Montréal, le jeudi 11 septembre 2003 - Les enseignantes et enseignants de l’École Maïmonide ont reçu des appuis tangibles du président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), M. Réjean Parent, de l’exécutif de la Centrale, ainsi que des employés du siège social de Montréal, lors de la première manifestation à se tenir depuis le déclenchement de la grève générale illimitée, hier.

Devant les grévistes, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), M. Réjean Parent, les a assurés de l’appui de la Centrale dans le conflit qui les oppose à la direction de cette école juive francophone. Après 18 mois de négociations ardues avec l’employeur, aucune offre globale respectable n’a été déposée par lui, afin de réduire les écarts salariaux de la cinquantaine d’enseignantes et enseignants qui y travaillent. Le personnel enseignant de l’École Maïmonide gagne en effet entre 58 % et 89 % des salaires du réseau public, tandis que la majorité des autres écoles juives ont la parité salariale avec ce dernier.

« Nous souhaitons un règlement le plus rapide possible et il y a une ouverture de notre côté. Nous demandons la même attitude de la partie patronale. Les employés souhaitent obtenir des offres décentes, pertinentes et sérieuses qui permettraient un règlement », a affirmé M. Réjean Parent.

Les membres du Syndicat du personnel des écoles juives, affilié à la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), ont voté à l’unanimité, hier en réunion syndicale, pour le déclenchement de la grève générale illimitée à compter de ce matin. Mardi, les responsables du syndicat avaient avisé l’employeur par écrit que les enseignantes et enseignants feraient grève le lendemain matin, soit hier. L’employeur a répliqué agressivement qu’il décrétait un lock-out hier après-midi.

Le syndicat demande à ce que ses membres rattrapent l’écart qui les sépare des conditions salariales de la majeure partie des enseignants du Québec. Aucune date de reprise des pourparlers n’est à l’agenda.

Rappelons que la FPEP est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et qu’elle regroupe plus de 2000 travailleuses et travailleurs répartis dans 40 établissements à travers tout le Québec.