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Réaction de la CSN concernant la loi sur les services de garde : L’argent doit servir aux familles. Pas à baisser les impôtNicolas, Thursday, November 13, 2003 - 22:33 (Communiqués | Family)
CSN
« Force est de constater qu’il s’agit de la première promesse que le gouvernement ne respecte pas. » Tel est le premier commentaire émis par la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau suite au dépôt du projet de loi concernant les services de garde. « Le PLQ s’était engagé à maintenir les garderies à 5 $ et ce même pour les familles à revenu élevé compte tenu des 210 millions de dollars investis par le gouvernement fédéral dans le cadre du dernier budget Manley ? Aujourd’hui, il ne tient pas sa promesse envers les familles québécoises. » C’est cependant avec un soupir de soulagement que la CSN accueille le maintien de l’universalité des services de garde. « Nous étions particulièrement inquiets avec toutes les hypothèses qui ont circulées ces derniers jours dans les médias, certaines voulant que les enfants du Québec n’aient plus accès à ce service au même tarif. L’histoire nous a démontré que les services pour les pauvres deviennent rapidement de pauvres services », a commenté la présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Claudette Carbonneau. Concernant la hausse de tarifs de deux dollars par jour, la présidente de la CSN, lance un appel au gouvernement. « L’argent doit servir aux familles, pas à baisser les impôts. Les services de garde au Québec constituent la seule mesure de conciliation famille-travail. Les nouveaux fonds disponibles doivent servir au maintien des CPE, au développement de nouvelles places et au développement de nouveaux programmes à l’égard de la famille », a ajouté la présidente de la CSN. Pour la CSN, la nouvelle tarification constitue une brèche dans le tissu social québécois. Pour les familles à faibles revenus, il s’agira d’une dépense additionnelle considérable, soit 520 dollars par année par enfant. « Pour une famille gagnant un revenu de 20 000 dollars annuellement et ayant deux enfants, c’est tout à fait catastrophique », de constater la syndicaliste Claudette Carbonneau. Selon la CSN, les promesses du ministre des finances, Yves Séguin, concernant la mise en place de mesures fiscales pour aider les familles les plus démunies ne doivent pas rester des vœux pieux. « La nouvelle tarification entre en vigueur le 1er janvier prochain, il me semble que le ministre devrait prévoir des mesures dès cette date comme un crédit d’impôt remboursable ! », a estimé la présidente de la CSN qui souhaite également « que le gouvernement du Québec fasse immédiatement tous les efforts nécessaires pour récupérer les sommes qui dorment au fédéral. » Selon les estimations de la CSN, c’est au bas mot, 400 millions de dollars qui ont été économisés par Ottawa depuis l’instauration de la politique familiale. Si les familles québécoises utilisaient le maximum de la déduction fiscale fédérale qui se situe à 7000 $ pour les frais de garde, c’est une somme d’au moins 160 millions de dollars qui pourrait être récupérée pour l’année en cours. Cette somme pourrait servir à bonifier l’ensemble de la politique familiale québécoise, y compris le soutien à accorder aux familles dont les enfants ne fréquentent pas les services de garde. La CSN est finalement outrée que le gouvernement s’arroge le droit de déshabiller les CPE pour transférer des places en garderies commerciales. « Il s’agit d’une autre démonstration que ce gouvernement continuer à favoriser ses « petits amis du privé au détriment des enfants du Québec », a conclu la présidente de la CSN. Rappelons que la CSN a adopté le 1er novembre dernier un plan d’action qui vise à contrer les politiques néo-libérales du gouvernement Charest. Outre des actions régionales, ainsi qu’à l’occasion de la commission parlementaire, ce plan d’action prévoit notamment deux journées de piquetage, les 19 novembre et 11 décembre et une manifestation nationale le 29 novembre sur la colline parlementaire à Québec. La Confédération des syndicats nationaux représente 280 000 travailleuses et travailleurs. |
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