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La participation du Canada au bouclier antimissile : le «bras canadien» de l’Empire USAnonyme, Tuesday, June 3, 2003 - 05:20
P. Dostie et M. Alexander
Montréal et Saguenay, le 3 juin 2003. Un pas de plus vers la guerre des étoiles vient d’être franchi par le gouvernement étatsunien, avec l’acceptation par le ministre canadien de la défense, M. John McCallum, d’entreprendre des négociations avec nos voisins du sud sur la participation canadienne au bouclier antimissile. Une décision unilatérale, sans même en saisir la Chambre des communes, ni même informer le caucus libéral, encore moins la population. Une indépendance bien frileuse pour le Canada et une démocratie interne plutôt déficiente. La population devra se mobiliser comme elle a su le faire contre l’invasion en Irak pour ramener le gouvernement canadien au bon sens. L’argument avancé par le ministre pour justifier sa décision : «il vaut mieux chercher à influencer les décisions de l’intérieur du projet que de l’extérieur». C’est là un argument de looser qui présume que l’Empire agira seul de toute façon et que la position du Canada ne peut y faire grand chose. «Et si nous ne voulions pas de ce projet de bouclier antimissile tout court!» a lancé Molly Alexander, porte-parole de l’UFP. «Une folie aux coûts faramineux et dont l’efficacité est contestable pendant que le tiers de l’humanité n’a pas d’eau potable et ne mange pas à sa faim» d’ajouter Pierre Dostie. Le Premier ministre canadien Jean Chrétien, en tournée européenne avant de se rendre à Évian en France où se tient la réunion du G8, s’est bien payé quelques fanfaronnades à l’endroit du président Bush et de certaines politiques intérieures de son pays, semble-t-il surtout pour flatter les nationalistes canadiens qui avalaient de travers la décision du gouvernement canadien d’aller de l’avant avec les US sur la question du bouclier antimissile. C’est tout ce que le Canada peut se payer comme indépendance face aux USA? Beau cirque! «La Constitution canadienne devrait obliger le gouvernement à soumettre au parlement toute décision d’une telle importance, comme celle de participer à une opération militaire en cas de guerre ou de mission de paix» ont soutenu les deux porte-paroles de l’UFP Pierre Dostie et Molly Alexander. La possibilité de débattre de telles questions en Chambre relève actuellement du bon vouloir du premier ministre ont-ils ajouté, ce qui représente un trop grand pouvoir de l’exécutif pour des questions cruciales comme celles-là. L’effritement de l’indépendance du Canada s’accélère depuis le 11 septembre 2001. Toutes les lois relatives à la sécurité ont dû s’harmoniser avec celles des US, au détriment du respect des droits de la personne. Les accords de libre-échange ne sont qu’un aspect de l’intégration nord-américaine à l’avantage de l’Empire US. Accords que ce dernier bafoue à volonté comme dans le cas du bois d’oeuvre par exemple. Par le temps que l’OMC se prononce (il vient de le faire en faveur du Canada) et l’ALENA (c’est à venir), ils auront de toute façon jeté notre industrie parterre. Pourtant, la population canadienne et québécoise sont en faveur d’une plus grande indépendance de leur État, surtout en ces temps de guerre impériale. Il y aura certes un prix à payer pour cette indépendance mais cela vaudra mieux pour les populations canadienne et québécoise et pour l’humanité. Ce dont notre monde a besoin, c’est d’un «bouclier contre les armes de destruction massive» que sont la pauvreté et la maladie qui tuent chaque jour dix fois plus d’humains que la tragédie du World Trade Center». «Le concept de guerre préventive est une aberration» d’ajouter les porte-parole de l’UFP qui terminent en rappelant que «la justice, le partage et la coopération entre les peuples est la meilleure façon de prévenir la guerre». Il est urgent que la population le fasse comprendre à nos éluEs! - 30 – Pierre Dostie V-P et porte-parole,
Site de l'Union des forces progressistes
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