La prostitution: qu'en fait-on. Légaliser, décriminaliser? En fait je ne répond pas du tout à cette question, mais voudrait bien vous y aider.
Décriminalisation de la prostitution
Il n’y a pas à dire, la demande crée l’industrie : des gars fréquentent des prostituées depuis longtemps. Pour le genre de gars qui est prêt à payer pour une femme parce qu’il déteste toutes celles qui lui tiennent tête, les tendrons de moins de dix-huit ans sont des femmes à qui il cherchera à imposer les pires humiliations, pour se venger des femmes qu’il déteste. Déjà dans les agences, la pression est forte pour que les filles fassent des fellations sans condoms, pour qu’elles se laissent sodomiser. Pour une jeune fugueuse, ou bien pour une jeune femme adulte sans qualifications professionnelles, qui a peur de dénoncer à la police, c’est soi l’exécution de gestes dégoûtants ou soit la porte. C’est presque toujours énormément de violence psychologique, qui se transforme parfois en coups, pour les plus vulnérables.
Selon moi, ce n'est pas en criminalisant que l'on sort les gens de l'enfer. Ce qui se passe avec la toxicomanie en est un exemple. Les toxicos, comme les prostituées, se cachent parce qu'ils sont rejetés par leur entourage, et pénalisés par la loi, ce qui ouvre la porte à toutes sortes d'abus.
Je crois que la criminalisation de tels comportements est un crime. On a le droit de faire de son corps tout ce que l'on veut, pour autant que cela ne cause pas de tort a autrui ou à soi-même. S'il n'était pas aussi risqué de se procurer de la drogue, et coûteux, tous les drogués seraient en bonne santé. Pareil pour les prostituées.
Je crois qu'il faudrait plutôt chercher à connaître quelle genre de mentalité pousse les hommes à payer pour une femme, et qu'est-ce qu'ils recherchent dans ces relations totalement dépourvues de signification autre que de flatter leur égo. Quelle est l'attitude profonde des gens envers la femme, la sexualité, pour être heureux du fait que des prostituées soient assassinées? Que des drogués meurent à petit feu?
Rien de nouveau sous le soleil : pour délester les prostitué(e)s de tous leurs droits, et les placer dans un contexte où elles sont traitées comme des parias économiques, on a pensé à créer la gauche et la droite du mouvement abolitionniste de la prostitution, un mouvement qui a beaucoup de choses en commun avec ceux qui autrefois justifiaient la persécution des sorcières. Il n’y a pas réellement d’opposition au mouvement abolitionniste contre la prostitution, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire. Plus est, il est toujours amorcé et entretenu, par la droite religieuse, capitaliste et libérale. S’il y avait opposition, il n’y aurait aucune justification à la violence faite aux femmes dans le cadre de la prostitution, comme cela se fait actuellement, à cause de son illégalité. Les partisans de l’abolitionnisme tentent à entretenir la confusion qui existe entre l’existence de la violence inhérente aux conditions de travail des prostitués et la prostitution elle-même(Dans un bordel du Nevada—de Jayme Ryan, site web des Pénélopes), et entre les effets de la violence et la prostitution elle-même(Judith Trinquart-Jacobs—Conséquences psychiques et physiques de la situation prostitutionnelle, idem, etc). C’est ainsi que l’on peut les reconnaître, même dans leurs publications supposément «féministes», en réalité les fruits d’une profonde misogynie, de la part des auteurs, et d’un profond mépris d’elles-mêmes, dans le cas des soi-disant «féministes», à moins que ce ne soit une inconscience quasi-végétative!
La gauche de ce mouvement abolitionniste est appuyé par un mouvement international qui se présente lui-même comme un «mouvement de défense des droits des prostituées», au Québec, la FFQ, qui prône la décriminalisation de la prostitution.
La droite se réclame également de «la défense des droits humains des prostitué(e)s», s’oppose fermement à toute décriminalisation de la prostitution, associant toutes formes de prostitution à du «viol». Cette droite encourage des mesures législatives prises contre les proxénètes de tous poils et des mesures de désinfection psycho-sanitaires à l’encontre de la volonté des prostitué(e)s, assimilés pêle-mêle à des adultes traumatisés psychologiquement par des abus sexuels commis à leur encontre dans leur enfance, et par extension, aux femmes et aux enfants asservis au vaste «complot» international de la traite des Êtres humains, de la pédophilie, qui plus est, dans une large ceinture couvrant tous les points chauds et pleins de maladies de la planète… La maladie, ici, est l'épouse du péché!
Curieusement, la gauche, décrite à priori, comme étant un mouvement indépendant de la droite, et jouant «l’opposition», ouvre la porte, sans discrimination aucune, à toutes les pratiques courantes dans le milieu de la prostitution et annexes(danse, industrie du spectacle, des médias etc). Laissant supposer un éventail infini de situations, abusives ou non, sans description de maux aucune, ne pouvant conséquemment nuancer les modalités raisonnables dans lesquels s’exercerait la prostitution. La "gauche" préconisée par le FFQ, qui n’hésite pas à présenter la prostitution comme un travail, ce qui de fait, pourrait la mener vers la légalisation, présente de gré ou de force une vision éthérée du monde de la prostitution, idéale dans le sens où cette forme de sexualité, s’exerce sans restriction morale ou émotionnelle aucune, là où la sexualité est purement animale.Ce "mouvement de gauche", est en réalité la première phase de la présentation clivée du monde de la prostitution par le mouvement abolitionniste, qui perpétue en fait, fort religieusement, la ségrégation de la femme contre la femme. Pourquoi ? Parce que la gauche, prônant ce qui doit conduire à la légalisation de la prostitution, est la négation de toutes les contingences reliée à la cause principale de la prostitution : la guerre entre les sexes, la sentimentalité. La réaction même contre l'impression d'excès qu’une telle idée suscite amène naturellement la droite à sa correction, d’autant plus que la prostitution s’exerce dans le plus grand secret, pour la simple raison que proxénètes, prostituées et clients n’ont pas intérêt à ce qu’elle s’exerce autrement, pour des raisons financières et personnelles.
