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Les femmes d'ailleurs et les luttes d'ici

Nicolas, Wednesday, October 15, 2003 - 07:32

Ginette Lewis

Prendre en compte cette réalité des femmes sous l'emprise du patriarcat le plus cru et le plus cruel, devrait-il nous faire taire ? Nous faire nous contenter de ce que nous avons ?

Le journal Le Soleil publiait samedi le 11 octobre en page A26 et sous la plume de José Garçon (Libération) un article révélateur avec comme titre « Mohammend VI lance une réforme du statut de la femme » (Maroc).

Une simple citation nous expose la situation : « Plusieurs mesures vont ainsi dans le sens de l'égalité de l'homme et de la femme. La famille sera désormais placée sous la 'responsabilité' conjointe des deux époux et non plus seulement sous celle du seul mari : l'âge du mariage est fixé uniformément à huit ans et les héritiers mâles ne seront pas systématiquement avantagés dans le partage des terres. La polygamie sera soumise à autorisation du juge et à des conditions légales draconiennes qui la rendent presque impossible. Le code de la famille confère un rôle central à la justice, notamment concernant le divorce qui sera judiciaire, rendant presque caduque la répudiation. Enfin plusieurs dispositions visent à renforcer la protection de l'enfant qui -nouveauté notaire- pourra être confié sous certaines conditions à sa mère même après son remariage. »

Ce projet de loi ne date pas du début du siècle et n'est pas issu d'un tout petit pays. Nous sommes en 2003 et le Maroc est un pays important de l'Afrique du Nord. Mais cela n'est pas sans rappeler le sort soit la condamnation à mort que des femmes nigériennes ont failli connaître récemment. Et que dire de la situation des femmes en Afghanistan, en Irak et en Iran avec burka et tchador.

Prendre en compte cette réalité des femmes sous l'emprise du patriarcat le plus cru et le plus cruel, devrait-il nous faire taire ? Nous faire nous contenter de ce que nous avons ? Payer un peu plus cher pour des garderies ou se contenter de relativité salariale au lieu d'une vraie équité, négocier l'efficacité des services publics et le partenariat privé-public bien fait ? Pourquoi pas, surtout si on voit les conséquences sur les femmes ailleurs ?

Et bien justement. C'est en voyant les conséquences ultimes sur ces femmes ailleurs qu'il faut lutter ici et maintenant pour éviter que le patriarcat ne prenne plus de place qu'il en prend à l'heure actuelle. Nous ne pouvons nous contenter de demi-mesures sinon nous reculons. Et surtout, nous n'aidons pas ces femmes ailleurs à gagner leurs revendications, à prendre leur place et à invoquer nos expériences ici pour s'en servir elles.

La solidarité de la Marche mondiale des femmes de l'an 2000 démontre bien cette interaction entre les luttes d'ici et les luttes d'ailleurs. Tout comme le bruissement d'ailes du papillon qui produit un ouragan. Au contraire, la situation des femmes ailleurs doit nous indiquer jusqu'à quelle horreur le patriarcat peut aller. Il ne faut pas oublier les viols de guerre en Bosnie -Herzégovine, les meurtres en série comme à Ciudad Juarez et les massacres de personnes et d'enfants civilEs en Palestine. Toute cette horreur doit nous motiver à continuer pas nous décourager ou nous contenter de ce que nous avons. Nous oublions trop souvent que nos luttes partielles ont un ennemi ultime et barbare. Ces articles exposant la situation des femmes ne font que nous rappeler à l'essentiel.

Nous ne pouvons que souhaiter que Mohammed VI passe au plus vite sa réforme, les femmes marocaines en ont bien besoin.

Ce texte est repiqué de ce site
www.lagauche.com


Subject: 
Comparaison loufoque
Author: 
denis beaudin
Date: 
Thu, 2003-10-16 00:04

"Toute cette horreur doit nous motiver à continuer pas nous décourager ou nous contenter de ce que nous avons. Nous oublions trop souvent que nos luttes partielles ont un ennemi ultime et barbare."

Voilà bien évoqué les éternelles distorsions dont les comparaisons
ne font aucun sens. Projeter le barbarisme de pays musulmans à l'ennemi ultime et barbare d'un ennemi commun relève d'un ridicule
et d'un manque de jugement total. Comparer l'éducation des enfants
où dans ces pays tordus, on apprend à des enfants, après avoir appris à marcher, à tenir un fusil et hair les ennemis jurés,et faire le lien
avec le Québec, on vient de manquer une belle occasion de "tourner
son clavier 7 fois avant d'écrire".

D'abord, il serait très utile de préciser que ce soit disant patriarcat dont le terme est très peu approprié car il s'agit
beucoup plus de barbarisme et de banditisme dont le matriarcat est
très pro-actif en passant et dont le terme est tout aussi inapproprié.

Comment peut-on en arriver à comparer les pays aux "meurtes d'honneurs" où l'on impose presque des "équipements de gardiens de buts" comme "vêtements"`à la femme, les viols acceptés,où la loi du Tallion gouverne, et en même temps comparer ici où les femmes sont rendus dans le combat où un de leurs derniers combats en sont un entre autres de l'équité salariale, gagné d'ailleurs chez les téléphonistes de Bell Canada ??? Où les femmes aussi ont accédé aux plus hauts postes "de ces mêmes ennemis ultimes et barbares". Ses associations sont le fruit d'une absence de jugement
manifeste , ne font pas sérieuses, et dont un rapprochement ne peut
être fait pour qui que ce soit possédant un minimum de jugement et d'esprit critique.

Aborder ces barbaries cruelles, je veux bien.Comparer le Québec
avec la Norvège, je veux bien, mais comparer le Québec à ces pays
dont l'Afrique, n'a pas plus de sens que de comparer Alcan à un régime de bananes. Soyez sérieux un peu ou changez de pusher...vous en fumez du bon..hi!hi!

Mais revenons au Québec.Il faudrait d'abord se rappeler que ce sont
ces "ennemis ultimes et barbares" qui ont permis cette ouverture
chez les femmes. Aujourd'hui, j'aimerais bien qu'on m'indique en quoi consistent en 2003 "ces ennemis ultimes et barbares"..comme ennemis
à abattre, et c'est là le problème de paranoia qui dérape encore une fois!!! La violence ici, bien que de trop, n'a aucune mesure
avec ce qu'on voit ailleurs. Et en ce sens, la société québécoise
a toutes les structures et mécaniques juridiques pour se faire, et
bien que ce soit imparfait, la reconnaissance, les lois, l'équité,
l'accessibilité aux mêmes postes, tout y est. On peut raisonnablement
en conclure que des injustices commises relèvent de chaque personne,
homme ou femme, de faire valoir ses droits, et non de les obtenir, ce qui est déjà fait. Donc tout un monde de différence.

Des camions de pompiers symboliques et valorisants que certains
ont voulu démoniser pour une journée des gars, là-bas, on se promène
avec des vrais tanks, des vrais grenades, des vrais fusils, quand ce
n'est pas un kamikaze qui se fait sauter lui-même "pour la cause", et
dont on n'a vraiment pas besoin d'exagérer.

De visu,lorsqu'on est rendu à chercher les annonces de soutien-gorge,
c'est que probablement on se cherche des combats qui en fait, n'existent plus!!!!

Madame Lewis, pas très fort, et celui qui reproduit ce texte,
pas mieux non plus...


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