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Les associations de locataires de HLM de Saint-Pie X et de Saint-Pascal rencontrent M. Michel Després, et celui-ci réitère soNicolas, Thursday, November 20, 2003 - 16:39
Coalition pour le droit au logement
Québec, le 20 novembre 2003, les associations de locataires des HLM Saint-Pie X et Saint-Pascal, en collaboration avec la Coalition pour le droit au logement, ont rencontré en matinée le député de Jean Lesage, afin de lui remettre une pétition d’un peu plus de 1700 noms pour la protection du parc immobilier de HLM et de lui rappeler ses engagements politiques concernant le développement du logement social à Québec, tels que dévoilés lors de la dernière campagne électorale. Les représentants se disent inquiets du processus de réingénierie de l’État présentement en cours au sein du gouvernement Charest. Ils craignent que ce processus n’entraîne des reculs pour la Ville de Québec, au niveau du parc immobilier de HLM et de logement social. Selon les associations, les coupures envisagées viendront aggraver la présente pénurie de logements pour les plus démunis. Les regroupements ont souhaité que M. Michel Després s’engage fermement en faveur des programmes d’entretien des HLM existants et en faveur du maintien des loyers à 25% des revenus des ménages locataires. Ils l’ont enfin pressé de voter contre tout projet de loi, de budget ou de politique ayant pour effet de ralentir le développement du logement social, de compromettre l’avenir du parc existant ou d’augmenter le taux d’effort des locataires. Ce dernier a déclaré, lors de la rencontre, qu’il tiendrait parole au sein du caucus ministériel concernant son engagement pour la création de logements sociaux. Cependant, selon les dires de M Després, la décision gouvernementale restera la décision gouvernementale et il devra s’y rallier. Des raisons d’être inquiet Les organisations craignent également que le gouvernement Charest imite les autres provinces canadiennes, en renonçant lui aussi à offrir de nouveaux logements sociaux aux ménages à faible revenu. Il considère qu’un tel retrait serait «scandaleux», compte tenu de la situation actuelle du logement. Pour la ville de Québec, plus de 1850 ménages se retrouvent sur la liste en attente d’un HLM. Les logements coopératifs et abordables ne sont pas toujours accessibles en raison du faible revenu des ménages. À Québec, 24 000 ménages consacrent déjà plus de 50% de leur revenu pour le loyer. Qu’est-ce que propose le ministre Després afin d’assurer le droit à un logement décent en fonction du revenu des ménages? L’inquiétude de la Coalition pour le droit au logement provient en large partie de l’exercice auquel le Conseil du trésor a récemment soumis tous les ministères et organismes gouvernementaux, dont la Société d’habitation du Québec (SHQ), dans l’objectif avoué de réduire les dépenses dès le prochain exercice budgétaire du gouvernement. Les ministères et organismes ont dû passer tous leurs programmes et services au peigne fin, en se demandant s’ils répondent toujours à une mission essentielle de l’État, s’ils sont efficaces, s’ils pourraient être offerts à meilleur coût, si une autre instance (notamment le privé) ne pourrait pas l’offrir et enfin si le gouvernement a toujours les moyens d’en assumer les coûts ou s’il ne faut pas en revoir la portée. Frédéric Gosselin, porte-parole de la Coalition pour le droit au logement, se demande quel peut-être la répercussion d’un tel exercice dans le domaine de l’habitation. Outre des dépenses normales de fonctionnement, tout le budget de la Société d’habitation du Québec est en effet destiné à des programmes qui répondent à des besoins essentiels d’habitation. La Coalition rappelle par exemple que 51 % des dépenses de programmes de la Société d’habitation sont consacrés au parc existant de HLM, de coopératives d’habitation et de logements sans but lucratif. Selon lui, le gouvernement ne peut économiser dans ce secteur qu’en coupant dans l’entretien des logements existants (comme il l’a déjà fait en 2003-2004), qu’en haussant les loyers des locataires à très faible revenu qui y habitent ou encore qu’en tentant de vendre des logements. Dans tous les cas, les conséquences de tels gestes seraient, à son avis, «désastreuses». Tout en espérant que M. Michel Després prenne des engagements fermes en matière d’habitation, la Coalition pour le droit au logement s’est pour sa part engagée à demeurer très vigilant et à combattre tout geste qui serait contraire au respect du droit au logement. |
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