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Niger et Sénégal : Travail des enfants, discrimination et droits syndicauxjplarche, Thursday, September 25, 2003 - 07:44 (Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Globalisation | Poverty | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
Confédération internetionale des syndicats libres
Nouveau rapport de la CISL sur les normes du travail : Bruxelles, 25 septembre 2003 (La CISL en ligne) : Dans un nouveau rapport sur le Niger et le Sénégal, produit pour coïncider avec l’examen par l’OMC du 22 au 24 septembre des politiques commerciales de ces pays, la CISL rend compte des violations des Conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail, que les deux pays ont ratifiées. La CISL demande aux autorités de respecter pleinement les normes fondamentales du travail et de veiller à ce que ces droits fondamentaux bénéficient au plus grand nombre et non à quelques-uns. Le rapport critique le Code du travail du Sénégal et les importants pouvoirs que possède le ministère pour dissoudre les syndicats. Ces critiques ont surgi après les attaques des autorités contre les organisations syndicales, déstabilisant la plus importante centrale syndicale. Le rapport note également les nombreuses restrictions au droit de grève dans les deux pays, et notamment le pouvoir du gouvernement d’obliger les travailleurs en grève à assurer certains services. Les travailleuses et travailleurs de l’économie informelle et de l’agriculture, qui constituent la vaste majorité de la main-d’œuvre au Sénégal comme au Niger, n’ont aucune protection de leurs droits. Au Niger, le travail dans l’économie informelle ou le travail non protégé concerne jusqu’à 95 pour cent de la population active. Le rapport fait état de la discrimination insidieuse dont souffrent les femmes dans les deux pays. Les femmes des zones rurales notamment ont un accès nettement moindre que les hommes à l’éducation, en partie en raison de pratiques longuement établies et du haut taux d’analphabétisme existant. Cette discrimination explique pourquoi de nombreuses femmes n’ont pas accès à un emploi décent. La situation relative au travail des enfants est alarmante. La grande majorité des enfants au Niger (70 pour cent) travaillent ; ce taux est de 40 pour cent environ en ce qui concerne les enfants sénégalais. Ils travaillent pour la plupart dans l’agriculture de subsistance et dans des activités urbaines informelles. Au Niger, le travail des enfants dans les mines dans des conditions extrêmement dangereuses est une réalité. Le travail forcé est interdit dans la loi mais existe dans les faits. On peut citer le trafic à des fins d’exploitation sexuelle commerciale et le travail domestique, ainsi que la mendicité forcée. Le rapport demande aux gouvernements de prendre une série de mesures pour se conformer aux normes fondamentales du travail reconnues à l’échelon international. Des mesures sont notamment nécessaires pour respecter la liberté syndicale et le droit de grève. Une action résolue est nécessaire pour mettre fin à la discrimination, que ce soit au motif de l’origine ethnique, du sexe ou autres. Les deux gouvernements doivent travailler, conjointement avec l’OI, pour s’attaquer efficacement au travail des enfants. Les gouvernements doivent également veiller, avec l’aide de l’OIT, à ce que leur Code du travail soit appliqué à tous les travailleurs, hommes et femmes, et pas uniquement à la main-d’œuvre de l’économie structurée. Pour consulter le rapport complet (en anglais) * Note de la rédaction. Ce rapport qui évalue le respect par le Niger et le Sénégal des normes fondamentales du travail reconnues à l’échelon international fait partie d’une série produite par la CISL depuis l’adoption de la Déclaration ministérielle à la première Conférence ministérielle de l’OMC (Singapour, décembre 1996) et réaffirmée le 14 novembre 2001 à Doha. Aux termes de cette Déclaration, tous les membres de l’OMC affirmaient leur engagement à respecter les normes fondamentales du travail. Le rapport est présenté à l’Organe d’examen des politiques commerciales, c’est-à-dire au Conseil général de l’OMC. La CISL représente 158 millions de travailleurs membres de 231 organisations affiliées, dans 150 pays et territoires. La CISL appartient également au groupe Global Unions: http://www.global-unions.org
Au Canada, le CTC (FTQ) et la CSN sont affiliés à la CISL
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