«Les grévistes prennent la population en otages», ânonnent les médias qui se font un malin plaisir de monter les usagers contre les employés d’entretien, sans même se donner la peine d’informer la population sur les revendications des grévistes.
De son côté, la Société de transport de Montréal (STM) justifie son intransigeance par l’importance de ses déficits budgétaires. Depuis des mois, la STM travaille l’opinion publique contre les grévistes en annonçant différents scénarios de réductions de services ou de hausses des tarifs, tous plus catastrophiques les uns que les autres.
Que les budgets du transport en commun soient aussi ridiculement bas semble aller de soi pour nos éditorialistes et nos columnistes. Personne ne daigne les mettre en parallèle avec les budgets astronomiques consacrés à la voiture. Le transport en commun coûte cher? Mais combien coûte la voiture? En termes d’infrastructures, d’effets néfastes sur l’environnement et la vie urbaine?
Ne comptez pas sur les médias traditionnels pour aborder la question. Pourquoi ? C’est simple, prenez le Journal de Montréal et comptez le nombre de pages de publicité sur les voitures. À plusieurs reprises cet automne, plus d’un tiers des pages du journal étaient des publicités de marchands de voitures. À chaque lundi, vous trouvez encarté dans La Presse un chic cahier spécial sur l’auto. La Presse publie environ 1500 pages de publicités sur l’automobile par année. Les revenus publicitaires qu’elle en tire dépassent les revenus des abonnements. Même Le Devoir a son cahier auto le samedi. Et c’est encore pire à la télévision où la publicité automobile est omniprésente.
L’arrogance des compagnies d’automobile n’a pas de limites. Dernièrement, le journal Metro, distribué aux usagers du métro, arborait sur la totalité de sa première page une publicité pour une marque de voiture !
À Québec, on retrouve des réclames d’automobiles sur les autobus! Mais, attention, seulement à l’arrière de l’autobus pour ne pas, dit-on, indisposer les usagers!
Alors qu’on parle d’une augmentation de la carte mensuelle de transport régional TRAM qui portera son coût de 91 $ à 131 $ par mois, il ne serait pas étonnant de voir bientôt sur les autobus des publicités de concessionnaires automobiles qui pourraient se lire comme suit : «Louez une voiture, c’est moins cher que la TRAM»!
Les syndicats en cause devront trouver des moyens originaux pour contrer le lobby automobile et les médias qui lui sont asservis et exiger l’augmentation substantielle des budgets du transport en commun. Ce n’est qu’en se portant ainsi vigoureusement à la défense des services publics qu’ils pourront contrer la propagande des médias, se faire des alliés des usagers et atteindre leurs objectifs professionnels.
Cette perspective n’est pas utopique. Il y a quelques années, les syndicats français du transport en commun ont fait grève avec l’appui de la population et ont obtenu gain de cause.
Oui je trouve que le syndicat de la STM prend les usagers en otage. Pourquoi ne pas les faire payer? Parce que ça va déjà mal financièrement, voyons donc! Parce que c'est illégal, un peu de courage! Je ne conteste pas le fait que les médias désinforment trop souvent, et je résiste comme vous camarades, mais merde, je pense qu'il faut trouver d'autres moyens pour aller chercher une solidarité de la population, trop refroidie par ces médias abrutissants.
Je ne suis pas en connaissance de tous les faits, mais me semble que l'employé d'entretien gangne beaucoup plus que l'immigrant illégal qui n'a pas d'autre choix que de travailler dans une sweat shop ou la québécoise qui gagne le salaire minimum? Pis c'est ce monde là qui utilise les transports en commun.
Par ailleurs, et c'est ce qui m'inquiète le plus, c'est en effet de voir la population se désolidariser par rapport aux luttes syndicales. Ça me fait ben mal de le dire, parce qu'autrement ce serait tout simple, mais ce n'est pas uniquement de la faute aux médias.
Tu dis:«ce qui m'inquiète le plus, c'est en effet de voir la population se désolidariser par rapport aux luttes syndicales».
Mais, ne serait-ce pas ce que tu fais toi-même? Ce n'est pas une grève d'avocats et de médecins,à ce que je sache.Celles et ceux qui travaillent dans des sweats shops ou pour le salaire minimum,N'ONT PAS LES MOYENS de faire la grève. Ils seraient déporter ou crisser dehors.
