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Le gouvernement libéral recule sur les HLM : il n’y aura pas de vente, ni de hausse de loyersNicolas, Wednesday, November 12, 2003 - 19:21
Nicolas pour le CMAQ
La preuve est maintenant faite : il est possible de faire reculer les libéraux en se mobilisant. En effet, la Fédération des associations de locataires des HLM du Québec (FLHMLQ) a réussi à faire reculer le gouvernement libéral sur deux points majeurs : la privatisation des HLM et la hausse des loyers des 65 000 logements publics. Il semble bien que la FLHLMQ fut une des rares organisations communautaires québécoises à envisager le pire et à ajuster son plan d’action en conséquence après l’élection des libéraux. Dès cet été, la Fédération a décidé, à moins d’une semaine d’avis, de changer de A à Z l’ordre du jour de son congrès annuel pour se concentrer essentiellement sur la bataille à mener contre les libéraux et leurs projets de « réingénérie ». C’est que l’annonce d’une coupure des budgets d’entretien des HLM, lors du budget Séguin, augurait très mal. Le congrès entérine le principe d’une mobilisation automnale préventive et d’envergure pour « protéger les HLM ». À la mi-septembre, lors de la première réunion du nouveau C.A. de la Fédération, les rumeurs persistantes de ventes des HLM convainc l’organisation de mettre en branle la mobilisation. Une pétition nationale, qui s’oppose aux coupures des budgets d’entretien, à une hausse de loyer et à une vente des HLM tout en revendiquant un nouveau programme de développement de HLM est lancée et deux manifestations nationales en janvier et février annoncée. Entre le 31 octobre et le 10 novembre, les locataires de HLM tombent à bras raccourcis sur les députés libéraux. Soixante dépôts locaux de pétitions sont organisés dans autant de bureaux de comtés. Début novembre, un document écrit émanant de la Société d’habitation du Québec (SHQ) et examinant concrètement les impacts de la privatisation des HLM est coulé à des groupes communautaires de Québec est Sherbrooke. La rumeur se vérifie donc. Il ne faut que quelques jours pour que le ministre responsable de la SHQ, Jean-Marc Fournier, réponde enfin aux appels de la FLHLMQ et fixe une rencontre (qui était demandé depuis le mois d’août!). Au parlement, il déclare que la vente des HLM n’était qu’une hypothèse de travail, abandonnée depuis par les fonctionnaires de son ministère. C’est le 10 novembre que la présidente du Conseil du trésor déclare (à quelques jours d’une manifestation la ciblant directement), par voie de communiqué, « maintenir à 25% du revenu la somme maximale exigée pour le paiement du loyer en HLM, voilà l’engagement qu’à pris notre gouvernement. Il n’a jamais été question, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain, d’apporter des modifications à cette formule ». Suite à ce communiqué, la FLHLMQ déclare « le gouvernement du Québec prend une première bonne décision concernant les HLM ». Jean-Marc Doyon, président de la Fédération, n’entend pas en rester là. Il « encourage le gouvernement à continuer en donnant une réponse positive aux autres revendications exprimées par les résidants des HLM ». Soit que la décision de la coupure des budgets d’entretien soit renversée et que les budgets soient rétablis, que les locataires des HLM soient consultés avant tout changement les concernant et que le gouvernement injecte des fonds nouveaux pour permettre la construction de plus de logements sociaux. La lutte se poursuit donc, notamment avec la poursuite des dépôts de pétitions en une semaine nationale d’actions organisée par le FRAPRU (début décembre) pour un nouveau programme de HLM. C’est la deuxième fois en une décennie que la FLHMLQ fait reculer un gouvernement sur les hausses de loyers dans les HLM.
La FLHLMQ est membre du FRAPRU.
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