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José Vicente Rangel à HRW

pier trottier, Thursday, August 14, 2003 - 12:30

Lettre du vice-président du Venezuela à un membre de Human Rights Watch concernant l'appréciation ambivalente de ce dernier et ce, sous le gouvernement de Hugo Chavez...

Traduit de l'espagnol par Pierre

AMÉRIQUE LATINE EN MOUVEMENT

3-07-2003

José Vicente Rangel à HRW

Docteur José Miguel Vivanco
Directeur Exécutif de Human Rights Watch

Je réponds à votre communication au
Président Hugo Chavez,
Dans les termes suivants

Lorsque récemment vous êtes venu au Venezuela, nous vous reçûmes et nous conversâmes longuement en présence de la Ministre du Travail Maria Cristina Iglesias, du Ministre de l’Éducation Aristobulo Isturiz et moi-même. Nous vous expliquâmes amplement la situation du pays, les systématiques agressions contre le régime constitutionnel et démocratique de la part de l’opposition, et de la manière dont les médias de communication se sont placés en tête du putschisme et du terrorisme. Les fois que vous-même avez visité notre pays, nous vous avons reçu avec largesse et l’on vous a offert toutes les facilités afin de réaliser votre tâche ; mais vous avez mal interprété cette générosité et avez fait un usage abusif de cela, faisant des incursions dans les affaires qui sont de stricte compétence des institutions vénézuéliennes et des vénézuéliens.

Dans le cas particulier de la Loi de Responsabilité Sociale de la Radio et de la Télévision, vous devez savoir que cette matière est une attribution du Pouvoir Législatif qui, dans notre pays, est souverain, autonome et élu par le peuple. Et, dans le cas d’éventuelles sanctions fiscales aux canaux de télévisions commerciales, ces dernières sont fondées sur des dispositions légales sur la matière lesquelles peuvent être portées en appel devant les organes juridictionnels compétents.

Lorsque vous avez reçu nos explications, vous avez accepté – en privé cette fois – une bonne partie d’entre-elles, vous avez formulé des critiques aux médias et avez manifesté que le Venezuela constituait un cas qui requérait un traitement très particulier, étant donné son atypicité. Nonobstant la clarté de notre façon de concevoir le problème, soutenue en de nombreux exemples, et l’admission de votre part des particularités du cas vénézuélien et de la questionnable conduite assumée par les médias à s’impliquer dans la contingence politique et à participer aux actions subversives, vos postérieures déclarations constituèrent une véritable fraude et une inexcusable solidarité avec le pouvoir médiatique et économique responsables en grande mesure des activités contraires au régime constitutionnel et démocratique vénézuélien, comme il a été démontré avec le putsch du 11 avril dernier et le sabotage pétrolier de décembre subséquent.

De plus, j’observe que dans votre jugement que vous vous contredisez à accuser le gouvernement de menaces la liberté d’expression, et en même temps, vous reconnaissez qu’il existe une ample liberté d’expression dans le pays.

A partir de ces positions contradictoires que je fais ressortir, tant vous-même senor Vivanco que l’organisation que vous dirigez, Human Rights Watch, avez perdu pour moi et pour la majorité du peuple vénézuélien, toute crédibilité et toute confiance. Moi-même, en particulier, je suis parfaitement conscient de ce que quelque mécanisme innommable a dû opérer sur vous pour que vous adoptiez cette position publique ratifiée dans la lettre que vous adressez au Président Chavez.

Pour cette raison, pour considérer que votre mission et votre fonction ont été dénaturées - lesquelles ne correspondent pas avec la vérité sinon qu’elle obéit à des raisons étrangères à la liberté d’expression et d’information que le gouvernement du Président Chavez défend jalousement et qui explique qu’au Venezuela cette vérité ait fonctionnée comme jamais auparavant – je n’attribue aucune valeur à la position que vous avez arrêtée et je déplore que le nom de Human Rights Watch soit utilisé de la manière dont vous l’avez fait.

Votre tout dévoué,
José Vicente Rangel
Caracas, 03 juillet 2003

(*) J.V.Rangel est Vice-Président du Venezuela (NdT)

Traduit de l’espagnol par :

Pierre Trottier, août 2003-08-14
Trois-Rivières, Québec, Canada

Source www.alainet.org

Sur d’autres sujets on pourra consulter :

http://cf.geocities.com/pitrottier



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