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Le réchauffement de la Terre augure de nouvelles catastrophespier trottier, Wednesday, November 19, 2003 - 15:17 Presque 90 % des catastrophes naturelles dont a souffert la planète pendant l’année passée sont dues aux effets de phénomènes météorologiques extrêmes : inondations, cyclones tropicaux, pluies torrentielles, vagues de chaleur, ouragans. Comme conséquences à ces phénomènes, au moins 8 mille personnes perdirent la vie seulement pendant l’année 2002... Traduit de l'espagnol par Pierre Trottier LA INSIGNIA 20-08-2003 Le réchauffement de la Terre augure de Oscar Gutiérrez Traduction Pierre Trottier Presque 90 % des catastrophes naturelles dont a souffert la planète pendant l’année passée sont dues aux effets de phénomènes météorologiques extrêmes : inondations, cyclones tropicaux, pluies torrentielles, vagues de chaleur, ouragans. Comme conséquences à ces phénomènes, au moins 8 mille personnes perdirent la vie seulement pendant l’année 2002. La majorité, comme chaque année, dans les pays du Tiers-Monde. Ainsi le signale l’étude ‘’ Signes vitaux 2003. Les tendances qui configurent notre futur’’, élaborée par le Worldwatch Institute de Washington. Et ainsi que l’a confirmé récemment l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), agence des Nations Unies spécialisée en climatologie. Si le réchauffement de la Terre continue de croître au rythme actuel – conclue l’OMM dans un de ses derniers communiqués – l’intensité et la fréquence de ces phénomènes météorologiques extrêmes seront chaque fois plus grandes. Les résultats de l’OMM laissent peu de marge de manœuvre à ceux qui encore qualifient de tromperie le changement climatique : la température terrestre atteinte en mai 2003 a été la plus élevée depuis 1880 ; pendant le XXè siècle, le réchauffement de la Terre a été le plus grand des derniers 1000 ans. Les phénomènes météorologiques dépassent les meilleurs marques chaque année, laissant sur leurs passages des milliers de morts. Aussi, en mai de cette année, les Etats-Unis ont subi le record de tornades avec 562. A leurs passages, 41 personnes perdirent la vie. En Inde, en attendant que l’arrivée de la mousson provoque de nouvelles catastrophes, on a atteint des températures de 49 degrés, cinq degrés au-dessus des moyennes des autres années. Réunis aux millions de déplacés, au moins 14.000 personnes sont décédées. Au Sri Lanka, aux 300 morts dus aux dernières inondations, il faut ajouter les désastres de la récolte du thé, avec une chute de 30 % de la production. La main de l’homme altère le cycle climatique. Ainsi l’affirment les experts à la suite des années de recherche et de précaution. C’est la seule chose qui peut expliquer les déséquilibres dont ont souffert les pays européens en seulement un an : aux inondations du Danube et de l’Elbe qui dévastèrent l’Europe Centrale durant l’été 2002 avec 108 morts et 450.000 évacués, succéda cette année une vague de chaleur qui, dans un pays comme la France, a laissé déjà plus de 100 morts ; en Suisse, le mois de juin a été le plus chaud des dernières 250 années ; le feu au Portugal a rasé le pays sur ses quatre côtés brûlant plus de 50.000 hectares de forêts ; des centaines d’incendies ont dévasté la Sibérie et l’est de la Russie ; en Italie, les températures n’ont pas baissé en bas de 30 degrés dans les derniers deux mois, et les pertes à la campagne se chiffrent en milliers de millions. D’entre les experts, John Schellnhuber, directeur du centre Tyndall de Londres, réunit une des meilleurs équipes de scientifiques d’experts en climatologie mondiale. Pour Schellnhuber, l’actuelle vague de chaleur qui secoue la Terre est quelque chose que déjà on avait prévue mais pour dans 20 ou 30 ans. Jusqu’à 30 pays de l’hémisphère nord souffrent de températures plus hautes de 5 degrés au-dessus des normales. Maintenant, le réchauffement global est une réalité, mais il reste à savoir si le changement climatique va s’accélérer. Et c’est une réalité parce que, comme l’indique bien le Panel Intergouvernemental sur le Changement Climatique (IPCC, pour son sigle en anglais), dans lequel les Nations Unies ont réunit plus de 1000 scientifiques de par le monde, les pays industrialisés poursuivent sans veiller aux émissions de gaz à effets de serre provoqués par la combustion des résidus du pétrole, carbone et gaz tournant ainsi le dos aux accords signés aux différents Sommets sur le Climat. L’IPCC prévoit que, dans les prochains 100 ans, la température globale pourrait augmenter de 5,8 degrés. Un chiffre qui, pour la fonte des glaciers, pourrait élever le niveau de la mer de 80 centimètres inondant les îles à profil bas, les ports, les terres agricoles et les ressources en eau douce. Godwin O.P. Obasi, secrétaire général de l’OMM, l’explique en d’autres mots : ‘’ La sécheresse et la désertification réitérées dans le monde laissent planer une grande menace pour la subsistance de plus 1.2 milliard de personnes qui dépendent de la terre ‘’. Les plus préjudiciés, de nouveau, seront les habitants du tiers-monde. Si l’on ne freine pas le changement climatique, les hautes températures occasionneront un manque d’eau à près de 3 milliards de personnes en Inde, en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, en Europe, au Moyen-Orient et en Australie. Les plantations céréalières croîtront – pour ceux que le climat sec favorisera – au détriment de d’autres cultures. La faune et la flore disparaîtront de beaucoup d’écosystèmes. L’Afrique souffrira plus si elle ne peut contenir la famine, mais aussi de la propagation de la malaria et de d’autres maladies tropicales. Le Protocole de Kyoto, pour la réduction des gaz à effets de serre, est une des mesures que les pays peuvent prendre afin de palier aux déséquilibres climatiques, si bien que le climat ne peut être contrôlé et soumis à sa guise. Et sa guise, à la suite d’avoir réchauffé de façon exagérée la Terre comme il est en train de la faire maintenant, c’est de déclencher un phénomène appelé la ‘’ goutte froide ‘’ : des pluies torrentielles qui naissent des hautes températures et qui provoquent sur leur passage des crues, des inondations et des débordements de rivières. Cela est le pronostic. Afin de réduire les pertes, il faudra faire quelque chose. Traduit de l’espagnol par : Pierre Trottier, novembre 2003 Source : www.lainsignia.org |
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