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C’est le 6 mars à l’Autre Caserne, à Québec, que s’est déroulé l’Universel identitaire, un événement visant à informer la population des diverses initiatives découlant entre autres du Forum social mondial de cette année. La foule était peu nombreuse, mais attentive.
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- Notre dossier FSM 2003

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C’est le 6 mars à l’Autre Caserne, à Québec, que s’est déroulé l’Universel identitaire, un événement visant à informer la population des diverses initiatives découlant entre autres du Forum social mondial de cette année. La foule était peu nombreuse, mais attentive.

Plusieurs Québécois se sont rendus à Porto Alegre en janvier 2003, en tant que représentants de divers organismes, mais aussi et surtout à titre de personnes soucieuses d’exprimer leurs idées sur la justice sociale et d’entendre celles des autres, venus des quatre coins de la planète. Maintenant que l’euphorie du Forum est retombée, il faut bien analyser et voir ce qui peut être retiré de toutes ces rencontres. C’est dans cette optique que la délégation québécoise du FSM organise des événements afin de rendre compte de ce qui s’est passé pendant ces quelques jours, mais aussi des perspectives d’avenir qu’on verra peu à peu émerger. Les initiatives sont nombreuses et les bonnes idées, légion !

Plusieurs groupes avaient ainsi délégué des représentants le 6 mars : le Forum social régional Québec Chaudière-Appalaches, Attac Québec, l’Union paysanne, le Cmaq. Les communications étaient entrecoupées de présentations vidéo : des photos et des vidéos qui rendaient compte de l’ambiance de Porto Alegre, mais qui expliquaient aussi en quoi consistait le Campement jeunesse, un espace autogéré pendant le Forum, basé sur l’économie solidaire et l’environnement responsable. C’est finalement sur la poésie de Chivas et les chansons engagées d’Ivy & André (de Ivy & Reggie) que s’est terminée la soirée.

Bref résumé des événements à venir et des initiatives découlant du FSM

Valérie Eme et Martin Rodrigue ont participé au Campement jeunesse à Porto Alegre et en sont maintenant, en collaboration avec plusieurs autres personnes, à organiser un Campement jeunesse au Québec pour l’été 2003. Ce campement n’aura pas l’envergure de celui du Brésil, mais l’idée est la même : réunir pour quelques jours les forces vives de la jeunesse (de coeur, bien entendu!) pour bâtir des propositions pour la construction d’un monde plus juste. Pour le moment, le campement est prévu pour la fin de l’été. L’endroit reste à déterminer : il faut trouver un lieu où l’on puisse faire de l’autogestion. Une première réunion du comité organisateur a eu lieu à Montréal et les prochaines se tiendront dans d’autres villes du Québec, afin de rejoindre le plus de gens possible. Toute personne intéressée par le projet peut se joindre à l’organisation. Un projet de site Internet pour un échange rapide d’information est en branle. Surveillez le site du Cmaq pour en savoir plus dans les prochaines semaines.

Richard Fecteau, lui, est venu nous faire part des initiatives du Forum social régional Québec Chaudière-Appalaches, dont la première réunion a eu lieu en septembre 2002 et des actions bien concrètes sont en branle : le comité ZLÉA du FSR veut tenir une consultation populaire ici à Québec dans les mois à venir afin de permettre aux gens de s’exprimer sur la Zone de libre échange des Amériques, ce que ne semblent pas vouloir faire nos gouvernements en place. Au Brésil, une telle consultation a permis de savoir ce que la population pensait d’un tel accord : c’est 98 % qui s’y oppose. En plus de cette consultation, le comité veut organiser, en octobre 2003, une manifestation monstre en opposition à la ZLÉA. Un projet de Forum Québec Canada Premières nations est aussi sur la table afin de regrouper les forces progessistes pancanadiennes, union qui n’existe pas encore. L’idée est aussi d’inviter les autochtones à participer activement au mouvement social qui se met en place.

Christian Dubois a présenté les initiatives du Centre des médias alternatifs du Québec et plus particulièrement son utilisation du logiciel libre. Il a montré comment l’utilisation accrue du logiciel libre (tel celui qui est utilisé par le Cmaq.net) permet une véritable réappropriation citoyenne des outils informatiques qui pourrait mettre un frein au monopole des grandes compagnies. Il a aussi mentionné la coalition des médias qui est en branle à Montréal, où une douzaine de médias sont à se rassembler afin d’échanger des services et de couvrir plus largement les événements dont on n’entend plus ou moins parler sur les grandes chaînes d’information.

Deux membres d’Attac Québec, Marie-Josée Vachon et Joëlle Gagné, ont ensuite exposé les retombées du FSM pour leur organisme, mais aussi pour la jeunesse québécoise. Elles ont rappelé l’importance de la présence des jeunes au FSM, qui peuvent par la suite conscientiser plusieurs personnes de leur entourage. Le FSM, ça sert aussi à allumer des étincelles !

Les jours passés à Porto Alegre ont permis à Attac Québec de tisser des liens plus serrés avec les Attac du Chili et du Brésil (il faut savoir que le mouvement est maintenant présent dans plus de 50 pays). L’organisme a entre autres appris que la compagnie canadienne Noranda entreprend, au Chili, un projet qui risque d’être dévastateur pour l’environnement. Dans les mois à venir, les gens d’Attac Québec recevront de l’information sur ce projet, ce qui leur permettra de renseigner la population sur les enjeux de ce projet. Tous les Attac ont aussi convenu de préparer une Déclaration du G-Monde qui sera présentée tout juste avant la réunion du G-8, en juin 2003.

De son côté, Simon Alain présentait l’Union paysanne qui s’est rendue à Porto Alegre en tant que membre du mouvement international Via Campesina, un organisme qui fait la promotion de l’accès à la terre et par le fait même aux semences, afin de participer à l’Assemblée agricole mondiale. Ici, au Québec, l’Union paysanne cherche à s’opposer à la logique néolibérale présente dans nos campagnes et donc au monopole syndical de l’UPA. Présentement, à Sainte-Croix de Lotbinière, s’organise un Centre paysan, un regroupement de fermes très modernes, mais qui utilisent mieux les ressources de la terre. Le but est de produire de la qualité plus que du volume. L’invitation a été lancée à se joindre à l’Union paysanne, qui se veut plus qu’un regroupement d’agriculteurs : c’est un syndicat citoyen qui croit que l’agriculture est l’affaire de tous.

Voilà donc de grands projets qui risquent de faire bouger les choses !