Quelle fut ma surprise lorsque j'ai lu, en début de semaine, un communiqué de presse annonçant que le gouvernement fédéral allait diminuer de 25M$ sa contribution au Fonds canadien de télévision. J'en suis tombé en bas de ma chaise, car je savais pertinemment que cette crise annoncée au pays allait toucher principalement la production télévisuelle québécoise, en plus au profit de productions étrangères qui, elles, auront l'aval du fédéral. Abominable, je dis!

Le communiqué de l'Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ) allègue que 68% des projets en français seront refusés au printemps par le Fonds canadien de télévision, comparativement à 28% l'an dernier. "C'est catastrophique! Le Fonds canadien de télévision constitue un apport essentiel à la production nationale destinée au public d'ici car nos revenus de marché sont très limités vu la taille de notre population. De plus, la demande créée par la multiplication des chaînes rend ce financement encore plus indispensable!", s'est exclamée la présidente-directrice générale de l'APFTQ, Claire Samson, dans son communiqué.

En contrepartie, les productions étrangères désirant produire ici au pays se verront offrir davantage de crédits d'impôts et devraient recevoir 25% d'aide gouvernementale. Mon opinion: c'est scandaleux! Déjà que les budgets sont très limités au niveau de la culture (à peine 0,75% du budget global destiné à promouvoir les arts et la culture dans notre "pluss beau pays"), s'il faut en plus se faire damer le pion par des production étrangères, qui prennent déjà beaucoup de place sur nos écrans, on a toutes les raisons de croire que notre télé disparaîtra, rien de moins! Je suis pessimiste, vous dites? Entre vous et moi, je suis peut-être beaucoup plus prêt de la réalité qu'on peut le croire. Et je ne voudrais pas aller jusqu'à accuser le fédéral d'envoyer ballader les "french frogs Quebecers in their hole", mais... je vous laisse le soin d'en juger par vous-mêmes...

Nous vivons une période difficile côté culture au pays. Il est temps de réagir contre le carnage collectif de nos Arts, de notre Patrimoine, carnage dont nous sommes tous responsables et miséreux à la fois.

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