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UN CANETON LAID : AU VENEZUELA, IL PARAÎTRAIT QU'IL NE S'EST RIEN PASSÉpier trottier, Wednesday, July 23, 2003 - 09:48 Que se passe-t-il au Venezuela à la suite du putsch d'avril 2002 ? L'auteur nous introduit aux '' subtilités '' de l'opposition afin d'écarter Chavez du pouvoir... Traduit de l'espagnol par : Pierre Trottier VIA ALTERNA 3-06-2003 Un Caneton Laid : Au Venezuela, il paraîtrait qu’il ne s’est rien passé Par Aram Aharonian (1) Caracas, Venezuela Finalement, à la suite de presque sept mois d’intenses négociations, le Gouvernement et l’opposition vénézuélienne signèrent un accord en 19 points qui cherche à régler les différences politiques et qui dégage la voie pour la réalisation d’un référendum révocatoire comme alternative afin de trouver une issue, Hugo Chavez peut-être électorale, à la crise. Cependant, le secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA) et facilitateur à la Table des Négociations et Accords, qui s’est installée le 8 novembre passé en un des moments les plus difficiles de la crise politique, signala que l’accomplissement de l’Accord dépend de la bonne foi des parties et non des pressions que peuvent exercer la facilitation internationale, comme venait de proclamer l’opposition. En claire pression au Gouvernement, Gaviria souligna que le point le plus important était l’item 12, en référence à l’éventuelle réalisation d’un référendum révocatoire qui, dans les mots de Gaviria, ‘’ représente l’issue pacifique, démocratique, électorale et constitutionnelle que si intensément nous avons cherchée ‘’. Parallèlement, il pronostiqua que la crise politique ne s’aggraverait pas, mais il signala qu’il y aura une difficile campagne électorale qui, éventuellement requerra, de nouveau, la présence d’organismes internationaux dans le pays. Dans un article publié récemment par le Washington Post, de nouveau la stratégie des États-Unis reste claire en ce qui concerne le Venezuela, ce qui coïncide avec la politique appliquée par Gaviria tout le long de ces derniers mois. Selon le Post, ‘’ la si recherchée fin de la Révolution Bolivarienne du président Chavez est arrivée ‘’, et prévoit pour décembre la fin de son conflictuel régime. Pour ce porte-parole de l’establishment américain, l’accord signifie un ‘’ pacte virtuel de suicide ‘’ qui laisse entrevoir la fin de Chavez. Mais en réalité, l’accord ne signifie aucun pacte d’élection, mais la reconnaissance de ce que dit la Constitution, cela même que proclame le gouvernement depuis le début. C’est toujours la même stratégie : faire monter les expectatives afin de parler à partir des échecs ou des inaccomplissements. Pour cela, il faut mettre au clair que dans l’entente signée entre le gouvernement et l’opposition vénézuélienne, il n’y a aucun pacte électoral au-delà de ce qui est établit dans la Constitution en vigueur. La signature de l’accord conclue entre le gouvernement et l’archipel de facteurs (on ne peut parler de forces) adverses est la culmination d’un long processus de plusieurs mois qui, pour les analystes, témoigne du compromis de respect à des règles minimales par les divers acteurs qui participent au jeu politique, celles qui toujours furent en vigueur. Afin d’arriver à cet Accord, il fallut passer par un Coup d’État et par un sauvage arrêt de travail de la part de l’entreprise, de deux mois, sabotage pétrolier inclus. Mais, paraît-il qu’il ne s’est rien passé. Parce que, quelle élite fait perdre délibérément à son pays 7.500 millions de dollars et continue d’être une élite ? En décembre 2002, l’élite vénézuélienne de l’opposition orchestra soigneusement un sabotage de l’industrie pétrolière : désapprovisionnement général, fermetures d’industries, centres et chaînes commerciales avec un puissant appui international. Échec bruyant, minutieusement. Cette élite ignora un détail : le peuple. On se nia à percevoir tôt deux alertes : le