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Crise dans le financement du transport en commun - Il est impensable de demander aux municipalités et aux usagers d'en faire plNicolas, Thursday, October 2, 2003 - 19:47
UMQ
MONTREAL, le 2 oct. - Pour l'Union des municipalités du Québec (UMQ), le monde municipal et les usagers du transport en commun ont fait plus que leur juste part depuis dix ans pour palier au désengagement du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral dans le financement de ce service public essentiel. L'élastique est maintenant près du point de rupture. Les contribuables québécois étant les plus taxés en Amérique du Nord, il est impensable d'augmenter les taxes municipales ou de songer à en demander plus aux usagers. Avant 1992, le gouvernement du Québec, les municipalités et les usagers se partageaient à peu près à parts égales le financement du transport en commun. Or, aujourd'hui, la part du gouvernement du Québec n'atteint même plus le sixième de la facture totale. Les municipalités et les usagers contribuent donc suffisamment et ne veulent pas voir leur part augmenter. Dans certains cas, la part municipale couvre jusqu'à 60% des dépenses, un niveau difficilement acceptable. Par ailleurs, le gouvernement fédéral n'a pas contribué jusqu'à ce jour au financement du transport en commun, mais sa participation est souhaitée par plusieurs en raison notamment des efforts qui devront être consentis dans le secteur des transports pour atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto. Selon l'UMQ, la crise dans le financement du transport en commun vient confirmer une fois de plus que le gouvernement du Québec n'a pas d'autre option que de mettre en place de nouveaux programmes de financement pour les municipalités. Pour assumer pleinement leur rôle, celles-ci doivent obtenir de nouvelles sources de revenus qui n'alourdiraient pas le fardeau fiscal des contribuables mais qui mettraient fin à leur fragilité financière, renforceraient leur capacité de développement économique et permettraient un financement plus juste et équitable des compétences et des responsabilités qui leur incombent. Pour l'Union, il est clair que la solution au manque à gagner du transport en commun passe par un nouveau modèle fiscal pour les municipalités. Le déficit appréhendé de 90 millions de dollars des sociétés de transport en commun pour l'année 2004 n'est, par ailleurs, que la pointe de l'iceberg dans la problématique de sous financement chronique des sociétés de transport du Québec. Celles-ci devront ainsi globalement investir près de 2,5 milliards de dollars d'ici 2007 seulement pour conserver leur patrimoine. La pérennité du transport en commun passera également par des investissements significatifs dans ses infrastructures, à défaut de quoi leur dégradation viendra gonfler le déficit caché des municipalités, comme le soulignait l'étude du Conference Board sur la fiscalité municipale, dévoilée en mai dernier, et les nombreux mémoires de la Coalition sur le renouvellement des infrastructures. Avec ses quelque 230 membres comptant pour plus de 6 millions de citoyens et gérant plus de 90 % des budgets municipaux, l'Union des municipalités du Québec représente le monde municipal dans toute sa diversité. Couvrant près de 75 % du territoire municipalisé au Québec, son poids et sa légitimité lui permettent d'intervenir dans le débat public au nom de plus de 80 % de la population québécoise. Depuis sa fondation en 1919, l'Union prend part à tous les débats et joue un rôle de premier plan dans la défense des municipalités et de leurs citoyens. Par son action, elle favorise la reconnaissance réelle de l'autonomie politique et financière des municipalités québécoises.
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