Je me tape 45 minutes de marche, mais ce n'est pas une raison pour chiâler.Les syndicats ont été créés pour se protéger du capitalisme et aujourd'hui les gens chiâlent: ils demandent trop, il faut qu'ils deviennent moins puissants. Dans la conjecture actuel, ça revient à dire qu'on fait un beau cadeau à tous les capitalistes. Le taux de syndicalisation aux États-Unis est de 13%. C'est le pays «le plus riche» au monde, mais aussi le plus inégalitaire du monde.1/6 des enfants vivent dans la pauvreté.
Faut faire ce qui faut faire dans la vie.Pis en plus de ça, plusieurs usagers des métros et autobus ne pensent qu'à leurs petits nombrils et ne s'occupent pas des problèmes qui les entourent. Le seul moyen de les rejoindre, c'est en atteigant leur propre personne. Je crois qu'on doit les atteindre personnellement avant de les conscientiser sur le sous financement des transports publics et des programmes sociaux et le fait que c'est l'élite riche qui en profite.
La grogne monte dans la population? C'est ce qu'il faut!Mais:CHANGEZ de CIBLE! Le PQ et le PLQ ne font que suivre la voie du néolibéralisme. ILs ont tous les pouvoirs de changer de cap. À eux de le faire.
En passant ce n'est qu'un début: les syndicats ont promis de paralyser le Québec et ils vont le faire.
La population a voté pour Charest. À elle d'en subir les conséquences maintenant.
Je crois que c est le moment pour tout le monde de ce bouger les fesse un peu.
J’utilise le métro tout les jour et même avec la grève je ne suis pas à l’article de la mort. Ce qui est décevant c est que les gens ne sont pas vraiment informés. A part donner les heures que le métro et bus fonctionne, rien.
Pour que les gens sois conscientiser a la démarche des syndicat, il devrais avoir un pamphlet donner au utilisateur pour les informer des demande et du pourquoi. Ce n’est pas dans les journaux et à la TV que l’ont va apprendre le fond de cette démarche.
Je me dis que s’ils font la grève, c’est sur ment, qu ils ont de bonnes raisons. Je ne suis pas toujours d’accord avec les syndiques parce que souvent il en demande et en redemande et comme l’humain n’est jamais satisfait de ce qu’il a bien. On peut imaginer le reste. Pour le reste bien on chiale encore le ventre plein. Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas déroger de nos petits besoins individualistes. Les gens on peur du changement, de perdre leurs petites habitudes quotidiennes. Oui, s’il augmente les tarifs, j avoue que ça va presque coûter moins cher aller en ville en auto, mais juste à penser au Trafic,j ai déjà mal au cœur. Je ne sais pas, ce qui va arriver avec toutes les coupures drastiques de notre cher ami Charest, mais mon idée c’est qu avec toute la merde qu il va foutre peut être que les gens vont réaliser qu ils vont devoir ce mettre ensemble pour ce réaliser. Apprendre que l on est plus fort quand on est tous ensemble, que l humain a besoin de coopération et de solidarité. C est peut-être utopiste de ma part, mais il me faut croire à un Québec plus humain et plus solidaire pour l’espoir de nos enfants. Tous ensembles nous avons beaucoup plus de pouvoir que ceux qui mènent l état. Pas de dieu pas de maître, il faut ce battre pour gagner.
Le syndicat de l'entretien de la STM a une stratégie de communication de merde. C'est évident. En fait, si on y pense bien, tous les syndicats locaux (ou presque) ont une stratégie de communication de merde en ce qui concerne le coeur de leur action (i.e. la négociation des conditions de travail de leurs membres). La raison en est simple, ils fonctionnent selon un paradigme différent des autres mouvements sociaux qui ne nécessite pas de "communication" de masse. Donc, ils n'ont souvent pas de stratégie de communication grand public.
Contrairement aux autres mouvements sociaux, les syndicats ont un pouvoir et un rapport de force réel face à leurs "interlocuteurs". À la limite, les relations industrielles ne nécessitent pas de relations de presse puisqu'il s'agit essentiellement d'une affaire privée. Il ne s'agit pas de convaincre une tierce partie --l'opinion publique-- pour qu'elle face pression sur l'institution qui a le pouvoir de prendre une décision puisque la plupart des syndicats ont le pouvoir de faire directement pression sur l'employeur en cessant de travailler.
