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Paul Martin et le logement social : de la parole aux actesNicolas, Monday, September 22, 2003 - 12:32
FRAPRU
Au moment où Paul Martin s'apprête à devenir premier ministre du Canada, il n'est sûrement pas inutile de se rappeler ce qu'il a déjà dit et fait dans le domaine du logement social. En voici un rappel en quelques dates. 14 mai 1990. Martin est le co-auteur du rapport du Groupe de travail du caucus libéral sur le logement. Il y accuse le gouvernement conservateur d'avoir « amputé les budgets et les programmes de logement », de s'être « défaussé de ses responsabilités sur les provinces sans leur donner les moyens financiers ad hoc » et d'avoir été « insensible aux besoins criants de milliers de ménages canadiens ». 22 septembre 1993. Dans une lettre écrite à la veille des élections fédérales, Martin affirme que « le Parti libéral s'engage à accorder un financement sûr et stable aux secteurs d'habitation sans but lucratif et coopératif ». 22 février 1994. En ne prévoyant pas de fonds à cet effet dans son budget, Paul Martin, devenu ministre des Finances, vient confirmer le retrait fédéral du financement de nouveaux logements sociaux. Ce retrait avait été annoncé dans le budget conservateur d'avril 1993. Il a signifié la perte d'environ 200 000 logements sociaux au Canada, dont 40 000 au Québec, ainsi que la fin du développement de HLM. 27 février 1995. Dans son second budget, Martin vient piger 270 millions $ en trois ans dans les économies réalisées par la Société canadienne d'hypothèques et de logement dans le financement et l'opération des logements sociaux existants. Le gouvernement avait au départ promis à la SCHL qu'elle pourrait conserver ces économies pour « prendre de nouvelles initiatives dans le domaine du logement social ». 6 mars 1996. Le troisième budget Martin annonce que le gouvernement fédéral veut maintenant transférer aux provinces la responsabilité des logements sociaux existants. Le ministre des Finances rappelle que « la première étape a déjà été franchie puisqu'aucun financement n'est accordé depuis 1993 pour de nouveaux logements sociaux ». 10 décembre 2001. Martin confirme, dans ce qui sera son dernier budget, qu'Ottawa investira 680 millions $ en cinq ans dans le programme de logement abordable promis par son parti durant la campagne électorale de 2000. Ces sommes serviront à financer environ 27 000 logements en cinq ans à l'échelle du Canada, majoritairement des logements privés à loyer élevé. 16 juillet 2003. Dans une lettre adressée au Réseau canadien sur le logement et l'itinérance, Martin se réfère à ses réalisations passées dans le domaine de l'habitation, pour conclure « qu'il faut faire encore plus et que plus sera fait ». 12 au 15 novembre 2003. Congrès à la chefferie du Parti libéral du Canada, à Toronto. Le FRAPRU y manifestera aux côtés d'autres groupes pour réclamer qu'un gouvernement Martin se donne les moyens de respecter le droit au logement, en investissant 2 milliards $ supplémentaires par année dans le logement social.
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