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Casser le moule des ```événements politiques`` et laisser surgir le surplus de vie révolutionnaire : contre l'organisation pocalvaire01, Tuesday, August 5, 2003 - 12:47 (Analyses)
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Il apparaît notoire que tout ce que font les organisations radicales, anarchistes, communistes ou autres, (et nous parlons même pas ici du spectacle de la politique officielle) c'est de faire surgir des ``événements politiques``. C'est-à-dire de construire les lieux de la révolte sociale. Bref d'encadrer la présence militante comme spectacle de la contestation ou encore de la réappropriation des produits de cette société capitaliste, allant jusqu'à la volonté d'``autogérer`` ce qui est déjà là : des écoles aux immeubles en passant par les lieux de travail et tout ce que j'oublie. Il n'y a pas le désir de briser la chaîne du monde présent, mais bien plutôt de l'autogérer. C'est un peu de cela : travailler, mais gérer son travail, habiter une propriété, mais la gérer. Il est sûr qu'il ne peut s'agir, pour les organisateurs du spectacle de la politique qui revendique et qui conteste, de laisser les espaces béants pour la destruction et la création (permanentes ou non) selon des désirs non programmés. Non, il faut, pour eux, plateformiser, organiser, bref programmer ce qui est là et ce qui vient. Et ils y réussissent assez bien, mais c'est aussi le résultat de l'esprit du troupeau social qui fait en sorte que nous sommes incapables d'affirmer et de vivre sans programmes, dans la folie furieuse d'un vivre puissant, orgiaque et festif, forcément déprogrammée. Il y a une demande sociale incessante pour des programmes politiques, pour des sectes, pour des religions, etc. Nous n'en sommes pas aux communautés ivres d'existence, d'amour, de sensualité et d'infini qui, pourtant, dans nos moments les plus intenses, se crient dans nos chairs. Nos espaces de souverainetés désirantes et jouissives ne souffrent-ils pas de ces limites, de cette tyrannie de la totalité organisée (et de son esprit utilitaire et totalitaire), n'ont-ils pas des envies furieuses de détruire cette organisation en créant l'inouï, l'inattendu, l'irrécupérable, des instants absolus, des communautés de plaisirs innommables, inqualifiables... ? L'espace des orgasmes sociaux ne nous appelle-t-il pas ? La guerre civile des imaginaires délirants ne nous inspire-t-elle pas ? Allons-nous nous laisser récupérer toujours par les organisateurs sociaux, communautaires, politiques et autres ? N'allons-nous jamais briser cette chaîne des ``événements politiques`` pour laisser surgir nos surplus d'être et d'existence ? Pourquoi ne cassons-nous pas tous les ordres sociaux même ceux qui se construisent dans les luttes des organisateurs, de ceux qui s'arrogent le droit de définir et de gérer nos vies ?
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