ROUYN-NORANDA, le 30 oct. - La soixantaine de délégués de la CSN-Construction, en congrès national pour la première fois en Abitibi-Témiscamingue depuis 62 ans, ont grossi la ligne de piquetage des grévistes de Radio-Nord Communications, ce midi, à Rouyn-Noranda.

Les délégués voulaient ainsi démontrer à l'Employeur que les syndiqués n'étaient pas seuls et qu'ils pouvaient compter sur la solidarité de tous les travailleurs du Québec affiliés à la CSN.

Le président du syndicat des employé(e)s en communications de l'Abitibi-Témiscamingue, André Anglehart, a profité de l'occasion pour rappeler à nouveau que l'entreprise manquait à ses devoirs envers la population de l'Abitibi-Témiscamingue; en centralisant des postes vers l'Outaouais et en négociant de mauvaise foi avec la partie syndicale. Il a réitéré sa crainte à l'effet que Radio-Nord ait déclenché un lock-out déguisé.

Un appui massif!

Le président du S.E.C.A.T se réjouit que des délégués nationaux se soient déplacés pour scander avec eux leur ras-le-bol envers Radio-Nord! André Anglehart a souligné que l'entreprise continue de recevoir des recettes publicitaires, tout en économisant 2 millions et demi de dollars en masse salariale depuis un an. En outre, comme elle est sous juridiction fédérale, Radio-Nord utilise des briseurs de grève et continue, comme si rien n'était, à garnir son bas de laine!

A quand la mobilisation?

Le rapport de force est inégal pour les grévistes. Plus que jamais, ils ont besoin de l'appui de la population, des leaders socio-économiques et politiques de la région pour mener à bien leur combat; une bataille qui dépasse leur intérêt personnel puisqu'il en va de la survie même de l'information régionale et d'une vingtaine d'emplois abolis en Abitibi-Témiscamingue!