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Une trentaine de personnes solidaires des accusés du G20

Mary-Josée Brissette, Tuesday, April 8, 2003 - 15:14

Mary-Josée Brissette

Malgré le froid et la neige qui sévissaient sur l'Ile aujourd'hui, plus d'une trentaine de de militants sont venus crier leur solidarité aux accusés du G-20 qui subissaient leur première journée complète de procès cet après-midi. Ce rassemblement de solidarité se tenait devant le Palais de Justice de Montréal, à l'angle de St-Laurent et Notre-Dame dans le but de montrer aux politiciens, capitalistes, flics et avocats que les militants ne se laisseront pas intimider. Se jurant de ne pas garder le silence alors que des camarades sont injustement visés et classés au rang des criminels, c'est à travers le traditionnel "So-so-so-solidarité!" que la cour fut ouverte.

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Malgré le froid et la neige qui sévissaient sur l'Ile aujourd'hui, plus d'une trentaine de de militants sont venus crier leur solidarité aux accusés du G-20 qui subissaient leur première journée complète de procès cet après-midi. Ce rassemblement de solidarité se tenait devant le Palais de Justice de Montréal, à l'angle de St-Laurent et Notre-Dame dans le but de montrer aux politiciens, capitalistes, flics et avocats que les militants ne se laisseront pas intimider. Se jurant de ne pas garder le silence alors que des camarades sont injustement visés et classés au rang des criminels, c'est à travers le traditionnel "So-so-so-solidarité!" que la cour fut ouverte.

Rappelons que le 23 octobre 2000, un millier de personnes ont manifesté devant l'Hotel Sheraton à Montréal contre la tenue de la réunion à huis clos du Groupe des 20 (G20). Ce groupe comprend les ministres des finances et les dirigeants des banques de dix-neuf pays, ainsi que les chefs de la Banque Mondiale et FMI. La police a paniqué et a arrêté 39 manifestants, dont plusieurs ont vu leurs accusations tomber, faute de preuves. Par contre, sur les 30 personnes arrêtées restantes, trois organisateurs et organisatrices du mouvement pour la justice sociale ont été ciblés et surtout accusés d'avoir participer à une émeute. Du 7 au 28 avril prochain, ils (elles) passent en cour devant un jury et risquent d'être condamnés à une sentence maximale de deux ans, simplement pour avoir été présents lors d'une manifestation que la police de Montréal a jugé un peu trop tumultueuse.

"Notre système judiciaire est un système de répression. Surveillance de courriels, de lignes téléphoniques, de faits et gestes, c'est psa de la répression ca? Puis nous sommes présentement en pleine campagne électorale, ou les principaux sujets abordés sont les dépenses dans les secteurs de l'éducation et de la santé. On manque d'argent, on manque d'argent, le monde "chiale"...Mais il y a matière à s'interroger sur les priorités du gouvernement, crisse (sic), ca fait trois ans qu'ils dépensent de l'argent pour nous faire un beau procès, qui est même allé jusqu'en Cour d'appel du Canada, avec votre argent, avec celui des contribuables, les mêmes qui "chialent" qu'on manque de budget en santé et en éducation...Ou elles sont les priorités?", lance Jonathan, accusé de violence et de participation à une émeute, qui subissait son procès aujourd'hui.

"Le but d'une manifestation est de dénoncer l'État et le capitalisme. Oui on est des anti-capitalistes mais c'est pas juste ca, ca va beaucoup plus loin. Mais ca les médias ne le montrent pas, tout ce qu'ils montrent c'est une bande de violents anarchistes qui veulent tout casser...Ils ont peur qu'on partage nos opinions, nos informations, qu'on soient solidaires puis la preuve c'est que les policiers possèdent des équipements pour se défendre. Mais l'État va encore protéger ses intérêts, il ne va surtout pas se remettre en question. Jugeons les dissidents comme des violents! Je pense que le néo-libéralisme montre la montée de la répression", enchaîne Marie-Ève, une des organisatrices de la manifestation du G20.

"Pour moi, la manif du G20 ce n'est pas fini, c'est une continuité ce qu'on vit aujourd'hui. Il va juste falloir changer nos tactiques pour les prochaines manifestations contre le monde capitaliste et néo-libéral, parce que la police possède maintenant des équipements très sophistiqués, pas nous! Tout ce que j'ai à dire, c'est que rien ne pourra jamais empêcher les gens de penser, même si on est tous en prison, ou ailleurs, on va continuer de se battre contre ce système de répression!", conclut Manuel, qui a déjà plusieurs arrestations à son actif, dont celle du G20.

Dossier à suivre....

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