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Guerre contre le terrorisme ou guerre impériale?

Sigmo, Monday, February 24, 2003 - 12:01

sigmo against war

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis d’Amérique se sont lancés à la tête d’une croisade contre le terrorisme international et contre les États dits « voyous ».
Mais qui sont les véritables États voyous? Qu’est-ce que le terrorisme?
Voici ce qu’on ne nous dit pas sur la politique étrangère de États-Unis d’Amérique.b

Commençons par répondre à la deuxième question en sous-titre. Selon le Code américain « est considéré comme acte de terrorisme toute activité dans laquelle (1) est commis un acte violant ou un acte dangereux pour la vie humaine, en violation du droit pénal des États-Unis ou de n’importe quel État, ou qui pourrait constituer une violation criminelle si cet acte était commis à l’intérieur de la juridiction des États-Unis ou de n’importe quel autre État ; (B) il apparaît qu’il y a intention (1) d’intimider ou de contraindre des populations civiles, (2) d’influencer la politique d’un gouvernement par intimidation ou par coercition , ou (3) d’affecter la conduite d’un gouvernement au moyen d’assassinat ou d’enlèvement. »

Le gouvernement américain devrait alors, selon son propre Code, être considéré comme un État terroriste : les services secrets américains et le Pentagone ont financé, infiltré, formé, armé et mis en place des gouvernements autoritaires, répressifs, voir génocidaires, et des groupes terroristes pour combattre gouvernements et populations, pour défendre les intérêts américains, c’est à dire les intérêts des investisseurs.
Voulant être assuré d’un maximum de contrôle sur les ressources naturelles et sur les principaux points géostratégiques, la Maison Blanche supporte n’importe quels gouvernements, tant et aussi longtemps que ces derniers satisfont leurs intérêts.

Naturellement, le Code énoncé ci-dessus ne s’applique qu’aux actions commises par les « autres ». Expliquons nous : la politique états-unienne fonctionne, depuis belle lurette, à deux poids, deux mesures. Washington se réserve le droit de décider qui sont les « gentils » et qui sont les terroristes. « Les terroriste sont ceux que nous définissons comme tels », disait un haut dignitaire américain dans la foulée de la « guerre », annoncée suite aux évènements du 11 septembre. Cela veut dire que les « terroristes » sont les ennemis des américains, ou plutôt ceux qui nuisent aux intérêts de l’ordre mondial capitaliste.

Une historique non-exhaustive des interventions militaires et politiques des États-Unis permettra de répondre à la première question en sous-titre que le gouvernement de Washington est à la tête du plus grand État voyou de la planète.

Passons sur le génocide autochtone, commis par les colons européens, sur lequel les nations des Amériques furent érigées, ainsi que sur les quelques siècles de guerres internes et locales qui précédèrent l’hégémonie américaine.

C’est suite à la deuxième Guerre Mondiale que les États-Unis d’Amérique devinrent vraiment une superpuissance de premier plan. Notons que les États-Unis sont le seul État, à avoir utilisé la bombe atomique contre des civils : les 6 et 9 août 1945.

Depuis 1950, les troupes américaines stationnées en permanence à Puerto Rico écrasent tout mouvement indépendantiste. L’archipel leur sert de base avant vers l’Amérique Centrale et du Sud et sur l’océan Atlantique, tout en leur servant de base d’exercices militaires. Par exemple, après avoir exproprié la population des tiers est et ouest de l’île de Vieques, pour la concentrer dans le tiers central de l’île, les marines des États-Unis y établirent deux bases militaires. D’est en ouest, ils font depuis des exercices militaires, par-dessus la population, expérimentant avec l’agent orange, le napalm et autres armes chimiques; et la fin de semaine ils envoient leurs marines « s’amuser » dans les villages.

En 1953, l’armée américaine et la CIA supportèrent un coup d’État en Iran qui mit en place la dictature du Chah d’Iran. Ils supportèrent le régime pendant 25 ans, jusqu’à ce que la révolution islamique ne force le dictateur à fuir.

Entre 1961 et 1972, les États-Unis employèrent toutes leurs forces et leurs technologies militaires contre une rébellion nationaliste au Vietnam. Les combats s’embourbèrent et firent des millions de morts; les horreurs perpétrées par les troupes américaines contre les civils vietnamiens sont absolument inqualifiables.

