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Au Canada, la proportion d'hommes violentés est-elle aussi négligeable qu'on veut bien nous le laisser croire?Hercule Dufferin, Thursday, May 8, 2003 - 17:11
Yves Pageau
En matière de violence conjugale, la situation serait incomparable entre les hommes et les femmes. Pourtant, quand ce ne sont pas les chaires d'études féministes qui compilent les statistiques, le portait apparaît sous un autre jour. La totalité des ressources gouvernementales consacrées à lutter contre le fléau de la violence domestique continue quand-même d'être versées aux organisations féministes. N'y a-t-il pas ici un dangereux conflit d'intérêts. Si le sens commun n'accepte pas qu'on établisse un parallèle entre les femmes qui sont victimes d'un conjoint violent et les hommes qui vivent le même problème, c'est qu'il est évident que les situations ne sont pas comparables. Vraiment? Pourtant, les femmes, on le reconnait, sont capables de bien des bassesses. J'en veux pour preuve qu'il existe un organisme voué à appuyer les femmes qui sont violentes avec leur conjoint... si ce conjoint est une femme. Quand la victime est un homme, il est aussi bien d'endurer s'il ne veut pas être celui qui est accusé d'avoir été violent. Pourtant, la ministre responsable de la condition féminine nous avait bien annoncé qu'en matière de violence conjugale, c'est la politique de la tolérance zéro qui s'applique. Un coup, c'est un coup. Pas de çi ni de ça. Si on veut éviter que l'agressé ne se défende, il faudrait bien penser à lui venir en aide quand il se sait menacé. C'est différent pensez-vous? Pas autant que vous le pensez. Une étude publiée par Statistiques Canada révèle que 82% des actes de violence conjugale commis contre un homme ne font pas l'objet d'une plainte et que ce sont 54% des victimes de violence domestique qui sont des hommes. C'est tellement inconcevable qu'on pourrait gagner sa vie en prenant des paris sur la question de la violence conjugale. Des actes de violence conjugale rapportés à la police, 3% ont causé une blessure importante ou la mort de l'homme qui l'a subie et 2% une blessure importante ou la mort de la femme qui l'a subie. En 2000, au Québec, ce sont 14 femmes et 7 hommes qui ont été assasinés par leur conjoint. Les ressources pour les hommes victimes d'un conjoint abusif sont pourtant inexistantes. Si on devait tenter de faire valoir que 14, c'est plus que 7, on répondrait que 7, c'est plus que zéro. Si on devait tenter de faire valoir que le conjoint abusif était peut-être un homme, on devra répondre que la victime était quand-même un homme et qu'il n'existe toujours pas de ressources pour aider les hommes qui sont victimes d'un conjoint violent. Si on devait faire valoir que la victime l'avait peut-être un peu cherché, on rétorquerait qu'en matière de violence conjugale, c'est la politique de la tolérance zéro qui s'applique. Pourquoi, alors les médias donnent-ils une image différente de la situation? La réponse à cette question est connue et abondamment documentée mais difficile à établir dans un contexte social où ce sont les hommes qui sommes accusés de mener une "offensive masculiniste."
Sur le site de Menweb: le rapport de Statistiques Canada au sujet de la violence domestique. Le rapport n'est malheureusement pl
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