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Paul Martin accusé d'avoir abandonné les mal-logés et les sans-abriNicolas, Thursday, October 9, 2003 - 08:49
FRAPRU
Des centaines de membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain ont manifesté dans le quartier des affaires de Montréal, aujourd'hui (8 octobre), pour faire pression sur le futur premier ministre du Canada, Paul Martin, afin qu'il s'engage à réinvestir massivement dans le développement du logement social. C'est sur le mode satirique, en simulant une manifestation d'appui à Martin, que le FRAPRU a choisi de souligner son rôle passé en matière de logement social. Il a rappelé qu'en 1990, Martin était cosignataire d'un rapport du Parti libéral, intitulé Péril en la demeure. Il y accusait le gouvernement conservateur de Brian Mulroney d'avoir "amputé les budgets et les programmes de logement", de s'être "défaussé de ses responsabilités sur les provinces sans leur donner les moyens financiers ad hoc" et d'avoir été "insensible aux besoins criants de milliers de ménages canadiens". Selon le FRAPRU, Martin a fait pire que ce qu'il reprochait au gouvernement Mulroney, quand il a occupé le poste de ministre des Finances. Durant huit années consécutives, il n'a pas prévu un sou pour le financement de nouveaux logements sociaux au Canada, ce qui, au Québec seulement, a privé les mal-logés et les sans-abri de 40 000 logements sociaux. Il a fallu attendre le tout dernier budget lu par Martin en décembre 2001 pour que le fédéral revienne timidement dans le domaine. Martin a alors annoncé des investissements de 680 millions $ en cinq ans à l'échelle du Canada dans un programme de "logement abordable". Son successeur, John Manley, y a ajouté 320 millions, lors du budget de février 2003. Or, au Québec, ce programme ne permet présentement que la construction de 6500 logements locatifs dans les centres urbains frappés par la pénurie de logements locatifs, dont 3575 logements sociaux. La grande majorité des logements restants sont des logements privés pouvant se louer jusqu'à 800 $ par mois pour un 4 1/2. Martin doit s'engager En manifestant à cinq semaines du congrès à la chefferie du Parti libéral du Canada, le FRAPRU voulait accroître la pression sur Paul Martin pour qu'il s'engage à faire plus et mieux dans le domaine du logement social. Comme les autres membres du Réseau canadien sur le logement et l'itinérance, le FRAPRU réclame que le gouvernement fédéral y investisse 2 milliards $ de plus par année. Selon l'organisme, un tel investissement est possible et nécessaire, compte tenu des surplus budgétaires dont dispose toujours Ottawa, du tort causé par son retrait du logement social de 1994 à 2002, mais aussi de la gravité du problème du logement. Les données du recensement canadien de 2001 démontrent notamment que 1 532 055 ménages locataires canadiens paient plus que la norme de 30 % de leur revenu en loyer, dont 735 275 qui y consacrent plus de 50 %. Le FRAPRU n'entend quant à lui pas lâcher prise. Il organisera une manifestation aux portes du congrès à la chefferie du Parti libéral, à Toronto, le 13 novembre prochain, en collaboration avec des organismes du reste du Canada. |
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