En 1965, les États-Unis mirent en place le général Shuarto, en Indonésie, dont la carrière meurtrière a fait plusieurs centaines de milliers de morts, en culminant dans les massacres du Timor oriental en 1999, après lesquels Clinton se vit obligé, par la pression de l’opinion publique internationale, de désavouer le régime.

En 1973, un coup d’État contre Salvador Allende, président démocratiquement élu au Chili, fut orchestré par la CIA. Face aux réformes agraires et aux nationalisations que proposait de mettre en place le président socialiste, le gouvernement américain préféra instaurer la dictature sanglante du général Pinochet.

Dans les années 1980, les États-Unis ont attaqué le Nicaragua, faisant des dizaines de milliers de morts. La Cour internationale de justice a condamné l’agression américaine comme « usage illégal de la force » (ce qui revient à dire « terrorisme international »). Les États-Unis rejetèrent ce jugement. Ils opposèrent également leur véto à une résolution du Conseil de sécurité de l’O.N.U. qui demandait à tous les États de respecter le droit international (!); et votèrent aussi contre une résolution similaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Dans la même décennie, Saddam Hussein en Irak commettait les plus horribles de ses crimes. Les États-Unis le supportèrent et lui fournirent des armes pendant la guerre Irak-Iran, ainsi que lorsqu’ il gaza environ 4000 civils Kurdes irakiens.

Il devint un « terroriste » en 1990, en envahissant le Koweït… qui représente un autre point stratégique de l’intérêt américain. Par la suite, les américains et leurs alliés tentèrent –en vain- d’arracher à Saddam le pouvoir qu’ils lui avaient donné, avant la première guerre du Golfe. Ils imposent depuis un embargo sur l’exportation de pétrole : un programme de l’O.N.U. appelé « pétrole contre nourriture ». Cette même O.N.U. estimait, en 1996, à plus d’un demi million de pertes civiles irakiennes, dues à la malnutrition et au manque de traitement médical approprié : la première guerre du Golfe prit pour cible privilégiées les pharmacies, les usines d’épuration de l’eau et les centrales électriques; les États-Unis, malgré leur armement hautement technologique ont toujours mélangé cibles civiles et cibles militaires.

Depuis 1998, les américains et leurs vassaux britanniques ont décidé unilatéralement de reprendre les bombardements sur Bagdad. Maintenant, le deuxième George Bush s’apprête à attaquer de nouveau ce pays déjà ravagé par des décennies de tyrannie (dont l’administration américaine est loin de n’avoir pas été complice) et douze années d’embargo génocidaire, pour finir ce que son père avait entrepris…

La liste ne s’arrête pas là, bien sûr, mais les informations qui précèdent permettent une réflexion intéressante. Saddam était un des meilleurs alliés de Washington au Moyen-Orient, alors qu’il usait à l’époque d’armes chimiques contre sa propre population. C’est quand il envahit le Koweït, inspiré par l’invasion américaine du Panama en 1989, que les États-Unis cessèrent de le supporter : son pouvoir absolu en Irak devait se limiter à protéger les intérêts américains dans le Golfe.

Saddam était un tyran sanguinaire bien avant que les États-Unis le reconnaissent comme tel. Il était, par contre, considéré comme un allié, car il suivait à la lettre les directives de Washington. Mais son désir de conquête lui fit perdre les faveurs de la Maison Blanche…
Les États-Unis soutiennent des régimes terroristes, tant et aussi longtemps que ceux-ci se conforment à leurs intérêts. De Pinochet au Chili, en passant par Shuarto en Indonésie, de Saddam Hussein à Ariel Sharon les américains sont prêts à supporter n’importe quel régime, tant que celui-ci est inconditionnellement soumis à leurs règles du jeux et tant qu’il défend les intérêts stratégiques américains, c’est à dire la domination occidentale de l’économie mondiale.

À ce propos, écoutons Jesse Helms, ancien président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain : « Les États-Unis doivent diriger le monde en portant le flambeau moral, politique et militaire du droit et de la force, et servir d’exemple aux autres peuples » . Thomas Friedman, ancien conseiller spécial de la Secrétaire d’État Madelein Albright, en rajoute : « Pour que mondialisation fonctionne, l’Amérique ne doit pas craindre d’agir comme la superpuissance qu’elle est en réalité. McDonald’s ne peut s’étendre sans McDonnel Douglas, le fabricant du F-15. Et le poing invisible qui protège la sécurité mondiale de la Silicon Valley s’appelle l’armée, l’aviation, la force navale et le corps des Marines des États-Unis » .

