solidarité sociale qui n'existe pas dans les faits du quotidien. Devant cet apparent vide revendicatif, plusieurs questions nous hantent.

Les voici :

Dans quels chemins s'aventurent toutes ces manifestations ? Demanderez-vous toujours de vous faire gouverner mais vers l'équité ? Est-il équitable de se faire gouverner ? Un changement de gouvernement suffirait-il à votre émancipation ? Regrettez-vous seulement le vieux PQ ? Désiriez-vous une gang de bureaucrates de gauche comme chefs comme pourrait l'être un gouvernement UFP ? Que désirez-vous surtout ?



Subject: 
Mieux vaut allumer une bougie
Author: 
Nicolas
Date: 
Sat, 2003-12-13 13:11

Mieux vaut allumer une bougie que de maudire sans fin l'obscurité...

Le problème avec les gens comme toi, cher anonyme, c'est que vous êtes toujours à la recherche de la pureté et, comme elle n'existe pas, vous êtes sans cesse déçu de ce qui se passe.

Je me demande si tu as lâché récemment ton écran d'ordinateur et les médias mainstream pour aller te frotter d'un peu plus près au mouvement qui se développe actuellement au Québec. À lire ton commentaire j'ai comme un doute.

Tu parles d'un corporatisme syndical et de l'absence d'objectif large. La cassette est usée à la corde et ne colle pas vraiment à la réalité. Si les objectifs affichés sont évidemment réformistes, il est faux de parler de corporatisme et de l'absence d'objectif large, tant dans le discours que dans l'action.

Ce que je constate dans la rue et dans mes lectures c'est quelque chose qui ressemble grandement au mouvement contre la mondialisation capitaliste. Des gens massivement dans la rue, pour une série de causes sociales non-exclusives, s'appuyant mutuellement dans un esprit de justice sociale et d'entraide.

À priori je pense que c'est correct de se défendre quand on est attaqué mais, sincèrement, à part dans les médias, j'ai pas vu beaucoup de monde déscendre dans la rue strictement pour défendre ses intérêts personnels à l'exclusion du reste.

Je ne sais pas c'est quoi pour toi une culture révolutionnaire mais moi ce que j'ai vu en nombre d'endroit commence à ressembler drôlement à une culture de résistance. C'est pas pur, c'est sûr, mais c'est indéniablement une culture de l'affrontement et de l'action directe qui émerge. Si c'est beau et correct pour empêcher un arbre de se faire scier ou une maison d'être démolie, pourquoi ça ne le serait pas pour défendre sa job et ses conditions de vie?

Y'en a marre de ton mépris hautain. Pour qui te prends-tu?


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Subject: 
Nicolas serait-il Henri Massé?
Author: 
gabriel
Date: 
Sat, 2003-12-13 21:12

"Y'en a marre de ton mépris hautain. Pour qui te prends-tu?"
Je ne comprends vraiment pas comment le commentaire initial a pu récolté une telle injure. Les questions sont bonnes et toute personne ayant des fibres moindrement libertaires se sent interpellé par la manière dont se déroulent les luttes. Soit la résistance à Charest est nécessaire. Mais l'est-elle plus que la résistance à Landry? que la résistance au militarisme, au patriarcat, au racisme, à l'anthropocentrisme, au capital, à l'ÉTAT (ça te dit quelque chose ce mot Nicolas)... NON! Les luttes menées actuellement par les centrales syndicales - je fais une distinction ici entre centrales syndicales et syndiquéEs et qu'elle soit claire - sont réfos jusqu'à la moelle. C'est à un conservatisme ouvrier bon ton auquel on a droit. La manière de lutter peut paraître radicale -action directe- et oui on peut s'en réjouir. Par contre les revendications sont social-démocrates et foncièrement étatistes. À force de quémander sans repos des miettes à l'État les centrales syndicales mènent des luttes qui consolident l'État en faisant de lui le symbole paternel. Si L'État refuse, les centrales ont la solution: un nouveau gouvernement. S'il accepte, c'est qu'il agit en bon père... On ne peut pas participer à ce jeu à moins d'être inconscientE, social-démocrate ou bolchévique. Oui les luttes doivent continuer, mais on doit se questionner sur leur essence, comme le premier commentaire le faisait. Je crois personnelement que le rôle des libertaires est de partager les concepts d'autogestion et d'anti-étatisme sur le plancher des vaches, avec les syndiquéEs et aussi de faire une critique des méthodes syndicales. Sans cela, si on embarque dans ces luttes sans en faire la critique, on se fait récupérer par la bureaucratie ouvrière. Le temps est à la réflexion, à la mob et à la discussion. Voilà pourquoi la réponse de Nicolas aux questionnements exprimés plus hauts me semble être l'exemple de tout ce dont on pourrait se passer.

