Saguenay, 21 février 2003. Plus d’une centaine de réfugiéEs palestiniennEs vivant à Montréal sont actuellement menacéEs de déportation à court terme. La majorité provient des camps réfugiés du Liban et des territoires occupés et ont demandé le statut de réfugié au Canada. Depuis le 11 septembre 2001, Citoyenneté et immigration Canada refuse systématiquement leur demande.

Ces réfugiéEs sont les enfants et petits-enfants de familles palestiniennes expulsées en 1948 et sans-statut depuis. Dès le départ, leurs droits humains ont été bafoués au Liban et la situation s'est récemment aggravée. Ces réfugiéEs sont en effet victimes de nombreuses discriminations de la part du gouvernement libanais comme par exemple l’exclusion de plus de 70 professions, du régime d'assurance maladie de l'état, de la liberté de circulation et l’imposition de frais d'éducation excessifs pour étudiants étrangers. De plus, le climat politique du Liban laisse ces gens dans une situation de danger réel et immédiat.

Le sort des réfugiéEs palestinienNEs provenant des territoires occupés, advenant leur déportation, est bien connu: humiliations quotidiennes, torture, assassinats, arrestations illégales, confiscations de biens, démolitions de maisons,etc. etc.

Devant cette persécution évidente, il est déplorable et inacceptable que bon nombre de ces réfugiéEs soient rejetéEs et déportés à plus ou moins brève échéance. Il y a clairement un manque de compréhension quand au sort des ces réfugiéEs et une inconsistance dans les jugements de Citoyenneté et immigration Canada.Certains des réfugiés ont déjà reçu un avis de déportation dans les jours et semaines qui suivent.

L’Union des forces progressistes joint sa voie aux organismes Solidarité pour les droits humains des palestinienNEs et Personne n'est illégale, ainsi qu’aux organismes qui les appuient à travers le Québec et le Canada. Nous demandons au ministre responsable de Citoyenneté et immigration Canada de faire cesser les déportations de réfugiéEs palestinienNEs et de leur accorder le statut d'immigrant reçu.

Nous demandons de plus au gouvernement du Québec d’intercéder auprès du gouvernement fédéral afin d’appuyer ces demandes.

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Pierre Dostie, V-P et porte-parole,

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