Montréal et Saguenay, le 29 janvier 2003. Les médias font état ces jours-ci du dilemme auquel seront confrontés certains milieux progressistes devant le choix électoral. D’un côté la montée de la droite, et surtout la perspective d’une prise du pouvoir par l’ADQ, inquiète. De l’autre, pour une fois, un nouveau parti progressiste, l’UFP sera de la course et représentera pour plusieurs, une véritable alternative aux partis néo-libéraux existants. Dans certains milieux, la perspective du vote «utile» ou «tactique» est envisagée, soit de voter pour le parti (le PQ ou le PLQ, ça reste à voir), qui a le plus de chances de battre l’ADQ, le plus à droite des trois.

Tout en respectant le choix de chacune et chacun, l’UFP tient à préciser que ce dilemme est le pur produit d’un mode de scrutin antidémocratique (que René Lévesque avait qualifié de profondément infect) que le PQ a d’ailleurs promis de réformer pour une proportionnelle. Mais après 208 mois de pouvoir depuis novembre 1976, ce parti a failli dans l’exécution de sa promesse. Ce n’est pas normal dans une démocratie que l’on prive une option d’une juste représentation ou que l’on incite celle-ci à s’abstenir pour de «ne pas diviser le vote». Nous ne voulons plus participer à ce déficit démocratique qui d’ailleurs contribue à la montée de l’ADQ, la population étant écoeurée du bipartisme généré par ce mode de scrutin. «S’il faut attendre la réforme du mode de scrutin pour se donner un parti progressiste, on va attendre encore des décennies» a expliqué Pierre Dostie, V-P et porte-parole, participant mardi à la Tribune du Québec de Radio-Canada. Rappelons que le gouvernement péquiste a retiré un projet de loi sur cette question en 1983. Nous sommes alors passés près d’une réforme. «Tout comme rien ne garantit que les présents États-généraux sur la question auront des suites après les prochaines élections» d’ajouter Molly Alexander, V-P et porte-parole. Rappelons également que le PQ et l’ADQ ont eux-mêmes «divisé le vote» quand ils sont sortis de la cuisse du PLQ. Nous croyons de plus qu’il est important d’investir dans une nouvelle formation politique porteuse d’un projet alternatif de société à long terme. Un nouveau parti que la campagne électorale donnera la chance de faire connaître. Nous sommes profondément convaincus que l’UFP, même au stade actuel de son jeune développement, a un important rôle politique à jouer dans le paysage politique québécois. Comme le disait M. Michel Chartrand, «notre première révolution devra se faire au niveau des mentalités».

Convaincue toutefois de l’immense besoin d’éducation politique au Québec, l’UFP accueille favorablement la venue du mouvement «Solidaire d’abord» dont ce sera la mission. Notre parti acceptera avec joie d’être interpellé par ce mouvement. Cette dynamique correspond exactement à notre conception du renouvellement de la culture et des pratiques politiques au Québec.

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Pierre Dostie, V-P et porte-parole, cel : 418-540-3285 pier...@ufp.qc.ca

Molly Alexander, V-P et porte-parole, cel : 514-286-0011 moll...@ufp.qc.ca