Dans le cas qui nous intéresse ici, les usager-e-s sont effectivement pris-es entre le marteau et l'enclume. Dubuc explique bien comment la STM s'est servi d'une stratégie de communication pour monter l'opinion publique contre les syndiqué-e-s et augmenter son rapport de force face à "ses" syndiqué-e-s. Sauf qu'à la limite, le syndicat peut bien s'en foutre (mais j'espère qu'il ne s'en fout pas) puisque la colère des usager-e-s n'entame en rien son rapport de force, elle en est plutôt la démonstration concrête. Dans les faits, il semble bien que ce soit la STM qui prennent les usager-e-s en otage dans son conflit avec le syndicat puisque c'est elle qui a provoqué la grève en restant intransigeante sur ces positions (alors que le syndicat n'en fini plus de reculer). Tôt où tard, à moins d'une loi spéciale, il va falloir qu'elle mette de l'eau dans son vin et accepte de négocier (et non pas dicter ses conditions). C'est elle qui nous impose cette grève. Parce qu'à moins de renier ses principes, le syndicat n'a plus le choix un moment donné et c'est la seule prise qu'il a sur l'employeur (Le Conseil des services essentiels lui a interdit les autres moyens de pression en avril).
Bien humblement, je pense que le syndicat --comme tous les autres syndicats des services-- fait une grossière erreur en restant tourné sur lui-même. Évidemment qu'il n'a pas les moyens de se payer une stratégie de communication grand public comme l'employeur. Ce serait jetter beaucoup d'argent par les fenêtres, surtout que même avec la meilleure firme de relation publique, il aura toujours les médias de masse à dos. Évidemment que la priorité doit être de bien informer les membres à l'interne. Mais ce n'est pas une raison pour laisser le reste de la population dans le noir. Probablement que les syndicats peuvent encore gagner de grandes batailles sans l'opinion publique mais dans l'intérêt du syndicalisme lui-même, et à la limite des classes ouvrière et populaire, il va falloir qu'ils cessent de se la mettre à dos et qu'ils se demandent sérieusement comment ils vont pouvoir reconquérir la sympathie (ou au moins la neutralité) du peuple. Parce que pensez-y, c'est quand même pas banal que le capital ait réussi à isoler 1 millions de syndiqué-e-s (3 millions de personnes en comptant les familles) et à convaincre à peu près tout le monde que c'était eux les privilégiés!
Un mots pour finir sur les salaires des syndiqué-e-s. Ça me tente pas d'embarquer dans le débat pour savoir si les employé-e-s de la STM sont trop payés (personnellement je pense pas). Sauf qu'il faut bien se rendre compte d'une chose. Si les syndiqué-e-s qui sont le mieux protégés et ont le plus de pouvoir mangent une dégelée et ne sont pas capables d'aller chercher une augmentation de salaire, personne ne le sera et surtout pas les petits salariés et les non-syndiqué-e-s. Les employé-e-s du secteur public at large (quelque chose comme 700 000 salariés au total, peut-être plus) ont un poids important dans l'ensemble de la force du travail. Si ce monde là recule, tout le monde va reculer, s'ils avancent on a des chances d'avancer toute la gang. Deux raisons à cela, l'une technique, l'autre psychologique. Pour la question technique, il faut savoir que les négociateurs se basent beaucoup sur les moyennes statistiques de l'ensemble des salariés pour justifier ce qu'ils demandent dans les conventions collectives. S'il y a un demi-million de personnes qui ont un gel des salaires, c'est sûr que ça paraît sur la moyenne. Pour la question psychologique, c'est pas évident que le monde à la base va vouloir se battre si le secteur public, malgré son poids et son nombre, mange une volée. Veut, veut pas, ça influe sur le climat social. C'est toute la différence entre un mood offensif et un mood défaitiste.
Alexandre : «Les syndicats ont été créés pour se protéger du capitalisme...»
En principe, oui. Mais en réalité, les syndicats ont été créés pour se protéger "dans" le capitalisme et y survivre. Ils ont été créés pour se protéger des "exploiteurs".
Leur création font parti des luttes sociales et le syndicalisme a joué, joue et jouera un rôle majeur dans les luttes sociales.
Le vrai problème est un problème de sous-financement chronique du transport en commun parallèlement à un sur-financement du secteur de l'automobile. En effet, les dépenses dans le secteur de l'automobile sont constamment en hausse et incomparablement plus élevées (voir plus bas) et ce tout en générant une foulle de problèmes à plusieurs niveaux: SMOG, effet de serre, inéquité sociale, coût collectif et individuel élevés, maladies respiratoires, obésité, accidents, stress, dégradation des milieux de vie urbains, étalement urbain, guerre pétrolières, support de pétro-monarchies, etc...
Et c'est juste, il ne faut pas compter sur les médiats de masse pour dénoncer la situation et parler des problèmes de fond. Ils sont complètement aveuglés et beaucoup trop dépendant de la publicité automobile.