PS. "Si c'est beau et correct pour empêcher un arbre de se faire scier..." C'est un peu réducteur ta manière de traiter le militantisme écologiste. Ce n'est pas un arbre qui se fait scier, c'est la terre qu'on asservie, spolie et exploite. Tu fais la différence?


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Subject: 
Vigilance
Author: 
Louise-Anne Maher
Date: 
Sat, 2003-12-13 21:32

J'ai mis beaucoup d'espoir dans la mobilisation créée par la CSN, mais je commence à mettre des bémols. Quand les chefs syndicaux ou des groupes de femmes entrent au Parlement pour rencontrer Charest, ça sent la manipulation à plein nez. A l'époque du PQ plusieurs dinaient avec Lucien Bouchard et sortaient de leur rencontre d'accord avec le pouvoir. Ce n'est pas pour rien qu,on a subi le déficit zéro en trois ans sans réagir. Il y avait consensus.
J'ai entendu Claudette Carbonneau en entrevue après sa rencontre avec Charest et elle ne tenait plus le même discours. Elle a dit entre autre que Charest gouverne et que ce ne devrait pas être contre les québécois au moins une partie des Québécois, a-t-elle ajouté.
Les luttes sociales sont récupérées depuis des dizaines d'années, la situation socio-économique s'aggrave et quelques petits chefs ont pris le monopole de ces luttes de façon à ce que personne n'a plus un mot à dire et plus personne n'agit. On se laisse avoir à tour-de-bras.


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Subject: 
sur la pureté....
Author: 
Vinch
Date: 
Sun, 2003-12-14 23:41

Les syndiqués FTQ ont bloqué le port de Montréal pendant 24 heures. Cagoulés et armés de bâtons de hockey, ils ont encerclé et fait battre en retraite l'escouade anti-émeute (qui peut se vanter d'avoir réussi ça?), et causé des pertes de dizaines de milliers de dollars aux grandes entreprises.

Mais c'est de la marde bien sûr, ce sont juste des réformistes.

Les enseignants de la Fédération Autonome du COllégial (FAC) ont tenté d'occuper les bureaux du Conseil du trésor puis ils se sont fait repousser dehors après avoir perturbé les activité.

Mais c'est de la marde bien sûr, ils auraient dû exiger l'abolition du salariat et pendre quelques directeurs d'école avant de retourner chez eux. Sales réformistes...

D'innombrables routes ont été bloquées, l'économie a tourné au ralenti et l'escouade anti-émeute a rencontré une FORTE RÉSISTANCE au moment de dégager la voie le lendemain...on dénombre plusieurs arrestations.

Mais c'est de la marde bien sûr, ils auraient dû faire flotter le drapeau noir et se déclarer commune libre.

C'est ça. Moi je ne me joins pas à aucune lutte que ne soit pas à 100% pure révolutionnaire. Vous me ferez signe quand le grand soir arrivera, en attendant je vais juste rester chez moi et chiâler contre tous ceux qui se battent dehors, parce que eux ne sont pas purs comme moi.

Hé, ho! Faut ben commencer quelque part crisse! Ceux qui refusent la lutte font clairement le jeu du capital, qui préfère qu'on défile à 50 pour péter quelques vitres de Mcdo plutôt que d'avoir à faire face à un mouvement de masse et à une possible grève générale au printemps.


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Subject: 
Mauvaise foi
Author: 
patc
Date: 
Mon, 2003-12-15 00:32

Personne a dit que ces mobilisations sont de la marde!

Vous êtes pas capable de faire la part des choses? De prendre la critique qui est faite aux dirigeants syndicaux, aux grosses centrales, sans prendre le feu au cul juste parce que ces réserves sont émises?

Du calme.


