En mars 2003, à New Delhi en Inde, se déroulait la 4e rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes. En sont ressorties des déclarations pour la paix et sur les valeurs qui unissent les femmes de la Marche, de même qu'un plan d'action jusqu'à 2005 et une structure organisationnelle pour en soutenir la réalisation.

Du 18 au 22 mars 2003, à New Delhi en Inde, se déroulait la 4e rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes. Comme lors de la 3e rencontre qui avait lieu en octobre 2001, une centaine de participantes de 36 pays et territoires y adoptaient une déclaration contre la guerre demandant aux gouvernements nationaux des règlements négociés dans lesquels les femmes seraient partie prenante et de mettre en oeuvre des politiques de désarmement. On souhaiterait également que l’Assemblée générale des Nations Unies utilise la résolution 377 qui lui permet de surseoir au Conseil de sécurité lorsqu'il manque à sa tâche de maintenir la paix. Que ce soit au Rwanda, au Burundi, en République démocratique du Congo, aux Philippines, au Bangladesh, en Corée, en Colombie, en Équateur, en Palestine, en Afghanistan ou au Brésil, entre autres, ces revendications sont cruciales.

Les participantes adoptaient aussi une déclaration sur les valeurs qui fondent leurs actions. Ce mouvement international, qui se veut autonome, transparent, démocratique, diversifié, solidaire et créatif, y affirme sa volonté de travailler en alliance avec d’autres groupes féministes et mouvements sociaux.

Considérant l’urgence de proposer des alternatives économiques, politiques, sociales et culturelles afin de rendre un autre monde possible, fondé sur l’égalité entre les femmes et les hommes, entre tous les êtres humains et les peuples, ainsi que la nécessité de confronter leurs visions de cet autre monde avec les femmes et les organisations alliées, elles comptent élaborer une Charte mondiale des femmes pour l’humanité. S'enracinant dans les 17 revendications mondiales de la Marche, la Charte sera créée au cours d’un processus d’éducation populaire pour être adoptée en 2004. Puis, le 8 mars 2005, seront lancées des marches à relais, d’une région du monde et d’un pays à l’autre. L’objet à passer sera la Charte. Une immense courtepointe sera aussi réalisée afin d'illustrer celle-ci. Ces marches se termineront par une action simultanée en octobre ou novembre 2005 et par la remise de la Charte aux institutions internationales (ONU, FMI, Banque mondiale, OMC), aux gouvernements nationaux et aux mouvements sociaux.

Déjà, les femmes de la région méditerranéenne rêvent d’un bateau pour la paix. Celles des Amériques envisagent des actions continentales contre la ZLÉA, tandis que les Africaines se mobilisent autour de l'impact du NPDA sur les femmes (pdf). En plus de l’organisation d’un Forum des femmes qui précède le Forum social européen de novembre 2003, les Européennes organisent une grande mobilisation en mai 2004.

À noter que la Marche sera désormais alimentée par des groupes de travail sur les alternatives économiques féministes, la violence envers les femmes et les droits des lesbiennes. Des collectifs internationaux sur la paix et la militarisation, les communications et les alliances se chargeront d'accroître son rayonnement.

Pour en savoir plus : Bulletin de liaison de la Marche mondiale, 05-03; voir aussi ces photos.

Articles reliés :
Women, War and Peace (présentation en français), UNIFEM, 2002
Les femmes face à la guerre, CICR, 10-02
Une perspective de droits fondamentaux des femmes sur la guerre et les conflits, Sunila Abeyesekera, 02-03
Femmes dans les conflits - Femmes contre les conflits, Les Pénélopes, 11-02

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