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Crise du logement : Qu'arrivera-t-il aux couples et personnes seules?Nicolas, Wednesday, July 16, 2003 - 15:32
FRAPRU
Alors que les centres d'hébergement de la ville de Montréal ferment aujourd'hui, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) demande maintenant à la Ville de Montréal de s'assurer que toutes les personnes actuellement sans-logis ou qui le deviendraient dans la prochaine année aient accès à de l'hébergement d'urgence s'ils en font la demande. Pour ce faire, l'organisme réclame que la Ville rende public un numéro de téléphone permanent pour que les sans-logis puissent facilement entrer en contact avec les personnes responsables. En conférence de presse la semaine dernière, monsieur Michel Prescott, membre du comité exécutif et responsable de l'habitation, affirmait que les services d'hébergement qu'offrait la ville avant la période du 1er juillet 2003 redeviendraient opérationnels. Or, selon le FRAPRU, ces services d'hébergement n'étaient offerts qu'aux familles avec enfants. Les personnes seules, incluant celles qui n'avaient jamais vécu le phénomène de l'itinérance, ont été dirigées vers les refuges pour personnes itinérantes alors que les couples sans enfants étaient séparés pour les rediriger aussi vers ces mêmes centres. Selon Lucie Poirier, porte-parole du FRAPRU, «En redirigeant ces ménages vers les centres d'hébergement pour personnes itinérantes, on surcharge des refuges qui débordent déjà et on augmente le risque que ces personnes sombrent de manière plus permanente dans l'itinérance, alors qu'ils étaient sans-logis tout simplement à cause de la pénurie de logements.» L'organisme invite d'ailleurs la ville à adopter rapidement un programme d'urgence annuel conformément au Volet III du Décret provincial sur les mesures d'urgences. Ce programme lui permettrait de se faire rembourser par la Société d'habitation du Québec la moitié des sommes dépensées pour l'hébergement temporaire, lui permettant ainsi d'héberger toutes les personnes qui en auraient besoin, ce qui n'était pas le cas l'année dernière. Toujours plus de 427 ménages à la recherche d'un logement à Montréal Le FRAPRU tient enfin à rappeler que malgré la fermeture des centres d'hébergement, 427 ménages montréalais admissibles au supplément au loyer étaient toujours à la recherche d'un logement en date du 14 juillet. Pour la plupart, ces ménages habitent chez de la famille ou chez des amis. Au total, ce sont 904 ménages qui ont à ce jour été déclarés admissibles à un supplément au loyer à Montréal (alors que la limite estivale était de 820) et 1256 à l'échelle du Québec (alors que la limite estivale était de 1200). Le FRAPRU espère que le gouvernement du Québec suivra la situation de près et sera disposé à augmenter le nombre de suppléments au loyer durant l'année, si le nombre de demandes excédait les 1500 suppléments au loyer qu'il s'est dit prêt à financer. |
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