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Pour éclairer La Nuit, petit débat avec des anarchistesAnonyme, Tuesday, April 1, 2003 - 16:21 (Analyses | Democratie)
Sébastien Bouchard
Démenti et réplique au Collectif la nuit Débat avec le collectif La Nuit ou Bonjour aux gens du Collectif La nuit. Cette lettre se veut une réponse aux attaques personnelles diffusées sur les listes d'OQP 2001, sur le CMAQ et sur les listes anarchistes, je suppose. Je tenterai de faire la lumière sur le lancement du collectif D'abord solidaire. Le tout vise à clarifier les faits et à tenter de mettre un peu de contenu politique dans ce débat. Étant donnée que ce texte circulera sur les listes publiques, je m'excuse tout de suite auprès des lecteurTRICEs de les emmerder avec les débats obscurs de la gauche de Québec. L'acte d'accusation est collé à la fin de ce message. Je dois débuter en mentionnant que je trouve habituellement très sain de clairifier les débats politiques par écrit. Par contre, il n'y a pas de débat ici, il n'y a qu'une mauvaise interprétation d'un geste qui a déjà été clarifié. J’ai déjà pris la peine de répondre à plusieurs personnes membres ou proches du collectif La Nuit pour expliquer ce qui c'est passé. Dans ce contexte, je me demande pourquoi propager des fausses rumeurs dont le contenu fallacieux a déjà été prouvé. Mais bon,… L'accusation principale prétend que le Collectif D'abord solidaire et le Forum social régional de Québec sont des groupes sectaires car ils ont demandé aux groupes politiques de distribuer leur propagande à l'extérieur du lieu de la conférence. En fait, si je comprend bien, le collectif la Nuit m'accuse de lui faire prendre conscience qu'il est un groupe politique et lui apprendre qu'il agit sur la question des élections. Tentons d'éclaircir la situation Le comité démocratie du FSR, organisateur de l'activité, à décidé d'offrir des tables aux groupes du Forum pour diffuser leurs idées. Par contre, il a été décidé que les groupes politiques se prononçant sur les élections seraient invités à diffuser leur matériel dehors, comme il est de tradition dans le mouvement social québécois. L'UFP a accepté cette consigne par respect de l'indépendance entre les groupes politiques et les mouvements sociaux. Ce respect, qui est fondamental pour la démocratie, a aussi été respecté par les membres du collectif La Nuit, ce qui est tout à leur honneur. Jusqu'ici tout va bien. Lorsqu’on écrit : Ce qui est ici en question relève d'une forme de censure politique. Plutôt que d'établir des règles claires dès le départ, on a préférer décider "sur le tas", une fois la majorité des gens déjà l'intérieur. Ici, on ne peut que constater de la mauvaise foi. D’un côté on avoue que les militantEs de l’UFP distribuaient leurs tracts dehors (ce qui indiquaient clairement qu’il n’y a pas eu de décision " sur le tas ") et de l’autre, on laisse entendre que les groupes anarchistes, ces exclus et exclues de l'ordre politico-économique bourgeois, sont particulièrement visés par une discrimination ciblée! À partir du moment qu’il est clair que la consigne invitant les groupes politiques à traquer dehors a été préétablie démocratiquement dans le comité démocratie du FSR, comment justifier des insinuation du genre : Drôle de coïncidence, celui qui nous a gentillement demandé d'aller faire les "piquets" dehors, Sébastien Bouchard, est membre de l'UFP et de la quatrième Internationale. En ce qui concerne la démocratie, on repassera! Pour les intéressés, alors que j’étais affairé plus loin, c’est d’autres organisateurs (dont un membre du CAPMO) qui m’a demandé de vous indiquer la consigne que nous avion décidé démocratiquement, car je connaissais personnellement les deux personnes. Je suis d’ailleurs surpris d’apprendre que j'ai été la première personne à vous le dire. J’avais compris que d’autres organisateurTRICEs avaient déjà indiqué la règle que nous nous étions fixés. Le collectif La Nuit est-il un groupe politique et agit-il sur la question des élections ? On se demande pourquoi le collectif La Nuit a été obligé de distribuer des tracts à l'extérieur avec les autres groupes politiques. On soumet l'hypothèse que c'est parce que l'on autrait considéré le groupe comme marginal. Pourtant, il me semble clair que les membres du Collectif savent très bien que la pratique de laisser les groupes politiques distribuer leur matériel dehors est commune dans le mouvement social québécois. Après analyse, la seule déduction que nous sommes obligé de faire est 1- Que le collectif La Nuit ne se considère pas comme un groupe politique et que 2- Le