Caracazo du 27 février 1989 (révolte sociale dont le chiffre réel des morts continue d’être ignoré) et le soulèvement populaire du 13 avril 2002, qui permit à Chavez de recouvrer le pouvoir. Obtenir la signature et l’acceptation à contrecœur et à la dernière heure du contenu de l’accord, dont le texte envisage la proposition soutenue depuis le commencement par l’Exécutif vénézuélien sur l’accomplissement illimité des normes constitutionnelles, est présenté comme un gain politique. Dans l’acte de la signature, une opposition défaite voulut présenter comme un succès une capitulation. Les chemins violents restèrent fermés – par écrit – ce qui ne signifie pas que quelques secteurs persistent à vouloir faire tomber le gouvernement dans par la disgrâce ou à travers un magnicide. Pour les forces qui soutiennent le gouvernement, l’importance de la signature de cet accord politique prend son attrait dans les caractéristiques du contexte continental et mondial auquel elles se joignent dans la lutte contre la mondialisation néolibérale. Mais en même temps, il signifie un énorme défi parce que, à abaisser les conflits, la pression croît ainsi que l’expectative de la gouvernabilité. Chavez signala que la signature d’un accord entre le Gouvernement et l’opposition est un triomphe politique de la révolution, maintenant que la même prévoit la reconnaissance du mandat constitutionnel de certains secteurs irrationnels qui ont tenté des coups d’État et du sabotage économique. Parallèlement, il souligna que ce qui est important c’est ‘’ qu’eux acceptent, comme il paraît qu’ils sont en train de commencer à le faire, que s’ils veulent me sortir du pouvoir ils auront à lutter beaucoup dans les rues, qu’ils auront à recueillir des signatures, ils auront à suivre le mandat constitutionnel au lieu de devenir fous et désespérés cherchant des putschistes, cherchant des traîtres, provoquant des coups d’État, tuant les gens, barrant le pétrole ou niant à la population le droit à la nourriture. Pour l’opposition, il ne s’agit pas d’un ‘’ accord parfait ‘’, surtout lorsqu’on n’obtient pas que l’on mette une date à un référendum révocatoire du mandat présidentiel, que chaque fois on voit plus éloigné. Mais pour les secteurs politiques plus modérés, cela signifie la reconnaissance de ce que l’état de droit est en vigueur et que l’histoire doit se mouvoir sur ce chemin. Même à demander un référendum révocatoire (encore doivent-ils recueillir 2 millions 600 mille signatures), ce qu’ils sont en train de faire c’est d’accepter la totale légitimité du gouvernement et de cette même constitution bolivarienne, de celle dont ils tirèrent avec des pincettes, pendant deux ans, les articles qui servaient à une stratégie déstabilisatrice. Pour le troisième côté, et surtout pour Gaviria, c’est un long adieu, une retraite honorable après son échec total comme facilitateur ou médiateur. Et une bonne expérience à ne pas être envisagée par aucun autre pays de la région. Il n’y a rien de nouveau dans cet accord. L’article 72 de la Constitution, celle de 1999, la Bolivarienne, l’unique en vigueur, prévoit un référendum révocatoire pour tous les chargés d’élection populaire : président, gouverneurs, maires, membres de l’Assemblée Nationale. Mais avant on doit élire un nouveau Conseil National Électoral. Et aussi présenter la quantité de signatures exigée par le texte constitutionnel afin que l’on puisse aller de l’avant dans ce processus. Si, comme dit l’opposition, nous sommes au bord de l’abîme, un référendum pour sortir le président sans un projet de Nation et sans candidats de consensus dans cet archipel anti-chaviste, serait seulement céder le pas à ceux d’en face. (1) Correspondant de Adital au Venezuela, président de Traduit de l’espagnol par : Pierre Trottier, juillet 2003 Source : Via Alterna……..www.viaalterna.com.co Sur d’autres sujets on pourra consulter : |
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