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Subject: 
Le problème Pat...
Author: 
Nicolas
Date: 
Mon, 2003-12-15 09:11

Le problème Pat c'est que le texte ne fait aucune distinction. Il s'attaque aux syndicats suis généris et la mobilisation syndicale. Il n'est nul part question de centrales, de dirigeants ou autre. Il est question de syndicats et de mobilisation syndicale, point. Le texte d'origine n'est pas nuancé.


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Subject: 
Cé pâ moé...
Author: 
patc
Date: 
Sun, 2003-12-14 16:36

Cé pâ moé...
Mais je trouve pas que les question sont particulièrement méprisantes ou hautaines...
Très légitimes au contraire.
PatcAd


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Subject: 
Imagine que ça s'adresse à toi
Author: 
Nicolas
Date: 
Sun, 2003-12-14 19:46

Mais qui osera remettre en question le corporatisme syndical et l'absence d'objectifs larges qui ont peine à se camoufler derrière toute cette littérature ? ChacunE défend ses intérêts personnels et aucune culture révolutionnaire n'en émerge. Les libéraux sont mauvais parce qu'il me coupe, diront-ils. Ils ajouteront peut-être un nous pour étendre leur égocentrisme à leur corporation respective ou en témoignage superficiel d'une solidarité sociale qui n'existe pas dans les faits du quotidien. Devant cet apparent vide revendicatif, plusieurs questions nous hantent.

Si c'est pas méprisant et hautain, je sais pas c'est quoi. Aucune chance d'établir l'ombre du début d'un dialogue avec un tel préambule.


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Subject: 
Critique ou mépris?
Author: 
patc
Date: 
Sun, 2003-12-14 22:59

Nicolas, je crois que tu te piques un peu vite de cette critique.

Son objet est, il me semble, le manque de culture révolutionnaire au sein des mobilisations syndicales actuelles et le corporatisme des grands syndicats québécois. Le tout doublé d'un soufflet porté aux dirigeants syndicaux.

Je n'y vois aucune attaque personnelle. J'y vois plutôt l'opportunité pour les prosélytes de la lutte sundicale de défendre leurs positions et d'ainsi faire avancer la cause révolutionnaire au sein du mouvement "ouvrier". Comme tu le fais si bien depuis plusieurs mois sur le CMAQ.

Toute critique est saine. Je ne vois pas pourquoi ce point est aussi sensible.

Personnellement je partage le sceptisisme de ce collaborateur anonyme, mais je conçois très bien que tu puisses, étant donné ton implication active au sein de la mobilisation, jeter une lumière nouvelles sur des conditions et des événements que personne ne peut se vanter de comprendre tout à fait. D'autant moins ceux qui comme moi, suivent de loin le développement du mouvement.

L'histoire est en mouvement. Il faut la nourrir de nos convictions.
Je crois sincèrement que nous devrions poursuivre ce débat dans un climat constructif et de respect mutuel.

À ce chapitre je dois dire que je désaprouve complètement l'intervention de Astax, qui semble vouloir chercher la bisbille en s'en prenant gratuitement à Nicolas. Ce genre d'attaques personnelles ne fera pas long feu ici, je vous préviens.

La tolérance du CMAQ pour ce genre d'intervention à atteint ses limites.

Solidairement

PatCad


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Subject: 
Pas d'Accord
Author: 
Astax
Date: 
Mon, 2003-12-15 19:20

Je ne comprends pas que tu considères ma critique du mépris de Nicolas envers tout ceux qui ne pensent pas comme lui comme une attaque personnelle. Il a fait appel à ce mépris à plusieurs reprises depuis que je viens sur ce site et je trouve cela fatiguant. Il justifie son mépris des propos différent de lui en disant qu'ils sont eux-même méprisant même quand ce n'est pas du tout le cas comme le texte ci-haut. Je questionne sérieusement ca définition du mépris qui semble être tout propos qui n'est pas conforme à son idéologie qu'ils soient respectueux ou non. Il se sert de cette fausse excuse du mépris pour censurer tout texte qui donne un point de vue différent du sien. Il utilise ce stratagême malhonnête tout particulièrement pour censurer certains textes parfaitement nuancé et respectueux qui critique le féminisme radicale. Je n'ai rien contre le fait de censurer un texte misogyne ou vraiment méprisant mais il y a des limites à la censure. Je souhaite que les administrateurs du CMAQ regarde les textes qu'il approuvent ou non pour s'assurer de l'impartialité du CMAQ. Le site en a grandement besoin.