Par ailleurs je crois que les moyens de pression des employés d'entretient ratent leur cible. Ils ne devraient pas viser la clientèle du tranport en commun. Au contraire, l'intérêt collectif de la société dicte plutôt une augmentation de l'utilisation du tranport en commun et une réduction de l'utilisation de la voiture. Il faut donc viser une meilleure accessibilité (et pourquoi pas la gratuité) ainsi qu'une amélioration du service (fréquence, vitesse, disponibilité, fiabilité, confort). Le TC est un projet de société.
Et c'est pourquoi je crois qu'il aurait fallu penser à des moyens de pression en accord avec l'intérêt collectif, plus aptes à développer la solidarité et visant les vraies causes du problèmes. Il faut faire preuve de céativité.
Pourquoi ne pas s'arranger pour laisser entrer les gens sans payer ?
Pourquoi ne pas bloquer les routes et les ponts pour faire réfléchir les automobilistes sur la congestion évitée grâce aux TC ?
Pourquoi ne pas s'allier avec les groupes écolo et ceux qui défendent la cause du tranport en commun pour faire de l'éducation populaire ?
Pourquoi ne pas dénoncer les coûts très élevés engendrés par l'automobile et tout les problème qu'elle crée (et qui sont évités en partie grâce au TC) ?
Et oui plusieures de ces actions seraient illégales mais les grèves et les syndicats l'étaient également avant d'être reconnus par la loi.
On a innové en au début de la période industrielle avec la formation de syndicats ouvriers et l'usage de la grève comme moyen de pression. Pourquoi ne pourait-on pas continuer à innover en créant d'autre types d'alliances et en utilisant de nouveaux moyens de pression ?
Bon voilà
Notes: Écomomie de l'automobile
- Coût de l'automobile (public + privé) au Québec en 2002 sans compter les effets négatifs sur la santé et l'environnement: 47.5 G$ soit 20% du PIB du Québec.
- Ce coût est hausse continuelle de plus de 1 G$/an anuellement. Il accapare la part du lion de l'augmentation du revenu des ménages du Québec.
- Coût du TC à Montréal (public + privé) en 2002: 1.1 G$
Les dépenses dans le secteur du TC créent par ailleurs plus d'emplois que celles dans le secteur de l'automobile par dollars investi et ce particulièrement au Québec, l'industrie automobile et pétrolière y étant absente (l'industrie du TC y est par contre fortement présente ex: Bombardier).
source: Richard Bergeron, "L'économie de l'automobile au Québec", novembre 2003, www.cremtl.qc.ca
Pourquoi les gens qui ont un désaccord avec la grève des transports en communs emmènent-t-ils toujours cette fameuse solution de ne pas faire payer les usagers? Combien de fois faudra-t-il le répéter? LES EMPLOYÉS D'ENTRETIEN N'ONT PAS CE POUVOIR. Cette solution est donc nulle et non avenue.
La grève est le seul moyen de pression efficace qu'ils ont. Point. En quoi s'associer avec des groupes de pression environnementaux va-t-il changer la position de la STM sur la caisse de retraite? Franchement, soit qu'on n'est absolument pas au courant de ce que signifie un rapport de force, soit qu'on délire complètement.
Quant à l'idée de bloquer les routes, effectivement, c'est pas si mal. Mais encore faut-il avoir le temps... Et la principale caractéristique des employés du transport en commun, c'est justement qu'ils travaillent! Puis, même si ils réussissent à bloquer les routes, la question que l'on a posé pour l'alliance avec les groupes environnementaliste se repose: en quoi cela va-t-il faire pression sur la direction de la STM? Sans compter que quand on bloque des routes, on bloque aussi des autobus. On ne s'en sort pas si facilement.
Franchement, je crois qu'on a pas trop de choix: soit on se comporte comme un jaune, et on dénonce cette grève, comme l'ont fait plusieurs prétendus anarchistes, soit on y est solidaire. Eh! oui, on va marcher plus. Mais c'est quand même moins pire de marcher maintenant pour conserver le rapport de force de la classe ouvrière et la qualité du service que de marcher plus tard parce qu'il n'y aura plus de service.
Le problème de fond est le sous-financement du transport en commun et son mépris par les autorités contrairement au transport automobile avec qui il "compétitionne" et qui lui reçoit lui la part du lion du financement et dicte de plus un aménagement urbain favorable à l'automobile (et défavorable au TC).
Pourquoi une alliance avec les écolo et d'autres groupes ?
Parce que le transport en commun (et aussi la réduction de la dépendance à l'automobile) touche à une foule de problèmes contemporains et doit faire parti d'un projet de société. Rappelons par exemple que selon Kofi Annan (et Hubert Reeves) les changements climatiques sont le plus grand défi de l'humanité.