même Collectif ne considère pas qu'il agit sur la question des élections. Je me retrouve donc à expliquer la distinction entre groupe politique et groupe ou mouvement social à des gens qui la connaissent déjà. Allons-y pareil ! Un groupe du mouvement social rassemble des personnes qui sont présentes dans un milieu précis ou qui même une lutte sectorielle. Par exemple, un syndicat, un asso étudiante, un groupe populaire rassemble des gens qui vivent une situation commune (être étudiantE, travailleurSEs, ou être usager d'un service particulier). Les membre de différents groupes politiques sont invités dans chacun des groupes du mouvement social s'ils et elles sont (par exemple tout les gens du même quartier, quelque soit leur orientation politique, sont invités à s'impliquer à leur comité de quartier). Bien sûr, un groupe du mouvement social fait de la politique. Le groupe politique à proprement dit rassemble des gens non pas sur situation ou sur une lutte particulière, mais plutôt sur une vision politique globale. Plus particulièrement, le groupe politique pose la question du pouvoir (qui dirige la société?) et propose une alternative. Les membres du groupe politique sont donc sélectionnés à partir de leurs idées et non de leur origine. Y as-t-il des cas ambigu? Absolument, et je n'ai pas la prétention d'être capable de classifier tout les groupes. Est-ce que le cas du Collectif La Nuit est ambigu? NON ! Pour ce qui est de la question, secondaire, de savoir si le Collectif La Nuit agit et exprime une idée claire sur les élections, la réponse ne vaut même pas la peine d'être développé tellement elle est claire. Qui est d'abord sectaire ? : Réflexion sur les anarchistes québécois comme modèle d'ouverture et d'implantation dans le mouvement social. Pour terminer, je me livrerai à une réflexion que me pousse à faire le titre "D'abord solidaire ou d'abord sectaire" et l'introduction de la lettre d'accusation qui remet en question l'ouverture du Collectif d'abord solidaire. Lorsqu’on dit - dans le lettre diffusé sur les listes publiques - que le Collectif La nuit voulait : prendre part à l'événement, et ce, dans une optique d'ouverture sur les différents mouvements sociaux qui composent la "gauche québécoise", est-ce que l'on veut dire arriver 20 minutes après le début de l’activité, distribuer la propagande et partir par la suite? C'est pourtant ce que les 2 tracqueux de La Nuit ont fait, à moins que je me trompe. En plus d'intervenir dans les débats, ils auraient pu distribuer leur propagande à toutEs les participantEs à la fin du débat. Cette attitude me même à un autre questionnement. Comment qualifier un groupe politique anarchiste qui refuse de débattre avec les représentantEs et les membres des groupes sociaux de la région dans le cadre de la plus grande coalition sociale de la région de Québec : le Forum social régional. En effet, que ce soit lors de l’assemblée de fondation du Forum social régional (qui a réuni 300 personnes des mouvements sociaux de la région), dans le cadre de son comité contre la guerre (Coalition Québec-Irak et Québec-Palestine) ou lors dudit débat sur les élections avec Françoise David, nous n'avons pas pu avoir l'avis de nos camarades anarchiste. Ils y étaient pourtant invitéEs. Décider de ne pas travailler avec les groupes du mouvement social qui ne sont pas noyautés par des anarchistes est un choix politiques, mais je suppose que ce n’est pas celui du collectif La Nuit. Travailler avec des coalitions larges qui ont des positions politiques qui ne sont pas anti-capitaliste est difficile et ardu, mais je crois que c'est un travail absolument nécessaire pour faire tomber ce système. On peut agiter son drapeau en espérant que les autres viennent nous rejoindre. On peut aussi travailler avec les autres en cheminant ensemble et en se radicalisant ensemble, ce qui implique d'être capable de faire des compromis, mais aussi d'être près à remettre en question l'ensemble de ses idées. C'est dans cet esprit que je vous propose de continuer ce débat de groupe à groupe, et non sur les listes publiques. CheÈREs exclus et exclues de l'ordre politico-économique bourgeois, au plaisir de construire la gauche avec vous. SéB PS : J’aurais aimé mieux discuter avec vous de débats politiques plus constructifs. Je suis d'ailleurs ouvert à participer à un débat public sur la question des élections, sur la relation entre les groupes politiques et les groupes sociaux, sur la nécessité de développer un mouvement de masse pour renverser le capitalisme, etc. Visitez ces sites:
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