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Subject: 
Les points sur les i
Author: 
Nicolas
Date: 
Mon, 2003-12-15 21:43

Je ne fait qu'appliquer une politique éditoriale décidée démocratiquement par le collectif du CMAQ. D'ailleurs, je ne peux pas tout seul refuser un texte, il faut être deux pour faire ça, donc, dans les faits, il y a toujours au moins un autre membre du CMAQ qui penche du même bord.


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Subject: 
Jsuis d'accord ak toi.
Author: 
Astax
Date: 
Sun, 2003-12-14 22:09

Le texte n'est aucunement hautain ni méprisant. C'est juste Nicolas, qui comme à son habitude, voit de la haine et du mépris dans les propos des gens qui ne pensent pas comme lui même si ils sont nuancé et constructif. Au contraire, c'est lui qui répond toujours d'une manière méprisante comme il vient de le faire. J'ai vu à plusieurs reprises des textes parfaitement respectueux être censuré par Nicolas toujours à cause que ces textes n'étaient pas conforme à l'idéologie de Nicolas. Spécialement si le sujet porte sur les effets perverts du féministe. Alors la, toute critique constructive ou non est systématiquement refusé par Nicolas. Il est clair qu'il est un militant d'extrême gauche agissant avec le mépris et l'idéologie totalitaire de quelqun d'extrême droite. Je ne comprends par que Nicolas fasse partit des administrateurs du CMAQ quant le slogan du site est "Sortir de la pensée unique". Faudrait avant commencer par sortir de la pensée unique de Nicolas...


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Subject: 
C'est en forgeant que l'on devient forgeron...
Author: 
assoupis
Date: 
Mon, 2003-12-15 12:35

Je vais vous conter ma version du 11 décembre. J'étais de la gang qui ont été encourager les syndicats avec une potence sur laquelle on avait coller une bulle: "Nous sommes prêts". Nous sommes allé en premier lieu au parlement.Nous avons mis la potence entre les triangles de la cloture en métal, en écoutant une madame, sur la scène, qui semblait s'adresser à des enfants du primaire. Les gens regardaient notre potence en riant, et on s'est même fait dire: "vous trouvez pas ca un peu radical ?". Après un bon quinze minute de: "Les CPE, c'est la qualité", "CPE, CPE, CPE" et de slogans tout aussi rassembleur, nous avons de décider de partir en direction du port. Première conclusion: les syndicats sont peut-être pas tous au même niveau. On arrive en gueulant en bas: "Charest vendu, Charest pendu", on est acceuilli par des cris de joie, en voyant les clotures, les feux de barils, et les pile de bois. On se sentait déjà plus chez nous. On a commencé à se réchauffer autour des feux, mais sitöt que l'on s'est rerassembler, commme on avait l'air légèrement plus louche que la moyenne, jeune, habillé foncés, trou dans les culottes, cheveux long, etc., un madame avec un imperméable du scfp vient nous avertir qu'il s'agit d'une manifestation pacifique... L'interprétation que les chefs, représentant, bref tous les gens qui font figure d'autorité dans les syndicats sont plus mous que la base semble encore très valable. Par la suite, j'ai pris le temps discuter longuement avec des gens, de regarder comment c'était organiser et les divers comportement. Je ne juge pas directement ces comportements, je les listes et vous laisse y réfléchir. Je suis d'accord qu'il est beau que les syndicats se mobilisent, mais je crois que certaines de ces choses sont à améliorer, s'il veulent vraiment avoir un discours égalitaire, chose que je considère essentielle pour tout mouvement de transformation sociale (parce que si tu prends le temps de changer la société, au moins améliore là).


  1. Jokes homophobes. Toute personne sur les ligne de piquetage ne pouvait les ignorer, elle sortait parfois même du système de son.

  2. Toute la nourriture provenait d'un traiteur. Je n'ai pas vraiment mangé à cause que la nourriture végétarienne était très rare (le mieux était des sandwich aux oeufs)

  3. Cela peut sembler insignifiant, mais ils ont joué la chanson de Star Académie sur les lignes de piquetage. Encourager Péladeau alors que l'on se bat contre lui (entre autre) semble légèrement déplacé.