Sous prétexte de « protection des droits humains » elle-aussi, la droite constitue l’aspect punitif de cette unité droite-gauche du mouvement abolitionniste, destiné en fait à protéger ce qui est «pur», "souillé" par la prostitution, à savoir l’amour et son cortège de jalousies, encadrant la répression de la prostitution de lois grâce à la «gauche» qui lui aura donné un statut économique. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les tenant de la droite répressive ne sont pas seulement des «saintes nitouches». On y retrouve aussi des clients frustrés par des prostituées. Sous l’influence de la laïcité, conscients des méfaits de l’Inquisition, ces abolitionnistes, tendent, pour le moment, puisqu'on ne peux plus invoquer la "morale" pour empoisonner la vie des autres, plus à s’en prendre aux proxénètes, encapsulés sous l’identité "d’agresseurs" et de "violeurs", qu’aux prostituées, assimilées à des "victimes". Et c’est ainsi, par les mots, plutôt les maux, qu’on parvient à faire franchir le seuil légal qui permet les frasques de ceux qui sont atteints par l’Interventionnite aiguë, et qui ont besoin d’agir dans un cadre légal pour faire la chasse moderne aux sorcières et aux fraudeurs, sans pour autant abolir ce qui est à la cause de la violence que vivent les prostituées, c'est à dire le statut illégal de la prostitution.
Voyons où peux amener la banalisation de l’assimilation de la prostitution au viol, chez certaines «féministes», comme il s’en trouve à la Fédération des femmes du Québec, qui ne semblent pas faire la distinction entre un acte destiné à détruire, le viol, et un supposé masochiste féminin, la prostitution. Parce qu’à les lire, le fait de s’ouvrir les jambes pour de l’argent est non seulement une vente du corps humain(techniquement une location), c’est aussi de l’esclavage. Elles ont raison dans le sens où la prostitution est une agression, oui, mais une agression contre la femme trompée, contre le féminisme, contre la condition féminine. Et si la madame s’écarte les cuisses gratuitement, c’est encore un viol ? On n’oserait pas le dire, surtout si madame appartient légalement à un homme par l’acte du mariage, serait-elle entretenue. On peut facilement étendre un tel raisonnement, en apparence destiné à criminaliser le comportement du client de la prostituée, à toute relation sexuelle féminine réprouvée par la «morale». Où se situe la frontière entre le viol et la santé morale, sinon la sainteté? Au mariage? À entendre les récriminations de beaucoup de divorcés(hors-mariage) qui pestent contre le coût des pensions alimentaires, il semble que non.
Comment une femme doit-elle dire NON ou OUI, quand-est-ce doit elle dire NON ou OUI, où doit-elle le faire, comment doit-elle être habillée pour que tout son être ne semble pas acquiescer au désir tout puissant d’être violé ?
Sont elles vraiment femmes, ces «féministes» qui veulent faire assimiler la mise en marché du corps humain féminin, par extension, toute la sexualité féminine, puisqu'elle est toujours associée d'une manière comme de l'autre à une certaine rétribution(au contraire de celle de l'homme) à une victimisation? Pourrait-on être vraiment femme et vouloir ôter tout déterminisme intérieur au comportement sexuel féminin non-contrôlé, pour le ranger dans une catégorie de comportement anormal susceptible de médicalisation, sinon de réprobation, justement parce qu'il est féminin? Si il y a effectivement d'autre moyens que la prostitution pour gagner sa vie, avez vous déjà vu une victime de viol vouloir être dédommagée financièrement pour un viol? Au procès ? Alors, homme ou femme, a-t-on le droit d’être dédommagé pour un acte de vandalisme ou tout autre acte criminel ? On dirait qu'il n'y a égalité des sexes que hors la sexualité.
Parle-t-on de viol en cas de prostitution homosexuelle mâle? Ou encore de prostitution hétérosexuelle mâle? Non! On parles d’exploit !
Regardez-les : les hommes qui accumulent des conquêtes féminines sont vus comme des surhommes. Les femmes, elles, des putains !
Par ailleurs, nos "supers-féministes" se contredisent: tantôt elles avouent qu'il existe réellement une "traite des blanches" où les femmes sont vendues sur le marché noir à titre d'esclave, tantôt elles associent toute prostitution à de l'esclavage. Si il existe réellement des "pimps", il ne faut pas mettre tous ses "oeufs" dans le même panier!
Si il y a des manières à répondre au masculinisme, c’est de traiter les hommes comme ils nous traitent: il n’y a pas de fierté à satisfaire à tous leurs caprices d’enfants gâté. Et les dents pourrites ça se prévient. Aux mères de faire le nécessaire, au lieu de prendre leurs fils pour le centre du monde. Si vous voulez pas de bébés la-la de 300lb, il faut s’y prendre tôt, sinon ça devient vite insupportable à l’age adulte à vouloir retrouver sa mère.
Pis si vous voulez convaincre les prostituées d’arrêter, arrêtez de vous conduire comme des bonnes sœurs! On ne convainc personne par le manque de respect. Si vous avez pas assez d’estime de vous pour être capables de parler intelligemment de femmes à femmes, eh bien retournez surveiller votre mari. Les hommes nous respecterons plus quand ils verront que les femmes ça fait autre chose que se tirer des roches entre elles.
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