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Jour d'élections au GuatemalaC P, Sunday, November 9, 2003 - 09:22 (Reportage ind. / Ind. news report | Aboriginal Nations | Democratie | Droits / Rights / Derecho | Elections & partis)
Hadès
Veille d'élections tendue, au Guatémala. Aujourd'hui, 9 novembre 2003, se tiendront les élections présidentielles, dans un climat d'intimidations, de menaces et de violence. Depuis des semaines, plusieurs journalistes, syndicalistes, défenseurs des droits des autochtones et avocats sont victimes d'attaques de la part de gens qui voudraient voir Rios Montt, un ex-dictateur, devenir président du pays. Veille d'élections tendue, au Guatémala. Aujourd'hui, dimanche 9 novembre, se tiendront les élections présidentielles, dans un climat d'intimidations, de menaces et de violence. Depuis des semaines, plusieurs journalistes, syndicalistes, défenseurs des droits des autochtones et avocats sont victimes d'attaques de la part de gens qui voudraient voir Rios Montt, un ex-dictateur, devenir président du pays. Rios Montt avait pris le pouvoir dans les années 1980, après un coup d'État et avait appliqué les pires tactiques de la terre brûlée à l'encontre des populations autochtones, soupçonnées de soutenir la guérilla de gauche. Sous sa gouverne, en seulement une année et demie, des dizaines de milliers de citoyens ont été massacrés, des centaines de villages rasés. Montt avait, par la suite, été délogé de son poste par un autre coup d'État, mais était redevenu central dans la politique guatémaltèque après les accords de paix, alors qu'il a fondé le Front Républicain guatémaltèque, qui a pris le pouvoir sous la "direction" d'Alfonso Portillo. Rios Montt, pour sa part, s'était retrouvé président du Congrès guatémaltèque. Toutefois, même si le parti de Montt est seulement troisième dans les intentions de vote des guatémaltèques, les deux autres principaux candidats sont très à droite, très ouverts aux accords de libre échange tels l'ALENA et ne feront probablement pas beaucoup avancer les droits des autochtones et des paysans du Guatemala, qui sont parmi les plus pauvres du continent. On se prend toutefois à espérer que le nouveau gouvernement ne soit pas à la solde de l'armée et des pouvoirs corrompus qui dirigent le pays en ce moment, et qu'un minimum de justice fasse place au climat de profonde impunité qui perdure dans ce pays. Ainsi, malgré la guerre "civile" de trente-six ans qui a fait autour de 200,000 morts, malgré la quantité effarante de massacres et de violations des droits humains qui ont eu lieu durant cette guerre, on pourrait compter sur les doigts d'une main le nombre de condamnations pour les atteintes aux droits humains commises.
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