  4. Toute nourriture était distribué dans des contenants de styrofoam, qui étaient par la suite jeté au feu.

  5. Une organisation autoritaire. Les relèves étaient organisées avec des autobus (bon point), qui avaient des horaires fixes. Plutôt souffrant sur une ligne de piquetage à la pluie batante. De plus toute les information étaient centralisées. On appelle le responsable pour savoir si la prochaine bus s'en vient, le responsable appelle le "leader" de l'équipe de relève, pour ensuite recommuniquer les informations. On parlait même de shift de travail. Sans compter qu'une organisation de cette ampleur aurait pu coûter dix fois moins cher si les efforts de tous auraient été mis à contribution. Les gens qui ne désiraient pas piqueter aurait pu se monter des groupe de bouffe, des collectifs de presse (parce que l'information ne passait que de manière informelle), des centres de convergence pour indiquer aux gens qui veulent s'implique où est-ce que ca se passe.


Ce n'est qu'une énumération sommaire, faite sur le coins de la table. Des freins sont posés aux modifications, commme les structures autoritaire et les dirigeants trop mous. De plus, il s'agit de l'analyse d'un des groupe les plus radicaux, je n'ose même pas critiquer les gens qui étaient devant le parlement Mais j'espère que c'est en forgant que l'on devient forgeron.

Une autre manifestation est organisée devant le parlement aujoud'hui (15 décembre) à 16:30 devant le parlement.


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Subject: 
Plus constructif...
Author: 
Nicolas
Date: 
Mon, 2003-12-15 13:34

Je trouve déjà ça plus constructif comme commentaire...

Personnellement, je suis allé au Hilton avant d'aller sur la colline parlementaire mais j'ai fait grosso-modo le même trajet que toi (on s'est d'ailleurs croisés aux deux places).

Au Hilton, s'était bien mais molo. Une ligne de piquetage avec 40 ou 50 personnes. Après ils et elles sont entré dans le hall pour faire du chahut et des discours. S'était assez combatif (découragez vous pas si la loi passe, on va se battre boîte par boîte pour blinder nos conventions") même si les gens ont peur de ce qui s'en vient.

Au parlement, j'ai une vision un peu différente de toi. Faut-dire que j'ai aussi une vision de l'intérieur vu que ma fille est dans un CPE syndiqué. Premièrement, c'est une manif des CPE, il y avait une majorité de parents et plusieurs enfants. C'est sûr que dans ce contexte là, c'est pas la même affaire qu'au port... Deuxièmement, la manif a permis de tester l'auto-organisation et l'entraide des gens. Dans notre CPE, les gens ont votés la fermeture pour la journée mais ils ont aussi mis en place un service de garde alternatif (runné par les parents eux-mêmes, à la maison). Dans ce cas là, tout c'est fait dans la transparence. Personnellement, je les trouve pas mal courageuses et combatives même si ça ne s'exprime pas de la même façon.

Au port, s'était différent. Je ne nie pas ce ue tu ramène, c'est pas mal tout vrai. En même temps, il faut voir aussi le saut qualitatif que ça représente. La FTQ a organisé le blocage réussi du port de Québec dans le plus grand secret, avec du monde ordinaire qui s'engageaient tous et toutes pour un chiffre de huit heures. C'est pas rien. C'était organisé de façon quasi-militaire, c'est vrai. Mais ils partent de loin (lire l'entretien avec un préposé aux bénéficiaires anarchiste qui milite justement dans un des syndicats qui a organiser le blocage du port de Québec pour en avoir une idée.). D'autre part, il y a des choses que tu ne dis pas. Premièrement, ils nous ont accueilli malgré tout. Ça c'est pas passé de même partout. Personnellement, ils m'ont même donné un imperméable parce que je faisais pitié! Deuxièmement, il y a du monde de la FTQ qui ont pris votre potence et l'ont mis bien en évidence en face des barricades. Non seulement ils étaient d'accord mais ils se sont identifiés à ça!

Les gens partent de loin mais c'est pas en restant dans nos tours d'ivoire qu'on va faire avancer les choses. C'est pas non plus en les braquant comme le fait le texte qu'on va arriver à de quoi. Il faut continuer d'aller les voir, de leur parler, de faire de l'agitation (nous on amène le Trouble et des tracts sur toutes les lignes de piquetage où on va).