C’est on ne peux plus clair : les États-Unis d’Amérique n’agissent pas par souci humanitaire, seulement par intérêts « national ». En fait, si leur intérêt national le requiert, ils n’ont aucun scrupule à agir comme les plus éhontés des États « voyous ». Le meurtre politique, les sanctions économiques, les bombardements, rien n’a jamais été exclu pour parvenir à leurs fins. Ils préfère mettre en place un régime autoritaire que de reconnaître un gouvernement élu, si ce-dernier menace leurs intérêts nationaux. Et ils sont prêts à tuer des civils pour renverser un régime en place.

Si le terrorisme international est bien un danger pour les sociétés démocratiques, les États-Unis en sont les principaux auteurs. Le réseau de Ben Laden a bel et bien été formé, financé, armé et appuyé par la CIA, dans les années 80, pour combattre l’U.R.S.S. Saddam Hussein fut également un bon ami des américains. Mais le vent tourne et les fondamentalistes, intégristes et autres tyrans mis en place par Washington pour combattre le communisme se retournent vers le capitalisme triomphant. Bush se prend pour un messie du nouvel ordre mondial et veut éradiquer de la Terre le « mal » que ses prédécesseurs ont créé.

La guerre de Bush c’est avant tout la guerre de l’empire capitaliste. Il serait erroné de refuser d’établir un lien entre la guerre qui se profile et la mondialisation des marchés capitalistes, dont Washington est le fer de lance. Qui a financé la campagne électorale de George W. Bush? Principalement, les grandes multinationales du pétrole (Exxon, Texaco, Shell, etc.). Que trouve-t-on comme ressource principale en Irak? Du pétrole!!! Pourquoi Bush n’attaque-t-il pas plutôt la Corée du Nord qui pose une menace beaucoup plus sérieuse à la paix mondiale, avec son programme nucléaire?

Le monde n’est pas condamné à subir l’autoritarisme américain. La guerre est évitable et doit être évitée. Alors que plus de 200 000 soldats américains sont dans le Golfe persique et attendent l’ordre d’attaquer, l’opinion publique mondiale se mobilise contre cette guerre. Samedi 15 février, plusieurs millions de citoyens du monde ont manifesté leur désaccord avec la guerre impériale de Bush. Si Bush ne réagit pas, il ne faut pas baisser les bras, au contraire.

Unis contre la guerre, unis contre l’impérialisme, unis contre le fatalisme, unis contre la militarisation et la marchandisation du monde, unis contre la propagande de peur, de menaces et de consommation, c’est ainsi que nous mettrons fin au « mal ». Ce n’est pas par la guerre qu’on sème la paix, mais par la justice.



Subject: 
Basse-cour
Author: 
Anonyme
Date: 
Sat, 2003-03-01 05:04

Tout ce que tu dit, n'est que blabla de basse-cour. La haute cour a le droit, et l'utilise pour s'assoir sur son pouvoir. Ce qui prime sur le droit est la force.....et le pouvoir est au bout du fusil (Mao). Et qui tien le fusil? Les Sadam, Ben Laden et autres icones malfaisants sont des supôts de la C.I.A. et sont utilisés comme agents déstabilisateurs.La vrai stratégie, semble ètre la scission d'avec les Saudi-Arabe (jeux de mots) dont les Américains et Anglais sont dépendants de leur source d'énergie (ici le pétrole) depuis trop longtemps. Le pétrole du Nord est beaucoup plus attrayant et plus facile à se procurer. L'expension consummatrice de l'inde (un milliard d'habitants) est l'attraction qui motive l'alliance Americano-Russe pour l'exploitation et le transport de cette richesse energétique. L'Inde avec sa classe moyenne de plus en plus exigente envers leurs représentants politique (éducation,santé etc) et de plus en plus les valeurs spirituels (Boudhiste,indouisme etc) se transformes vers des valeurs temporels (système de consommatioin). L'Inde est déjà démocratique, a une main d'oeuvre à bon marché des universités formant des ingénieurs, medecins, et scientifiques (ils ont la BOMBE) la plupart parlent et écrivent l'anglais (il y a plus d'indous qui parlent cette langue que l'Angleterre et les USA réunis(et de même pour la Chine)) Sadam n'est que l'arbre qui cache la forêt.....Rien ne và plus, les jeux sont faits! En bon entendeur salut.


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