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Congrès forestier mondial - Qui sont les « partenaires »?

batiste, Monday, September 22, 2003 - 16:50

Batiste W. Foisy

Le XIIe Congrès forestier mondial (CFM) qui se déroule à Québec jusqu’au 28 septembres est commandité par toute une pléthore de bourreaux d’arbres canadiens. Voici un portrait sommaire de deux d’entre eux: Cascades et Abitibi Consolidated.

Je choisi ces deux-là pour la seule raison égoïste que, Jonquiérois, je respire le poison de leurs cheminés à longueur de journée…

Photo : partie de la forêt Québécoise sous contrôle exclusif d’Abitibi Consolidated

Le XIIe Congrès forestier mondial (CFM) qui se déroule à Québec jusqu’au 28 septembres est commandité par toute une pléthore de bourreaux d’arbres canadiens. Voici un portrait sommaire de deux d’entre eux: Cascades et Abitibi Consolidated.

Je choisi ces deux là pour la seule raison égoïste que, Jonquiérois, je respire le poison de leurs cheminés à longueur de journée…

CASCADES

Chef de file dans les cartons au Canada, Cascades produit aussi des papiers fins . Avec près de 14 000 employés répartis dans près de 150 unités opérationnelles au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en France, en Angleterre, en Allemagne et en Suède, Cascades est une entreprise d'envergure internationale avec toute l’attention pour ses employés que cela suppose.

Il y a trois semaines, les syndiqués de l’usine Cascades Carton Plat de Kénogami (Jonquière) recevaient un joli document qui leur exposait le « projet de réorganisation » de l’entreprise. Résumé dudit projet : couper un emploi sur quatre dans cette usine qui fonctionne déjà avec le minimum d’effectifs, confier les postes « mineurs » à des sous-traitants, geler les salaires et payer les heures supplémentaires en congés plutôt qu’en cash… But officiel de la manœuvre : réduire de 50% (!!!) le coût de production à la sueur des travailleurs.

En juin dernier une décision arbitrale donnait raison au syndicat qui se plaignait – et on le comprend – de malversations salariales. Quelques 500 000 $ de paie n’ont tout simplement pas été versées aux travailleurs! Pire la compagnie s’entête et refuse toujours de rémunérer ses jobeurs. Les boss de Cascades sont en ce moment en cour supérieure pour faire renverser la décision de l’arbitre.

On reconnaît bien là la compagnie qui « veut procurer à son personnel une qualité de vie professionnelle qui soit source de satisfaction et de valorisation. », comme on l’annonce pompeusement sur le site web de la compagnie.

ABITIBI CONSOLIDATED (ancienne Price Bros Co,)

Quand on fouille dans l’histoire du Saguenay on comprend pourquoi le principal bailleur de fonds du CFM a tant de dollars à donner. C’est, pour ainsi dire, cette compagnie qui a inventé le Saguenay. Il s’agit, en fait, du premier employeur à s’établir dans la région.

William Price, un anglais dont le père à fait faillite, décide de partir une compagnie de bûchage tout en haut du Saguenay là où il y a tout plein de colons canadiens-français et d’Irlandais à exploiter et encore plus d’amérindiens à déposséder. Il installe ses scieries, crée des villages et paye ses employés en « pitons ». Les pitons ne sont échangeables qu’au magasin de la compagnie. Bref, on paye de la poche gauche et on récupère sa mise dans la poche droite… Quel astucieux gestionnaire ce William.

Les Prices règneront en véritable dictateurs sur la Saguenay pendant trois générations. Il y aura William II et William III (sic). William III sera un des premiers homme d’affaires au monde à utiliser le bois en tant que fibre à papier. Il est en grande partie responsable du déclin forcé de l’industrie du chanvre.

Pour électrifier ses usines et produire du papier, la Price a harnacher plusieurs barrages sur les rivières saguenéennes… Le plus fameux est sans doute celui de Shipshaw d’une laideur toute moderne.

Aujourd’hui, la compagnie s’est fusionné. D’abord avec Abitibi Papers, ce qui donnera Abitibi-Price… Abitibi-Price? Tiens le même nom que le pavillon de L’Université Laval dédié à l’enseignement de la science du bois et du génie forestier!!! Puis, en 1997, avec Stone-Consolidated d’où son nom actuel. En 2000, le géant à avalé Donohue… La concentration, c’est pas juste dans les médias!

Leader dans le papier journal qu’elle exporte surtout au USA, Abitibi-Consolidated a des filiales en Norvège et en Corée du Sud.

Un recours collectif de citoyens du Saguenay intente présentement un recours contre cette compagnie. Se serait, en effet à cause de sa négligence que tant de citoyen ont perdu leurs maisons lors du « déluge » de 1996. La dige du lac Ha! Ha!, possession de la compagnie, avait alors cédé.

Photo : partie de la forêt Québécoise sous contrôle exclusif d’Abitibi Consolidated

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