Pourquoi éviter de déranger les usagers ?
Car les usagers sont des alliés naturels du transport en commun. C'est ces personnes qui ont les bonnes habitudes. Il ne faut pas les perdre. C'est également eux qui en bonne partie élisent les gouvernements. Il est aussi nécessaire de les éduquer sur la question du sous-financement et de la non-rationalité de nos choix afin de faire pression sur le gouvernement (qui lui a le pouvoir de taxer et dépenser).
Il est temps d'établir de nouvelles solidarités et de faire preuve d'un peu d'imagination dans nos luttes.
Ne pas déranger les usagers, c'est se priver du seul moyen de pression efficace. C'est tout. Si on est pas d'accord avec leur moyen de pression, il faut remettre en cause tous les droits de grève. Un droit est inaliénable. On ne doit pas considérer la possibilité de faire de la grève un privilège. Voilà ce que vous faites tous. C'est très anti-solidaire, et ça participe en plein aux idées néolibérales véhiculées par le PLQ.
Avec vos idées, on va nous faire reculer de 40 ans. Ce que vous proposez équivaut à revenir au temps du Duplessisme. On est bien mieux de nous battre pour le droit de grève universel, parce que sinon, après les employés du transport en commun, ça va être les profs, les cols bleus, les épiceries, etc... Parce qu'en bout de ligne, tous les patrons peuvent justifier que leur employés offrent un "service essentiel". On ne peut pas laisser disparaitre notre droit de grève morceau par morceau. Réfléchissez donc avant de critiquer SVP. Si vous êtes toujours contre la grève de la STM après ça, je vous inviterais à plutôt téléphoner à CKAC, et de vous complaire entre vous, les JAUNES. Mais j'ose espérer que ce n'est pas vraiment ce que vous désirez, et qu'il reste en vous un fond de solidarité suffisant pour utiliser un tant soit peu vos pédibus au lieu de réclammer à tout prix un autobus.
On parle beaucoup du sous-financement du transport en commun, mais la seule solution qu'on envisage semble être de nouveau octroi du gouvernement, autrement dit dans la poche des contribuables...encore une fois. Pourquoi ne pas faire payer les pollueurs visuels du métro, soit toutes ces entreprises qui sont pour la plupart riches et paient des pinottes pour nous harceler? Je viens d'aller chercher les chiffres des revenus de pub pour la STM en 2002. 8 482 000$, des pécadilles!! Sur des revenus total de 719 663 000$, cela représente 1% des revenus! Tous les usagers s'imaginent que c'est très utile aux financement mais ont voit bien que nos gestionnaires de la société d'état sont trop mouton ou carrément corrompu pour offrir au entreprises une telle aubaine. Pour vous dire, toujours selon le rapport annuel 2002, avec un achalandage de 349 060 000 millions de déplacements, cela représente environ 2 cents par déplacement! Criss qui nous les charge ces 2 cent si les entreprises sont trop pingres pour payer plus! 2 cents pour ne plus avoir ces cochonneries dans la face? (Odile Paradis, porte parole de la STM, trouve que ca "décore"!) Nimporte quand quant à moi!
-DC
voici un texte qui est paru dans le Quartier Libre de l'université de Montréal au printemps dernier. Je l'avais mis sur le site du CMAQ. Voici donc ce texte fort intéressant: Captifs... de la pub
Excellente analyse. Il est en effet dommage qu'on en soit rendu à un débat de classe opposant les pauvres à ceux qui ont une sécurité d'emploi.
À mon avis, pour sortir de cette crise qui empire depuis plusieurs années, il faudra une politique intégrée des transports, qui prend en compte les besoins régionaux (trains de banlieue), la réduction du trafic automobile, ainsi que le transport en commun et par taxi, qui pourrait lui aussi contribuer à résoudre une partie du problème. Pourquoi pas un système de «colectivos» comme au Mexique, au lieu de faire rouler des autobus vides dans des zones à faible densité? Mais pour cela il faudra s'attaquer au monopole de la STM, et au corporatisme en général, qui paralyse tous les secteurs économiques du Québec en se drapant sous le drapeau de la «gauche».
Si cette politique intégrée ne vient pas du gouvernement du Québec (avec «Patapouf» Charest aux commandes, rien de moins sûr) elle devra provenir de la Ville de Montréal. D'ailleurs, il est question ces temps-ci d'installer des caméras aux intersections, question de piéger les automobilistes délinquants. Mais ce système pourrait être utilisé pour facturer les gens qui se rendent au centre-ville en auto, comme cela a été entrepris à Londres récemment (et avec succès).
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