Les candidats et candidates de ces partis sont-ils prêts à s’engager 1) à tenir au moins quatre assemblées citoyennes dans leur circonscription chaque année et 2) à instaurer le mode de scrutin proportionnel ?

(Québec, le 8 avril 2003) -Le candidat de l’UFP dans Taschereau, Alain Marcoux, entend bien tirer un engagement clair des candidats et de la candidate de sa circonscription, Agnès Maltais, Michel Beaudoin et Jean-Guy Lemieux, d’ici la fin de la campagne électorale : "Ils doivent jouer cartes sur table : une élection ne représente-t-elle vraiment rien de plus qu’un chèque un blanc dans leur esprit ? Jugent-ils normal qu’un parti qui va chercher, par exemple, 10% des votes ne compte sur aucun député à l’Assemblée nationale ? "

Premier engagement demandé par l’UFP : la tenue régulière d’assemblées citoyennes dans chaque circonscription !

" Le système politique actuel est tellement vicié que les députés-es sont convaincus qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne, et surtout pas aux citoyens et citoyennes de leur circonscription. Mais comment peuvent-ils ensuite prétendre connaître puis défendre nos intérêts ? " En plus d’être irresponsable et antidémocratique, cette attitude est responsable du désabusement de la population à l’égard de la politique.

Ainsi, l’UFP demande aux futurs députés-es de Taschereau et des autres circonscriptions de s’engager à tenir chaque année au moins quatre assemblées citoyennes, soit avant et après chaque session parlementaire. Dans un premier temps, la population serait invitée à faire connaître ses préoccupations et ses propositions, alors que le ou la député-e ferait connaître ses intentions et celles de son parti. Dans un deuxième temps, le ou la député-e ferait rapport de ses activités et de celles de son parti et aurait à défendre son bilan devant la population.

Est-il besoin de rappeler que, un peu partout, la démocratie participative continue de faire ses preuves ? L’exemple de Porto Alegre est probablement le plus célèbre : chaque année, plus de 100 000 personnes de cette ville brésilienne participent au choix des priorités budgétaires du gouvernement municipal. Dans une première tentative, le 2 avril dernier, l’UFP a organisé une assemblée citoyenne dans Taschereau. La rencontre avait surtout pour objectif de prendre le pouls des quelque 50 personnes présentes et d’inscrire leurs préoccupations dans le débat politique.

Deuxième engagement demandé par l’UFP : l’instauration du mode de scrutin proportionnel !

" Pouquoi l’establishment politique craint-il tant la présence de représentants et représentantes de partis de gauche à l’Assemblée nationale ? Craint-il tant la présence de députés-es qui ont fait le choix de défendre les intérêts collectifs de la population et qui veulent briser le consensus idéologique (néolibéral) qui prévaut ? Déjà, le système électoral encourage les partis les plus riches. Les petits partis comme l’UFP n’ont pas des millions de dollars à mettre dans la publicité et ne comptent pas sur un accès privilégié aux médias. Surtout, ce système électoral ne permet pas l’élection de candidats ou candidates de partis qui, à l’échelle nationale, peuvent pourtant aller chercher des dizaines de milliers de votes. "

Ainsi, l’UFP demande aux futurs députés-es de Taschereau et des autres circonscriptions de s’engager à instaurer le mode de scrutin proportionnel dès la formation du prochain gouvernement. Ce mode de scrutin permettrait une représentation de la pluralité des options politiques au Québec. De plus, toujours dans le but de favoriser le meilleure représentation possible des intérêts des Québécois et Québécoises, ce nouveau mode de scrutin devrait assurer la partié femmes-hommes.

Est-il besoin de rappeler que l’instauration du mode de scrutin proportionnel figure au programme du PQ mais que cet engagement n’a jamais été tenu ? Le PQ est le parti dont le nombre de candidats et candidates prêts à promouvoir la proportionnelle est le plus faible. (Avec la proportionnelle, il aurait d’ailleurs perdu les dernières élections.) Pas étonnant que cet enjeu crucial n’ait pas été ramené sur la tapis lors du débat des chefs.

Alain Marcoux entend bien sonder les convictions démocratiques des candidats et de la candidate du PQ, du PLQ et de l’ADQ avec ces deux propositions d’engagement lors des deux prochains débats prévus dans Taschereau :

Le mardi 8 avril à 19h au centre Durocher (290, de Carillon) dans un débat organisé par le Comité de citoyens-nes de Saint-Sauveur.

Le jeudi 10 avril à midi (12h) au Cégep de Limoilou dans un débat organisé par l’association étudiante.

Rappelons que l’UFP propose également :
Un mécanisme de révocabilité des élus-es en cours de mandat ;
Un " pouvoir d’initiative populaire " pour le déclenchement de référendums de portée contraignante;
Des élections à date fixe.

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