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Subject: 
So, so, so, so quoi?
Author: 
zingaro
Date: 
Tue, 2003-12-16 11:46

Non pas qu'il faille snobber toutes les manifestations syndicales sous prétexte qu'elles ne sont pas révolutionnaires et qu'elles ne visent pas la lutte des classes, etc, etc. Mais les dirigeantEs syndicaux et les fameux services d'ordre doivent concrétiser leurs beaux slogans de solidarité. Lorsque des syndiquéEs poussent des manifestantEs, les insultent, leur crachent dessus et les harcèlent pour savoir quelle est leur affiliation syndicale alors qu'ils-elles sont venuEs pour lutter solidairement contre les politiques de Charest (et parfois contre le système capitaliste dans son ensemble, pourquoi pas!) il y a lieu de se poser des questions sur l'avenir des syndicats et surtout de leur appui par les autres manifestantEs pas nécessairement syndiquéEs. Des actions telles que celles d'hier ne font qu'isoler les syndicats dans une vision corporatiste (c'est rendre raison à Charest) alors qu'il est impératif que tout le monde sache que les mobilisations actuelles n'ont pas pour but de préserver des "privilèges" de syndiquéEs. Entendre des syndiquéEs et des non-syndiquéEs crier "On est écoeuré des chansons" et vouloir montrer leur détermination à lutter quitte à se frotter à l'anti-émeute est fantastique. En attendant, les lois de Charest passeront parce que les dirigeantEs auront voulu éviter les "débordements" de syndiquéEs et de non-syndiquéEs qui voulaient gagner. Le pari que le printemps sera assez chaud pour que Charest recule sur les lois (qui auront été adoptées) est assez risqué. Espérons et organisons-nous quand même.

Syndiqué NON,
Enragé OUI!

Zingaro

P.S. C'est pas avec des chansons de Noel que les choses changeront!


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Subject: 
Les goons du service d'ordre
Author: 
Nicolas
Date: 
Tue, 2003-12-16 13:04

Les goons du service d'ordre de la FTQ, surtout ceux en haut des marches, ont été odieux. Pas de doute là dessus. J'en ai croisé d'autres ailleurs qui avaient plus d'allure, à la limite sympathique!, mais faut croire qu'ils mettent les gros-bras pas de tête --c'est la principale qualité requise-- pour être en avant... Maintenant, faudrait pas confondre syndicat et service d'ordre.

J'ai vu un paquet d'affaires qui avaient pas d'allures et qui m'ont fait chier et un autres paquet d'affaires trippantes ce soir là (je parle de lundi, en face du parlement). Entre autre affaire qui ont pas d'allure, la suspission généralisée chez certains quant à ce que tout ce qui se fait de plus raide vient de jeunes anarchistes pas syndiqués. Ceci dit, j'ai aussi vu des affaires assez drôle, comme un gars des TCA en train d'engueuler un cagoulé qui lançait des bombes de peinture jaune sur le parlement en lui disant: "t'es même pas syndiqués, bla, bla, bla..." se faire répondre "SCFP Local X [c'est le nom de son syndicat], va chier!". Ça a évidemment fermé la gueule au gars des TCA... J'ai aussi vu des syndiqués prendre la défense de jeunes anars, etc.

Ceci dit, deux petites choses en terminant. Premièrement, je continue de penser que ça aurait rien donné de défoncer la ligne d'antiémeute vu qu'il y en avait encore plus en dedans. On était pas assez nombreux et nombreuses. Ça sert à rien de se faire casser la gueule pour se faire casser la gueule et je ne pense pas que ça aurait changé le cours de l'histoire. Deuxièmement, la manif n'était pas publicisée et devait être une action syndicale surprise. C'est normal que les gens soient surpris de voir des gens ne fittant le profil type du syndiqué... "Syndiqué non! Enragé oui!" tant que tu veux mais reste que s'il y avait des anars là c'est entre autres parce qu'il y a des anars syndiqués et / ou proche des syndicats qui ont vendu la mèche! La majorité des gens présents étaient syndiqués... et enragés.


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CMAQ: Vie associative


Quebec City collective: no longer exist.

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