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D’abord Solidaires pour le bien communMary-Josée Brissette, Tuesday, April 22, 2003 - 10:41
Mary-Josée Brissette
D’abord Solidaires a pour raison d’être l’éducation populaire en vue de promouvoir la recherche du bien commun comme enjeu central de la dernière campagne électorale. Le collectif est non-partisan mais n’est pas neutre. Les militants et les militantes de D’abors Solidaires sont déterminés-e-s et se sont donné comme mission de lutter contre la montée et la pénétration des idées de droite dans la société québécoise. Pour parvenir à sa mission centrale, c’est-à-dire la construction d’une société fondée sur la recherche du bien commun, le collectif a posé une foule d’actions au cours des deux derniers mois. Entretien avec Manon Massé du collectif initiateur. « Nous sommes nés officiellement le 27 janvier. Nous sommes nés pour ça, pour faire de l’éducation populaire, pour conscientiser les gens en vue de la campagne électorale. Mais on ne savait pas qu’on ne disposait de pas beaucoup de temps à ce moment-là. Dans cet esprit, je suis assez fière du travail qu’on a fait. », dit Manon Massé. Ils ont créé un site Internet dans lequel on peut retrouver une grille d’analyse avec des fiches thématiques. Cinq partis ont été analysés en fonction de thèmes (éducation, santé, économie, etc.) . « Les grilles ont été utilisées, consultés. Ensuite, à la mi-février, il a fallu que notre monde se mette en action rapidement et on a organisé une tournée pan-québécoise pour faire de l’éducation populaire et recruter des membres, sous collectifs régionaux », explique Mme Massé. De cette tournée, une vingtaine de collectifs sont nés partout à travers la province. Seules quelques régions n’ont pu être visitées, par manque de temps, en l’occurrence les Chaudière-Appalaches, l’Abitibi (quoique qu’un collectif naîtra sous peu), la Gaspésie, la Côte-Nord et le Grand-Nord (mais D’abord Solidaires a un contact à Chibougamau.) Dans toutes les autres régions, des collectifs sont nés. Ils font eux aussi la promotion du bien commun et de l’éducation populaire. « Partout où nous sommes allés, nos idées ont été bien reçues. On a fait une présentation de ce qu’on entendait par bien commun, débusqué les idées de droite, et de là, les gens veulent se mettre en action et partent des collectifs! Mon analyse personnelle est que dans le temps qu’on avait, on a largement atteint les objectifs qu’on s’était fixés », mentionne Manon Massé. Il est évident que l’objectif de départ était de voir naître une cinquantaine de collectifs pour avril-mai, mais le déclenchement rapide des élections a restreint le temps de débats, d’échanges et de discussions profondes sur les enjeux de la campagne électorale. « Ça ne nous a pas permis d’enraciner D’abord Solidaires dans la communauté militante comme nous l’aurons voulu. On a mis nos énergies sur la diffusion et on a un peu mis en veilleuse l’émergence des collectifs régionaux. On se concentre maintenant sur le bilan de nos actions au cours des deux derniers mois, puis après on repart en grand! », soutient Mme Massé. Le site Internet est le seul outil dans lequel le groupe a investi. Il existe aussi l’Hebdo Solidaires, mais son pouvoir de diffusion est plutôt restreint. « On invite les gens à appuyer D’abord Solidaires autour du bien commun », dit Manon Massé. Les résultats électoraux « Il faut absolument se faire chien de garde devant Jean Charest et ses libéraux », affirme Manon Massé. Selon elle, la vigilence citoyenne est de mise. Les gens doicent se tenir debout et aux aguets. « Quelles promesses seront tenues et pour qui? On a déjà notre idée là-dessus. Je crains un affaiblissement du tissu social. Le déficit zéro, ça nous a coûté la santé, est-ce que les trous vont s’élargir? », s’interroge-t-elle. Par rapport au taux de votation d’à peine 70%, Manon Massé croit que l’absention est un phénomène qui augmente et devient démocratiquement dangereux. « Ça veut dire que le monde ne se sent plus légitime de voter. Où est-ce que Jean Charest se positionne à ce sujet? Les libéraux sont en faveur d’un référendum sur la proportionnelle, et ça, j’espère qu’il va tenir son courage jusqu’au bout », souhaite Manon Massé. En ce qui a trait aux défusions, elle croit que si on ouvre le débat, il faut le faire comme il faut. À ce sujet, D’abord Solidaires fournira de l’information aux gens. « Quels sont les enjeux des défusions pour le bien commun? Il faut que Charest ait le courage politique de dire ‘’Je veux le bien des grandes villes’’. Si c’est un rendez-vous de débats qu’on a là, il faut savoir regarder le pouvoir municipal réparti avec le pouvoir provincial. Il faut approfondir la question, avoir un débat d’idées, un débat de fond », conclut Manon Massé.
Pour en connaître plus sur ce groupe communautaire...
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