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Qui viole la convention de Genêve ?freiheit, Tuesday, April 1, 2003 - 16:52
freiheit
La convention de Genêve a récemment été appelée en renfort par les propagandistes de Washington dans leur guerre en Irak. Que penser d'une telle accusation de la part d'une superpuissance en violation constante de cette même convention ? La convention de Genêve a récemment été appelée en renfort par les propagandistes de Washington dans leur guerre en Irak. Selon eux, en télédiffusant des images de prisonniers de guerre étasuniens, la direction irakienne violerait l’article 13 de la convention en les présentant à « la curiosité du public. 1 » De plus, les combattants irakiens ne respecteraient pas les lois de la guerre en agitant des drapeaux blancs ou en se déguisant en civils afin d’attirer les troupes « coalisées » dans des pièges 2. Bien que ces dernières informations soient discutables et puissent très bien s’apparenter à de la propagande, offrons-leur le bénéfice du doute. Il semble donc que nous ayons affaire a une violation en règle de la convention de Genève. Mais appliquons les mêmes critères à ceux qui font office d’accusateurs. Si l’Irak doit respecter les « lois de la guerre », il en va de même des États-Unis et de la Grande-Bretagne (et de l’Australie). D’abord, les prisonniers de guerre taliban et civils de Guatanamo Bay (base militaire de Cuba) devrait recevoir un traitement digne de leur statut. Autrement, compte tenu de l’illégalité (reconnue une grande majorité) de la guerre en Irak, l’on pourrait légitimement considérer les militaires anglo-saxons comme des « combattants illégaux », ce qui les placeraient hors de la portée des conventions internationales, comme c’est le cas des prisonniers talibans. En effet, les États-Unis violeraient jusqu’à 15 articles de la convention de Genève dans leurs camps de concentration antiterroristes 3. Ensuite, les réseaux de télévision étasuniens ne se sont pas privés de belles images de troupes irakiennes faites prisonnières et ainsi soumises à la curiosité de centaines de millions de personnes à travers le monde. Que penser également du bombardement répété de la télévision d’État irakienne (avec l’approbation massive des « grands » médias), qui est en violation patente des mêmes traités que l’administration Bush s’empresse d’invoquer 4 ? Les belligérants ne semblent pas s’inquiéter outre mesure non plus des « dommages collatéraux » qui s’accumulent et sont autant de crimes de guerres dans le cas présent… Peut-être est-ce du a l’objection des États-Unis à l’instauration d’un Tribunal pénal international, par souci de protéger ses propres criminels. La superpuissance aurait-elle peur qu’on lui reconnaisse quelques crimes de guerre ici et là, ou même quelques génocides, à travers son sanglant parcours impérial ? 1 http://193.194.138.190/html/menu3/b/91.htm |
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